Les troupes françaises et maliennes se sont affrontées avec des combattants rebelles dans les rues de Gao, et une voiture piégée a explosé à Kidal, alors que les combats ne montrent aucun signe de ralentissement, quelques semaines avant le moment prévu pour que la France commence à retirer ses troupes.

Des journalistes de l’agence Reuters à Gao, dans le désert au nord du pays, ont rapporté ce jeudi que les forces françaises et maliennes ont détruit le bâtiment de la mairie dans la ville, usant de mitrailleuses lourdes après que des combattants se soient infiltrés dans la ville à travers le fleuve Niger au cours de la nuit, tandis que l’on entendait des explosions et des tirs.

Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense français, a prétendu à Bruxelles que Gao était à nouveau sous contrôle après les affrontements plus tôt dans la journée.

« Les troupes maliennes soutenues par les soldats français ont abattu cinq djihadistes et la situation est revenue à la normale », a-t-il affirmé.

À Kidal, une ville reculée à l’extrême nord où les Français pourchassent les insurgés, des habitants ont indiqué qu’une voiture piégée a tué deux personnes.

Le ministère français de la Défense a affirmé qu’il n’y avait aucune victime française.

Les troupes françaises envoyées pour tuer les rebelles au Mali ont rapidement repris les villes du nord le mois dernier. Mais elles risquent maintenant d’être enlisées dans un conflit de guérilla, alors qu’elles tentent d’aider les faibles forces maliennes à empêcher les attentats contre l’armée et les raids.

« Il y a eu la nuit dernière une infiltration par des insurgés, et des combats ont lieu dans dans tous les sens », a déclaré à l’agence de nouvelles Reuters par téléphone Sadou Diallo Harouna, maire de Gao, disant qu’il n’était pas dans son bureau à ce moment-là.

Retrait français

Gao est une plaque tournante pour les opérations françaises dans la région de Kidal, à environ 300 km au nord-est, où de nombreux chefs rebelles seraient retranchés et où des otages étrangers pourraient être détenus.

Les troupes françaises dans des véhicules blindés ont rejoint la bataille alors que celle-ci s’étendait dans le dédale de rues sablonneuses, où, il y a déjà deux semaines, elles avaient dû se battre pendant des heures contre des combattants qui s’étaient infiltrés dans la ville par la rivière voisine.

Des hélicoptères français ont pilonné la mairie, tandis qu’un bureau local du gouvernement et une station d’essence étaient en feu.

La France a dit envisager de commencer à retirer du Mali une partie de ses 4000 soldats dès le mois prochain.

Mais les rebelles se sont attaqués à l’armée faible et divisée du Mali, et les forces africaines devant prendre la relève des Français ne sont pas encore sur place.

Les combattants ont abandonné les grandes villes qu’ils occupaient, mais les forces françaises et maliennes ont dû reconnaître qu’il existait des poches de résistance dans le nord du pays, une région qui est de la taille de la France.

Les habitants de Kidal ont signalé une attaque à la bombe à l’est de Kidal plus tôt ce jeudi. Un responsable du ministère français de la Défense a confirmé qu’il y avait eu un attentat à la voiture mais il a déclaré qu’il ne semblait pas que les troupes françaises, basées à l’aéroport de la ville, aient été prises pour cible.

Un soldat français a été tué en combattant les insurgés dans le nord du Mali

Le militaire décédé a été identifié comme le sergent Harold Vormezeele, un commando avec le deuxième régiment étranger de parachutistes, une unité de la Légion étrangère française.

La mort de ce soldat porte à deux le nombre de Français tués depuis que la France, ancienne puissance coloniale au Mali, a lancé une intervention militaire le 11 janvier, destinée à tuer les insurgés qui avaient pris sur le contrôle du nord de cet immense pays.

Un pilote d’hélicoptère avait été tué le premier jour de l’intervention.

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22 février 2013 - al-Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.aljazeera.com/news/afric...
Traduction : Info-Palestine.eu