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Sionisme, antisémitisme et colonialisme
mercredi 23 janvier 2013 - Joseph Massad - Al Jazeera
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Benjamin Netanyahu a affirmé dans son discours aux Nations-Unies l’an dernier que « la résistance palestinienne à la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est est en elle-même antisémite »
(Reuters)

Dès le début du mouvement sioniste, les penseurs sionistes ont présenté leur projet colonial national comme une réponse à l’antisémitisme. Si les sionistes voyaient l’antisémitisme comme un symptôme, si ce n’est un diagnostic, de la question juive, ils proposaient le sionisme comme le remède définitif qui allait éradiquer l’antisémitisme d’Europe, une fois pour toutes.

Herzl et ses disciples soulignaient que c’est la présence des Juifs dans les sociétés de gentils qui était la cause de l’antisémitisme. Herzl l’écrit ainsi dans son livre sioniste fondateur Der Judenstaat (L’État des Juifs) : « Les malheureux Juifs sont maintenant porteurs des germes de l’antisémitisme en Angleterre ; ils les ont déjà introduits en Amérique. »

Partageant ce diagnostic avec les antisémites, les sionistes demandèrent le retrait des Juifs des sociétés de gentils afin de « normaliser » leur situation « anormale », les transformant en une nation comme les autres.

Le sionisme ne pouvait se réaliser qu’à travers un projet colonial de peuplement, et ses fondateurs comprirent qu’il ne pourrait se concrétiser qu’avec une alliance avec les puissances coloniales. Alors que la colonisation de la Palestine commençait tardivement, à la veille de l’éclipse du colonialisme européen, le sionisme se développa dans ses premières années, précisément parce que l’antisémitisme et le colonialisme étaient « de rigueur  » (*) à la fin du XIXe siècle et au début du XXe en Europe.

Dans ses premières années, le sionisme juif, comme ses mécènes chrétiens européens, fit prévaloir l’affirmation protestante millénaire que les Juifs européens étaient liés historiquement et géographiquement à la Palestine, où ils devaient « retourner ». L’opposition palestinienne à la colonisation juive devait être considérée comme une résistance fanatique indigène à la domination européenne, ainsi que comme un affront aux revendications des Juifs et des Chrétiens pour une Palestine, « foyer national » pour les Juifs européens.

L’antisémitisme d’État

L’antisémitisme d’État s’avéra très utile pour le sionisme. En effet, les dirigeants sionistes reconnurent consciemment que l’antisémitisme d’État était essentiel à leur projet colonial. Herzl ne mâche pas ses mots à ce sujet. Il déclare dans son livre fondateur, «  les gouvernements de tous les pays ravagés par l’antisémitisme seront vivement intéressés pour nous aider à obtenir (la) souveraineté que nous voulons » ; et en effet, ce ne sont pas « seulement les pauvres Juifs  » qui vont contribuer au financement d’une immigration des Juifs d’Europe, « mais aussi les Chrétiens qui veulent s’en débarrasser  ».

Herzl conclut dans ses Diaries (son journal), «  les antisémites seront nos amis les plus dévoués et les pays antisémites nos alliés  ». Il ne s’agit pas de fautes d’étourderie ou d’erreurs, mais bien d’une stratégie à long terme que le sionisme et Israël continuent de déployer encore de nos jours.

Qu’Arthur Balfour, qui était un antisémite protestant notoire, ait parrainé en 1905 un projet de loi (Aliens Act – Loi sur les étrangers) pour empêcher les Juifs d’Europe de l’Est fuyant les pogroms d’immigrer en Angleterre n’est pas étranger au fait que les sionistes se précipitèrent pour le courtiser, et encore moins à son propre soutien du projet sioniste avec la « Déclaration Balfour », qui allait rediriger les Juifs hors d’Angleterre.

Quand les Nazis prirent le pouvoir en Allemagne, les sionistes, partageant la compréhension de Herzl que l’antisémitisme est l’allié du sionisme, furent le seul groupe juif à collaborer avec eux. En fait, à l’inverse de tous les autres Juifs allemands (et de toute personne à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Allemagne) qui reconnaissaient le nazisme comme le pire ennemi des Juifs, le sionisme le vit comme une opportunité pour renforcer sa colonisation de la Palestine.

En 1933, le sionisme ouvrier signe l’accord « Ha’avara » (le Transfert) avec les nazis, brisant le boycott international contre le régime : l’Allemagne nazie indemnisera les Juifs allemands qui émigreront en Palestine pour leurs biens perdus avec une exportation de marchandises allemandes vers les sionistes de Palestine, rompant ainsi le boycott. Entre 1933 et 1939, 60 % de tous les capitaux investis en Palestine juive proviennent de l’argent des Juifs allemands grâce à cet accord de Transfert. Ainsi, le nazisme fut bien une aubaine pour le sionisme des années trente.

