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Images de Gaza : quelques endroits qui ont attiré mon attention

mardi 4 juin 2013 - 06h:37

Ali Abunimah – E.I

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Les images ci-dessous ne montrent que certains des endroits qui ont attiré mon attention. Ce qu’aucune image n’a pu saisir, c’est la gentillesse, la chaleur, l’hospitalité, la franchise et l’engagement intense de toutes celles et ceux que j’ai rencontrés. C’est cela, plus que tous les immeubles, pierres ou paysages, qui restera mon souvenir de l’endroit.

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Des fleurs lumineuses s’étendent sur les murs partout dans la vieille ville de Gaza.

Avant de me rendre dans la bande de Gaza pour le Festival de la Littérature de la Palestine (palfest.org), je n’avais vu cette partie de la Palestine qu’à travers des mots, des images et des vidéos.

J’avais imaginé que de la ville de Gaza paraîtrait plus intensément comme une ville surpeuplée et dense, et certes il y a des zones qui paraissent ainsi. Mais mon sentiment, c’est que de la vieille ville se dégage comme une impression de décontraction de petite ville côtière, une ville dont l’histoire remonte jusqu’aux temps anciens.

Les destructions dues aux bombardements israéliens sont visibles dans bien des endroits partout dans la ville et du haut en bas de la bande de Gaza – parfois c’est un immeuble précis dans un rue qui a été détruit, laissant une masse de plaques de béton et de barres d’armature en acier orientées de façon bizarre, parfois c’est tout un quartier. Il est effroyable d’imaginer ce que cela a dû être quand Israël a semé une telle dévastation.

Mais les destructions n’ont pas été ce qui m’est apparu comme dominant dans la ville de Gaza, et ce n’est pas sur cela que j’ai choisi de mettre l’accent dans ces images.

Gaza ville, c’est la vie, toute la vie : à l’instar de toutes les autres villes dans le monde, les gens s’y réveillent chaque jour et vont à leur travail. Les étudiants et les enfants affluent dans leurs écoles alors que le calme du petit matin est rattrapé par le bruit des voix humaines et les coups de klaxon des voitures.

Pendant des milliers d’années, Gaza, en tant que ville côtière, a été un point de passage cosmopolite – ce qui rend son isolement aujourd’hui, à cause du siège et du blocus maritime israéliens, soutenus internationalement, encore plus cruel et poignant.

Les images ci-dessous ne montrent que certains des sites qui ont attiré mon attention. Ce qu’aucune image n’a pu saisir, c’est la gentillesse, la chaleur, l’hospitalité, la franchise et l’engagement intense de toutes celles et ceux que j’ai rencontrés. C’est cela qui, plus que tous les immeubles, pierres ou paysages, restera mon souvenir de l’endroit.

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Le plafond perforé de l’Hamman al-Samara, le dernier sauna arabe de Gaza en fonctionnement et réputé avoir mille ans.


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Une inscription sur le Hamman al-Samara, sauvé de la démolition et restauré par le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) et l’université islamique de Gaza, sur laquelle on se base pour dater le sauna à mille ans. Le sauna est utilisé tant par les hommes que par les femmes à des moments différents de la journée.


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Un vendredi matin, les rues bordées de palmiers de Gaza sont exceptionnellement calmes.


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Abdullah, Yehia, Amir et Abdullah ont tenu à être pris en photo.


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La librairie al-Yazji, rue al-Busta, à Gaza ville.





La grande mosquée de Gaza

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Le minaret et l’entrée de la grande mosquée de Gaza, connue aussi sous le nom de mosquée al-Omari.

Les premières origines de la grande mosquée de Gaza remontent au Ve siècle de notre ère, c’était alors une église byzantine. Elle a été construite et reconstruite à de nombreuses reprises à travers sa longue histoire, et elle a, plus récemment, été gravement endommagée par un bombardement britannique durant la Première Guerre mondiale.

