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France : acharnement politico-judiciaire contre Georges Ibrahim Abdallah
vendredi 5 avril 2013 - Al-Akhbar
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Georges Ibrahim Abdallah, le 18 février 2010 - Photo : SIPA/AP

Il lui avait été accordé une libération conditionnelle le 21 novembre 2012, mais le parquet s’était empressé de faire appel de la décision, et le gouvernement français s’était immédiatement aligné sur l’exigence des États-Unis et d’Israël de bloquer la libération de Georges Ibrahim.

« Nous ne pensons pas qu’il devrait être libéré et nous poursuivons nos consultations avec le gouvernement français à ce sujet, » a déclaré en janvier dernier la porte-parole du département d’État américain, Victoria Nuland. « Nous avons de sérieuses préoccupations qu’il puisse revenir sur le champ de bataille ».

Le ministre de l’Intérieur français, Manuel Valls, a obtempéré et refusé de signer l’ordre d’extradition d’Abdallah, le matin même de sa libération anticipée en janvier, provoquant des manifestations et des sit-in à travers le Liban.

Abdallah a été condamné à la prison à vie sur son implication présumée dans la mort de deux diplomates, un assistant d’un militaire américain et un israélien en 1982. Le tribunal n’avait pas en mesure de prouver l’accusation, et Georges Ibrahim avait finalement été emprisonné pour usage de faux passeport.

La cour de cassation de France, la plus haute cour d’appel, a statué contre la libération d’Abdallah, sous le prétexte que son extradition ne permettrait pas une surveillance électronique d’un an après sa mise en liberté conditionnelle. Son expulsion était une condition sine qua non de sa mise en liberté conditionnelle.

Le document détaillant les délibérations et la décision du tribunal ne fait aucune référence aux accusations d’origine pour justifier son maintien en détention.

Mais les militants libanais disent qu’il y a encore de l’espoir, et sont dans l’attente d’une audition devant le Tribunal d’application des peines (TAP), où ils espèrent remettre en cause la décision de la cour de cassation. Cependant, il est difficile de savoir si la décision de jeudi peut être contestée.

« Selon la justice française, un cas comme celui-ci ne peut être contesté, » a déclaré à Al-Akhbar le frère du prisonnier, Joseph Abdallah.

Des dizaines de militants se sont rassemblés devant l’ambassade française pour protester contre la décision de jeudi, poursuivant des mois de manifestations et de sit-in pour exiger la libération de Georges Abdallah.

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4 avril 2013 - Al-Akhbar - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction : Info-Palestine.eu