En 1935, la branche allemande sioniste fut la seule force politique à soutenir les lois nazies de Nuremberg dans le pays, et le seul parti à rester autorisé à publier son propre journal, le Rundschau (La revue) jusqu’à la Nuit de Cristal en 1938. Les dignitaires nazis se rendirent en Palestine, en tant qu’invités des sionistes, en 1934 et 1937. Cette dernière année, ce ne sont pas moins qu’Adolf Eichmann et Herbert Hagen qui vinrent dans le pays. Les deux furent conduits par l’émissaire sioniste, Feivel Polkes, au Mont Carmel pour y visiter une colonie de peuplement juive.

Quand Eichmann est venu dans le pays, au début des années soixante, pour y être jugé et exécuté, c’était sa seconde visite, une chose que la propagande israélienne oublie toujours de mentionner. Cependant, le sionisme prétendra toujours que sa collaboration avec l’antisémitisme était stratégique, à savoir, pour sauver les Juifs.

Ceci cependant ne cadre pas avec le fait que durant le joug nazi, les Juifs de Grande-Bretagne et des États-Unis devinrent une priorité pour les sionistes, avant les Juifs allemands, pour l’immigration en Palestine. Effectivement, les deux tiers des candidats juifs allemands à l’immigration en Palestine furent refusés par les sionistes, dont les critères pour l’immigrant idéal étaient l’engagement juif pour le sionisme, la jeunesse, la bonne santé, la formation, la richesse, les compétences nécessaires et la connaissance de l’hébreu.

Le monde après la Deuxième Guerre mondiale

Comme l’antisémitisme d’État avait disparu avec la défaite des nazis et que les horreurs de l’holocauste nazi étaient devenues notoires, les sionistes cherchèrent alors à dissimuler la plus grande partie de l’histoire de leur collaboration avec les mouvements et régimes antisémites. Toutefois, la disparition de l’antisémitisme d’État allait poser un dilemme au projet sioniste.

Si le sionisme se considère comme une réponse à la menace antisémite contre les Juifs, avec la fin de l’antisémitisme d’État, la « raison d’être » (*) du sionisme se trouva en péril, car les Juifs n’étaient plus convaincus de la nécessité de venir dans le nouvel État d’Israël. En outre, et à l’instar de l’antisémitisme, le colonialisme était rejeté par l’après-Deuxième Guerre mondiale. Comme l’époque coloniale arrivait à son terme et qu’un monde postcolonial d’État indépendants émargeait, le colonialisme comme l’antisémitisme furent totalement délégitimés dans les relations internationales et dans le langage européen.

Cette transformation mit le sionisme dans l’embarras. Le sionisme ne pouvait que procéder à de nouvelles colonisations de la terre palestinienne, mais, tout en reconnaissant l’hostilité croissante au colonialisme, il se mit à présenter son projet colonial comme une lutte anticoloniale. Et comme ses sponsors britanniques avaient dû réduire et limiter leur appui au projet sioniste dès le début de la Deuxième Guerre mondiale, la droite sioniste se retourna contre eux.

En lançant leurs attaques terroristes contre les forces britanniques, les colonialistes juifs mirent en avant le fait que la Grande-Bretagne les avait trahis. Dans la période entre 1944 et 1948, le terrorisme juif et la réponse britannique à ce terrorisme firent 44 tués chez les terroristes juifs et 170 chez les soldats britanniques et chez les civils, un rapport de 4 à 1 en faveur des terroristes. Contrairement à d’autres luttes anticoloniales où les pertes subies seraient astronomiques en faveur des colonisateurs, le sionisme commença à appeler sa guerre terroriste contre la Grande-Bretagne, « guerre d’indépendance », en se présentant comme le mouvement anticolonial.

Maintenant que les sionistes commençaient à requalifier leur projet colonial d’ « anticolonial  », tout en procédant à la colonisation, ils comprirent qu’ils pouvaient tirer parti de la récente hostilité à l’antisémitisme dans l’opinion publique européenne. Alors que le peuple palestinien intensifiait sa résistance à la colonisation juive, année après année, et décennie après décennie, le sionisme commença à les combattre en les qualifiant d’antisémites.

Effectivement, c’est à ce moment que tout appel à la fin de la colonisation sioniste va se trouver confronté à l’argument d’antisémitisme. Israël décida alors que si l’antisémitisme d’État n’existait pas, il devait être ré-évoqué, si les attaques contre les Juifs en tant que juifs n’existaient pas, elles devaient être ourdies, et si une attitude antisémite pouvait être discernée, il fallait en tirer parti, la généraliser et l’exagérer. Pour sa seule défense, Israël put faire valoir dans le monde nouveau, qui était opposé tant au colonialisme qu’à l’antisémitisme, qu’il s’agissait d’utiliser le second à la défense du premier.

