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La conversion au judaïsme bientôt simplifiée

dimanche 26 août 2007 - 11h:01

Anshel Pfeffer - Ha’aretz

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Le rapport soumis au Premier ministre Ehoud Olmert, le 20 août dernier a emporté l’adhésion de presque toutes les autorités religieuses, depuis le mouvement réformé jusqu’aux rabbins ultraorthodoxes.

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Le document de conversion au judaïsme demandé par l’ambassade d’Israël
(Ph. AFP)

Le rapport soumis au Premier ministre Ehoud Olmert, le 20 août 2007, recommande de mettre en place une nouvelle administration pour préparer les candidats à la conversion et de laisser aux tribunaux religieux le soin de prononcer les conversions. Il a également proposé de confier la supervision de l’ensemble de la procédure au rabbin séfarade Shlomo Amar.

En raison d’une série d’obstacles de nature à la fois administrative et religieuse, le nombre de conversions avait récemment tendance à stagner : sur quelque 300 000 immigrants, moins de 3 000 voyaient aboutir leur demande. "Convertir les non-juifs est une mission stratégique d’une importance cruciale pour l’avenir de l’Etat d’Israël", a déclaré, le jour de la publication du rapport, le ministre de l’Intégration Jacob Edery, qui a été chargé par le Premier ministre d’élaborer un plan pour mettre les recommandations en pratique et estimer le nombre de conversions supplémentaires que l’on pourrait attendre du nouveau dispositif.

Le comité était dirigé par le chef de cabinet du ministère de l’Intégration, Erez Halfon, et était composé des représentants de tous les ministères et agences concernés par la question, notamment le Grand Rabbinat, l’armée, l’Agence juive et le ministère de l’Education. Le comité s’est essentiellement attaché à simplifier la procédure de conversion, qui durait plus de deux ans et se soldait par un fort pourcentage d’abandons. Au nombre de ses recommandations figure la création de 11 postes supplémentaires de juges rabbiniques, dont un bénévole.

Le ministère de l’Intégration souligne toutefois que, s’il lui incombe de résoudre les problèmes d’ordre administratif, les problèmes religieux, eux, relèvent du rabbinat. Il espère que le rabbin Amar acceptera de créer un comité de juges rabbiniques pour discuter des obstacles religieux, en particulier les nombreuses exigences liées au mode de vie.

Le comité a demandé au rabbin d’étudier la possibilité d’autoriser les conversions dans les écoles laïques, de ne plus exiger des convertis qu’ils transfèrent leurs enfants dans des écoles religieuses, et de leur permettre de se présenter devant des tribunaux indépendamment du statut religieux de leur conjoint.

"Le rabbin [Amar] est convaincu qu’il est possible d’être indulgent vis-à-vis des candidats à la conversion tout en respectant la loi hébraïque", a déclaré l’un de ses proches. Bien que ce dernier se soit refusé à tout commentaire sur les moyens à envisager pour répondre aux demandes du comité, il est probable que le rabbin affectera à ces postes nouvellement créés des juges susceptibles de faire contrepoids à ceux qui cherchent à décourager les conversions de masse.

Le 21 août, le quotidien ultraorthodoxe Yated Neeman a publié deux pages très critiques à l’égard des recommandations du comité. Acquis à la cause du rabbin Yosef Shalom Elyashiv, dont dépendent la plupart des juges rabbiniques, ce journal a fustigé le rapport, qui, selon lui, encourageait les "fausses" conversions. A l’opposé, le rabbin Gilad Karid, du mouvement réformé, a déclaré que les recommandations ne "préfigurent aucun grand changement. Au mieux elles seront vaines, au pire elles accentueront la crise en cours en renforçant le rôle du Grand Rabbinat et des tribunaux rabbiniques dans la procédure de conversion".

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Anshel Pfeffer - Ha’aretz, via le Courrier international, le 22 août 2007


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