Premièrement, l’humanité et les droits de l’Homme devraient être nos principales préoccupations en tant que militants pour la paix.

J’ai été aidé par des personnes que je n’avais jamais rencontrées de ma vie lorsque j’étais bloqué à Gaza et qu’Israël voulait m’empêcher d’aller en Espagne pour terminer mon master. Mes nouveaux amis, qui étaient différents de par leur couleur, leur religion, leur nationalité et leur langage, m’ont soutenu sans aucunes conditions préalables. Ils ont lancé une campagne médiatique afin de faire pression sur l’opinion publique de manière à ce qu’Israël m’autorise à quitter Gaza, et cela simplement parce que nous partageons l’aspect le plus important de ce qui peut rassembler les peuples et qui n’est autre que l’humanité.

Lorsque je leur ai demandé pourquoi ils m’avaient aidé, moi qu’ils n’avaient jamais rencontré auparavant, ils m’ont répondu que ce qui m’arrivait était injuste selon eux, et qu’ils étaient en mesure de m’aider et qu’ils ont fait ce qui leur semblait être naturel et juste. Il est important de souligner ici que l’humanité et une conviction dans la justice universelle peuvent transcender toutes les nations et tous les peuples. J’aimerais attirer votre attention sur ce verset important de la sourate « Les Appartements » du Coran, qui met justement l’accent sur ce point :

« Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur. » (Coran 49/13).

Deuxièmement, nous ne devrions jamais négliger ou sous-estimer notre pouvoir en tant que peuple d’opérer des changements significatifs sur notre monde actuel. Alors que j’étais bloqué à Gaza et que je luttais depuis presque deux mois pour quitter cet endroit, nous n’avons jamais abandonné. Nous avons mis en place des outils et des stratégies pacifiques et convaincants pour faire pression sur l’état d’Israël, là où nous savions que ce serait le plus efficace : l’opinion publique. Nous étions déterminés à ce que nos efforts portent leurs fruits, et c’est d’abord et avant tout parce que nous étions convaincus dès le tout début que nous allions réussir.

La stratégie était donc d’abord de toucher la sphère de l’opinion publique, puis nous avions besoin de trouver les outils adéquats et les points d’accès pour atteindre ce but. Gràce à notre accès aux réseaux sociaux et à un média local catalan, ainsi qu’à un autre contact médiatique espagnol à Jérusalem, nous avons réussi à atteindre le principal média espagnol qui a raconté mon histoire dans la plupart des débouchés médiatiques espagnols, et elle s’est répandue comme une trainée de poudre ! Les principaux médias sociaux que nous avons utilisés comprenaient Facebook, Twitter et des pétitions en ligne, cependant cela n’aurait jamais fonctionné si nous n’avions pas fait d’efforts pour atteindre une plus large audience à travers les débouchés médiatiques traditionnels. Toutefois, nous n’aurions probablement pas atteint les mass-médias sans lancer d’abord la campagne médiatique sociale.

Troisièmement, nous avons appris à ne jamais avoir peur de réclamer nos droits humains fondamentaux car ils sont à nous, et aucune force sur terre ne peut nous les dénier. Ce ne sont pas simplement les droits exposés dans la Charte des Nations Unies ou les Conventions de Genève, mais les droits que Dieu nous a donnés, indépendamment d’une quelconque organisation internationale ou d’un bout de papier sur lequel ils sont écrits.

Quatrièmement, toutes les violations des droits de l’homme devraient être consignées car c’est le seul moyen d’augmenter la conscience à un plus large public sur ces situations critiques. Il est important de se tenir auprès des opprimés et des plus vulnérables. Il y a tellement de personnes sur terre dont la voix ne se fait jamais entendre ou qui n’ont pas les moyens de faire porter leur voix au reste du monde. C’est donc notre devoir de les y aider.

Et enfin, dans les situations d’injustice, n’attendez jamais que les autres vous aident. Nous devrions toujours mener la lutte contre l’injustice. Nous devrions toujours utiliser tous les moyens possibles qui sont à notre portée dans le but de supprimer l’injustice ou d’y contribuer. D’autres seront convaincus plus tard et prendront l’initiative et poursuivront le chemin.

* Ayman T. Quader peut être joint à :
ayman.quader@gmail.com
Consultez son blog à : http://peaceforgaza.blogspot.com/20...

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1e juin 2012 - Transmis pour publication par l’auteur