Le sionisme commença à réécrire la lutte palestinienne contre la colonisation juive non pas comme une lutte anticoloniale mais comme un projet antisémite. L’histoire du mufti palestinien, Haj Amin al-Husseini, devint la pièce maîtresse dans la version sioniste de l’histoire palestinienne.

Désespérant de convaincre la Grande-Bretagne de cesser son soutien au projet colonial sioniste et horrifiés par la collaboration sioniste-nazie qui renforçait le vol sioniste de toujours plus de Palestine, l’élite palestinienne et le dirigeant conservateur Haj Amin al-Husseini (qui s’était opposé à la révolte paysanne palestinienne de 1936 contre la colonisation sioniste) cherchèrent à entrer en contact avec les nazis pour les convaincre de mettre fin à leur soutien à l’immigration juive en Palestine, qu’ils favorisaient par leur accord Transfert avec les sionistes de 1933.

Ce sont ces mêmes collaborateurs sionistes avec les nazis qui plus tard allaient vilipender al-Husseini, du début des années cinquante jusqu’à maintenant, comme un hitlérien de proportions génocidaires, malgré son rôle limité, et comme l’un des propagandistes des nazis, sur les radios, pour les musulmans est-européens et soviétiques.

Néanmoins, à chaque fois que la question de la colonisation juive fut soulevée par les Palestiniens, la réponse sioniste sera de souligner invariablement que la colonisation juive était le seul moyen de mettre fin à l’antisémitisme et de protéger les Juifs, et que toute opposition à la colonisation juive de la Palestine n’était rien de moins que la continuation de l’antisémitisme. Israël insista alors pour que toute discussion sur la colonisation de la terre palestinienne ne soit pas autre chose qu’un dérivatif à de l’antisémitisme ciblant les Juifs.

Tenant compte de la nouvelle période d’après-guerre qui voyait la fin de l’antisémitisme d’État, les sionistes se mirent à attaquer les Juifs dans un certain nombre de pays et à ressortir le spectre de l’antisémitisme dans les pays qui étaient opposés au sionisme. En Iraq, le Mossad israélien posa des bombes dans des synagogues, bibliothèques et cafés au début des années cinquante, qui tuèrent et blessèrent des Juifs iraquiens, et sema la panique parmi eux en leur disant que c’était des musulmans et des chrétiens iraquiens qui les avaient ciblés. La collaboration qui s’ensuivit entre Israël et le régime iraquien sous parrainage britannique entraîna l’exode des Juifs iraquiens vers Israël.

Comme les Juifs égyptiens refusaient toujours d’aller en Israël, le Mossad replaça ses bombes, dans les cinémas égyptiens, les gares et les bureaux de poste. Mais les autorités égyptiennes découvrirent l’opération terroriste, plus tard devenue célèbre sous le nom d’ « Affaire Lavon », et ses auteurs juifs furent capturés et jugés, alors Israël lança une vaste campagne de propagande prétendant que Nasser était le « Hitler du Nil  ».

Dans l’Union soviétique poststalinienne, laquelle contrairement à l’Union soviétique stalinienne s’opposait au sionisme et où aucun citoyen soviétique n’était autorisé à émigrer, une vaste propagande de guerre froide, israélienne et américaine, soutint que les Soviétiques étaient des antisémites. Les Américains et les Israéliens s’entendirent pour garantir aux Juifs soviétiques des privilèges spéciaux, comparés aux autres citoyens soviétiques, en obligeant le gouvernement soviétique à leur accorder des visas d’émigration.

Ceux des Juifs soviétiques qui partirent le firent donc pour des raisons économiques, mais (au grand dépit d’Israël) ils partirent pour les États-Unis, une situation qui obligea Israël par la suite à collaborer avec le dictateur roumain Nicolae Ceausescu pour les orienter par la force vers Israël. En effet, les Israéliens tentèrent plus tard d’introduire aux États-Unis une législation visant à y empêcher leur émigration, et les États-Unis fermeront effectivement leurs frontières après la chute de l’URSS. Ceci forcera de nombreux Juifs soviétiques (dont la majorité s’est avérée être des Soviétiques non-juifs qui prétendaient l’être) pour venir en Israël en tant que réfugiés économiques dans les années quatre-vingt-dix.

Le monde postsoviétique

Israël et le sionisme se trouvèrent en grand manque de véritables régimes antisémites et de régimes pouvant jouer ce rôle, ces régimes leur ayant fourni tant de puissance de propagande pour justifier leur projet colonial.

