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L’armée d’occupation redouble de violence : 3 Palestiniens assassinés en l’espace d’une semaine

mercredi 27 mars 2013 - 10h:21

Jessica Purkiss

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En un peu plus d’une semaine, trois Palestiniens ont succombé à des blessures causées par des soldats israéliens. Dans une période de huit jours, du 7au 15 mars, Mohammed Asfour, Mahmoud Al-Titi et Moayad Ghazawneh ont perdu la vie.

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Photo : Michele Monni

Le 7 mars, Mohammed Asfour, étudiant à l’université et âgé de 22 ans, est mort de ses blessures subies 13 jours plus tôt. Les soldats israéliens lui avaient tiré dans la tête avec une balle en acier enrobée de caoutchouc, le 22 février, alors qu’il participait dans son village d’Aboud, près de la ville de Ramallah en Cisjordanie, à une manifestation de soutien aux prisonniers palestiniens. Il était dans sa dernière année d’université Al-Quds où il étudiait l’éducation physique et il devait obtenir son diplôme à la fin de ce semestre.

Mahmoud al-Titi, âgé de 25 ans, a été abattu le 12 mars dans les affrontements qui ont éclaté après que les soldats israéliens aient attaqué le camp de réfugiés d’al-Fawwar, près d’Hébron.

Selon l’agence Ma’an, des sources médicales de l’hôpital Abu al-Hasan al-Qasim à Yatta ont confirmé que Mahmoud a été emmené à l’hôpital avec une blessure à la tête, causée selon eux par une balle « dum-dum » dont l’usage est internationalement interdit.

Moayad Ghazawneh, âgé de 35 ans, est décédé le 15 mars, trois semaines après que des soldats israéliens aient tiré une grenade lacrymogène directement dans sa voiture lors d’affrontements à Al-Ram. Il a eu à la suite de cette agression, de graves problèmes cardiaques et il avait été transféré à l’hôpital de Ramallah où il est mort.

Mahmoud al-Titi était un étudiant en journalisme et le coordonnateur du Mouvement des jeunes pour les prisonniers libérés. Il était également un membre actif du mouvement de résistance non-violente à Hébron. Il était aussi l’administrateur d’une page Facebook qui met l’accent sur les objectifs et les souffrance des prisonniers politiques palestiniens détenus par Israël.

Moayad Ghazawneh a laissé derrière lui une femme et deux jeunes enfants.

L’annonce du décès de Moayad Ghazawneh et de Mohammed Asfour, après un délai important entre le moment où les blessures ont été infligées, peuvent être le signe d’une volonté de réprimer les manifestations qui éclatent inévitablement après leur mort. Alors que Moayad était artificiellement maintenu en vie et placé en soins intensifs pendant trois semaines, Mohammed est mort dans un hôpital de Tel-Aviv d’où sont sorties peu d’informations.

Pour les familles qu’ils laissent derrière eux, ces 3 hommes sont plus que simplement une statistique supplémentaire illustrant la brutalité d’Israël.

Ces assassinats mettent en évidence le danger de la tactique de la « dispersion des émeutes » employées par les soldats israéliens en Cisjordanie. La mort de Mohammed Asfour a été causée par une balle en caoutchouc.

Selon l’organisation israélienne B’Tselem, les mesures prises pour disperser des manifestations reposent sur la prétention mensongères que des balles en acier et caoutchouc sont moins mortelles que des balles réelles. Par conséquent, contrairement aux balles réelles, qui ne sont censées ne pas être autorisées, les balles en caoutchouc sont libres d’usage. Le résultat a été la mort de nombreux Palestiniens.

De même, la méthode consistant à disperser les manifestations en faisant usage de « gaz lacrymogènes » a causé la mort de Moayad. Les frère et soeur Bassem Abu Rahmah et Jawaher Abu Rahmah sont morts à la suite de l’utilisation de gaz lacrymogènes. Bassem mort de l’impact d’une grenade tirée à grande vitesse à la poitrine en 2009 alors que sa soeur est morte d’inhalation de gaz lacrymogène lors de la Journée du Nouvel An en 2011.

L’utilisation de balles « dum-dum » est une violation du droit international. L’article 8 de la Review Conference of the Rome Statute à Kampala a interdit l’utilisation de ce type de balles dont l’usage est considéré comme un crime de guerre. La Convention de La Haye interdit également leur utilisation en temps de guerre. Alors que des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc se déguisent en méthodes non mortelles de dispersion des foules, les balles « dum-dum » ne peuvent être justifiées sous aucun prétextes.

Ces derniers meurtres commis par l’armée israélienne portent le nombre d’assassinats commis à travers la Cisjordanie et la bande de Gaza, à neuf, dont Arafat Jaradat qui a été torturé à mort dans un prison israélienne.

Lire également :

- Moayed Nazih Gazawna, assassiné par les troupes israéliennes d’occupation - 16 mars 2013
- Mahmoud al-Teiti, 22 ans, assassiné par les troupes israéliennes d’occupation - 13 mars 2013
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- Jérusalem sous occupation : violence des troupes israéliennes (vidéo) - 17 février 2013
- Lubna, 22 ans, et Salih, 15 ans, assassinés par les troupes d’occupation - 26 janvier 2013
- Samir Ahmed Abdul-Rahim, 17 ans, assassiné par les troupes d’occupation - 17 janvier 2013

26 mars 2013 - Palestine Monitor - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.palestinemonitor.org/det...
Traduction : Info-Palestine.eu


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