Une étude académique, citée par Al Jazeera.net, a révélé hier que la majorité des jeunes Israéliens « ne fait plus confiance à ses dirigeants politiques et que les aînés ne donnent pas forcément un meilleur exemple de moralité et de respect des valeurs sociales et humaines ».

Le gouvernement Olmert ne fait plus l’unanimité

Réalisé par Yfaat Sassa Beytoun, universitaire, spécialiste des questions de l’éducation, le sondage montre que 46% des jeunes Israéliens souhaitent quitter le pays pour s’installer à l’étranger, alors que 82% d’entre eux estiment que « la corruption et le piston sont érigés en système au détriment de la compétence et de l’effort ».

L’étude nous apprend aussi que 71% des sondés reconnaissent l’existence d’un racisme basé sur l’identité, 61% sur la religion et 73% sur le sexe.

Par ailleurs, 73% des jeunes affirment que le gouvernement israélien a échoué dans la mise en place d’une société égalitaire et juste, tandis que 88% pensent qu’il (le gouvernement, ndlr) n’a rien fait pour aider les couches sociales les plus défavorisées à sortir du cercle de la pauvreté et à s’insérer dans le circuit professionnel du pays.

En revanche, la seule satisfaction relevée par l’étude, c’est celle relative au domaine de la santé, puisque 56% des Israéliens avouent bénéficier d’une bonne couverture médicale et de soins de qualité.

Commentant les résultats de cette étude, l’universitaire Yfaat Sassa estime qu’ils traduisent « la perte progressive de confiance entre la jeunesse israélienne et la classe politique », ajoutant qu’« une étude semblable menée récemment auprès des adultes a conclu aux mêmes résultats ».

Autre élément révélateur du malaise des jeunes Israéliens, ajoute l’universitaire, leur refus grandissant de passer leur service militaire, car, dit-elle, « ils pensent (les jeunes, ndlr) que cela ne change rien à leur vie professionnelle et sociale et ne constitue qu’une perte de temps inutile ».

L’initiatrice du sondage a critiqué le système éducatif israélien qui, dit-elle, « ne donne pas beaucoup d’importance à l’apprentissage scolaire et aux valeurs humaines ».

Et de conclure : « Avec le temps, la société israélienne est devenue plus agressive, plus corrompue, moins tolérante, s’éloignant de plus en plus des valeurs de tolérance et de l’universalité. La faute revient à nous adultes qui ne donnons pas un bon exemple ».

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El Watan - Edition du 31 juillet 2007 > Dernière