Après la chute de l’URSS, les sionistes se trouvèrent à court d’arguments, et de régimes qu’ils pourraient qualifier d’ « antisémites  ». Dans cette nouvelle situation, la propagande israélienne devint carrément hystérique. En tentant de faire passer certaines déclarations antisionistes du Président iranien Ahmadinejad pour de l’antisémitisme génocidaire, Israël espère pouvoir couvrir jusqu’à la colonisation en cours de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est.

Pour le cas où cela ne fonctionnerait pas, l’ambassade israélienne à Dublin, la semaine dernière, en a appelé aux pouvoirs surnaturels de Jésus-Christ pour arriver à dissimuler le colonialisme sioniste. Dans un message de Noël au peuple irlandais, sur sa page Facebook officielle, l’ambassade annonce que les Palestiniens « lyncheraient  » probablement Jésus et sa mère Marie à Bethléhem, aujourd’hui, s’ils vivaient comme des « Juifs sans sécurité », d’où la nécessité pour Israël de poursuivre la colonisation de la terre palestinienne tout en assurant la sécurité de ses colons juifs.

Effectivement, Benjamin Netanyahu a affirmé dans son discours aux Nations-Unies l’an dernier, que la résistance palestinienne à la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est est en elle-même antisémite. Il a même comparé les lois de l’Autorité palestinienne criminalisant la collaboration avec la colonisation juive aux lois de Nuremberg : « Il existe des lois aujourd’hui à Ramallah qui rendent la vente de terre à des Juifs punissables de la peine de mort. C’est du racisme. Et vous savez quelles lois cela évoque. » Netanyahu semble avoir oublié que ce sont les sionistes, pas les Palestiniens, qui se rendirent complices des nazis en 1935 en soutenant les lois Nuremberg.

Les Palestiniens ont bien compris ces arguments et ont toujours insisté, et insistent encore, que leur combat est contre la colonisation juive de leurs terres, et non contre les Juifs en tant que juifs. Quand Khaled Meshal est venu à Gaza il y a deux semaines, et qu’il a fait un discours en ce sens, il a insisté : « Nous ne "combattons" pas les Juifs parce qu’ils sont juifs. Nous "combattons" les occupants et agresseurs sionistes. Et nous "combattrons" quiconque essaiera d’occuper nos terres et nous attaquera  ».

L’Observer britannique traduit mal son discours : «  Nous ne "tuons" pas les Juifs parce ce qu’ils sont juifs. Nous "tuons" les sionistes parce qu’ils sont des conquérants et nous continuerons à "tuer" quiconque prendra notre terre et nos lieux saints ». Bien que l’Observer ait corrigé ultérieurement, après que l’infatigable Ali Abunimah ait exposé les citations altérées, son erreur de traduction était pourtant en ligne avec la propagande sioniste.

La stratégie de Herzl est toujours la stratégie du sionisme et de l’État d’Israël. L’antisémitisme d’État ayant disparu, Israël doit le créer et l’évoquer, car c’est sa principale ligne de défense contre toutes les critiques internationales et la censure de sa colonisation de la Palestine.

Même si les quatre membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations-Unies ont critiqué Israël la semaine dernière pour ses projets d’expansion, une fois encore, de ses colonies de peuplement, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, les États-Unis ne manqueront certainement pas d’opposer leur veto à une possible résolution du Conseil de Sécurité condamnant ces activités coloniales. Si cela se produisait, nous entendrions immédiatement le concert habituel des Israéliens et pro-israéliens condamnant l’organisme international comme « antisémite  », encore et encore.

Que cette stratégie ait fait son temps et n’intimide plus les acteurs internationaux provoquent une grande panique dans les cercles sionistes et israéliens. Israël et le sionisme aujourd’hui comprennent bien que lorsque le monde, y compris les États-Unis (sauf Barack Obama), entend « antisémitisme  » comme argument en défense d’Israël, il le comprend comme une tactique de diversion israélienne pour détourner le monde du « colonialisme » juif israélien et des « colonies de peuplement » en terre palestinienne.

Ne vous méprenez pas à ce sujet, l’antisémitisme dans le discours israélien n’est, et n’a été, rien d’autre que du camouflage pour la continuation de la colonisation juive de la Palestine. Seuls les crédules continueront d’être dupés.

(*) en français dans le texte

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* Joseph Massad est professeur associé de politique arabe et d’histoire intellectuelle à l’Université de Columbia. Son dernier livre s’intitule : The Persistence of the Palestinian Question ; Essays on Zionism and the Palestinians - Version française : La persistance de la question palestinienne.

Du même auteur :

- Les révoltes arabes, passées et présentes - 18 novembre 2011
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24 décembre 2012 - Al Jazeera - traduction : Info-Palestine/JPP