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Olmert destitue le médiateur avec l’Egypte
mercredi 25 février 2009 - Juan Miguel Muñoz - El Païs
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Le panier de crabes israélien : Barak, Livni, Olmert... Tous passibles des tribunaux internationaux pour crimes de guerre.

Le premier ministre, Ehud Olmert, a destitué Amos Gilad (le haut fonctionnaire du Ministère de la Défense en charge de la négociation avec l’Egypte afin d’établir une trêve dans la bande de Gaza) après que ce dernier s’en soit pris à Olmert,l’accusant de faire des changements de cap et de se désintéresser du jeune militaire.

« Les déclarations de Gilad sont particulièrement graves et portent préjudice aux relations internationales et au statut du premier ministre... Aussi, a été demandé une enquête disciplinaire contre Gilad... » explique le communiqué du bureau d’Olmert, qui considère indigne d’un haut fonctionnaire de dévoiler à la presse des propos aussi sensibles.

« C’est une honte que le premier ministre, à ses derniers jours de fonction, choisisse la provocation dans une intention de se plaindre d’un fidèle serviteur civil », répliqua la note du Ministère de la Défense, dirigé par Ehud Barak, le politique qui termine son mandat en même temps que celui d’Olmert.

« Olmert est la dernière personne à pouvoir parler des fonctionnaires qui causent préjudice à l’Etat pour avoir parlé aux médias. Tout jeune journaliste connaît bien les fuites qui sortent de son bureau », ajoute-t-on au Ministère de la Défense. Dimanche, le chef de l’Exécutif a décidé qu’on n’ouvrirait pas les frontières de Gaza tant que Shalit ne sera pas libéré.

Mardi dernier, l’Egypte était prête à présenter une proposition de cessez-le-feu à Gaza qui reportait l’entrée de matières de première nécessité pour la reconstruction dans la bande de Gaza après l’échange de Shalit pour 1400 prisonniers palestiniens. Le Hamas avait accepté, et il ne manquait plus que l’approbation israélienne. Ainsi commença la dispute et, comme chaque fois en Israël, nul ne se priva, verbalement parlant.

Dans le Bureau du Premier Ministre, on put entendre qu’Amos Gilad tentait de pactiser avec le diable sans suivre les instructions d’Olmert. La fuite mit Gilad en colère qui exprima alors tout ce qu’il avait sur le c ?ur : « Jusqu’ici, Olmert ne s’était mêlé de rien. A présent, tout a changé. Soudain, nous devons obtenir le retour de Shalit. Je ne le comprends pas. Vers quoi nous conduit ceci ? A insulter l’Egypte ? ».

Gilad assura qu’il informait Olmert avec précision de toutes ses conversations avec les dirigeants épytiens, et faisait les éloges du rôle du Caire dans ses efforts de médiation afin d’atteindre un accord pour la trêve à Gaza et l’échange de prisonniers. Et il continuait de prévenir des dangers à dédaigner les pays musulmans alliés ou dociles (la Turquie et le Qatar) car cela « cause du tort à la sécurité nationale ».

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24 février 2009 - El Païs - Vous pouvez consulter cet article ici :
http://www.elpais.com/articulo/inte...
Traduction de l’espagnol : Assia B.