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La cour de la mosquée al-Omari avec en arrière-plan, un immeuble d’habitation de Gaza ville.
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Quand les Croisés se sont emparés de la mosquée, ils ont construit sur son site la cathédrale de Jean le Baptiste. On pense qu’une partie de la cathédrale formerait une partie de la mosquée.
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Une inscription, aujourd’hui sur la mosquée al-Omari, fait référence au Sultan des Baybars d’Égypte au XIIIe siècle.
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Ventilation naturelle.




Destructions et constructions

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Des bâtiments des services de l’électricité détruits par les bombardements israéliens, avec l’unique centrale électrique de la bande de Gaza que l’on voit en arrière-plan.

L’infrastructure électrique de la bande de Gaza reste dévastée, avec, comme conséquences, des coupures de 8 à 12 heures chaque jour.

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L’immeuble du laboratoire à l’université islamique de Gaza, complètement détruit par un bombardement israélien en 2009, a été reconstruit.
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Une nouvelle mosquée, financée par un riche marchand, se dresse sur le front de mer de Gaza.
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Le supermarché Abu Dallal dans le camp de réfugiés de Nuseirat, de la taille d’un drugstore américain typique, serait le plus grand de Gaza. La plupart des marchandises sont importées d’Israël, ce qui entraîne une dépendance imposée.




L’eau

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Le bord de mer de Gaza est comme neuf et accueillant.
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L’odeur nauséabonde des écoulements d’eaux usées dans certaines parties de Gaza est accablante à cause d’installations de traitements des eaux inadéquates.
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Un cortège de mariage le long du bord de mer.




Inscriptions sur les murs

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Une affiche commémore Omar Muhammad Aljamal, un volontaire de la résistance tué par les forces d’occupation israéliennes dans le camp de réfugiés de Nuseirat, en mars 2004.

Des affiches, peintures et panneaux muraux commémorant les milliers de Palestiniens de toute faction qui ont donné leur vie en défendant Gaza et la Palestine peuvent être vus partout dans Gaza. Cette affiche honore Omar Aljamal, sur lequel son frère Yousef a écrit récemment un article pour The Electronic Intifada.

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Une peinture murale rend hommage aux premiers intervenants et sauveteurs de Gaza.
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Un château d’eau dans le bastion Fatah de Khan Younis est recouvert du slogan sectaire, et inexact, « Le Hamas est chiite ». Les policiers assis à son pied sont du Hamas.
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Une affiche sur le marché de Gaza ville appelle les Gazaouis à faire des dons pour aider les enfants de Somalie.
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Une affiche dans le camp de réfugiés de Nuseirat appelle la population à voter pour Muhammad Assaf, originaire de Gaza, qui participe au concourt de chansons d’Arab Idol.




Paysage

Gaza est petite – 40 kilomètres du nord au sud et quelques kilomètres de large – et est densément peuplée avec près de 1,7 million d’habitants. Bien qu’il y ait des zones rurales et agricoles, autant que je sache, il n’y a guère d’endroits dans Gaza où vous pouvez vous trouver sans voir des immeubles, au moins de loin.

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Des Gazaouis travaillant dans le centre de la bande de Gaza.
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Un exemple d’ornières que laissent les bulldozers des forces d’occupation israéliennes lors de leurs fréquentes incursions pour détruire des cultures et arracher des arbres, ici dans l’est de la bande de Gaza, près de Khuza’a. Tous les arbres au fond sont du côté israélien, pour la bonne raison qu’Israël a détruit tous les arbres du côté Gaza de la clôture.
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A portée de regard des soldats israéliens dans leurs miradors d’où ils tirent fréquemment sur eux, des agriculteurs palestiniens battent le blé à Khuza’a, dans l’est de la bande de Gaza.




Toutes les photos sont d’Ali Abunimah.

Ali Abunimah est co-fondateur de The Electronic Intifada, et l’auteur de « One Country : A Bold Proposal to End the Israeli-Palestinian Impasse » (Metropolitan Books, 2006). Cet article est paru initialement sur le site du Guardian « Comment is Free », sous le titre « No peace for Israel ».

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2 juin 2013 - The Electronic Intifada - traduction : Info-Palestine/JPP


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