La police religieuse saoudienne a envahi une maison dans la province saoudienne d’Al-Jouf, interpellant plus d’une quarantaine d’invités sous l’accusation d’avoir voulu « célébrer Noël, » selon une déclaration faite mercredi soir par ce service de police.

4 novembre 2012, Jeddah - En veine de flagornerie, Hollande a rendu visite au prince Abdallah, despote et gros consommateur d’armements, dont la servilité à l’égard de l’occident n’a pas de limites. Curieusement, nos "droitsdel’hommistes" professionnels sont totalement muets lorsqu’il est question du régime particulièrement étouffant et rétrograde personnifié par ce vieillard cacochyme

Cette incursion est la dernière en date dans un contexte très oppressant à l’égard des résidents perçus comme une menace pour le code religieux particulièrement répressif du pays.

On rapporte que l’hôte du rassemblement supposé pour célébrer Noël, est un diplomate asiatique dont les invités comprenaient 41 chrétiens, ainsi que deux Saoudien et égyptiens musulmans. L’hôte et les deux musulmans auraient été, selon la police religieuse, « sévèrement ivres. »

Il paraitrait que les invités se sont référés « à leurs autorités respectives. » On ne sait pas pour l’instant s’ils ont été libérés.

Le royaume, qui ne tolère que la foi et la pratique islamiques, a toujours interdit les célébrations publiques de Noël, mais était ambigu au sujet des festivités organisées dans des lieux privés [la notion de lieu privée n’a pas de signification sous un régime aussi oppressif que le régime saoudien - NdT].

La police religieuse saoudienne est connue pour emprisonner des résidents du royaume selon ses caprices du moment, s’appuyant pour justifier ses rafles, sur des interprétations biaisées de la Charia et des déclarations publiques faites par des dirigeants religieux extrémistes.

Le grand mufti saoudien Sheikh Abdel Aziz bin Abdullah avait précédemment condamné les « invitations aux célébrations de Noël ou de mariage. »

Un membre du Conseil Supérieur des enseignants islamiques en Arabie Saoudite, Sheikh Mohammed al-Othaimin, a récemment interdit d’envoyer des vœux « aux hérétiques » à l’occasion de Noël ou d’autres fêtes chrétiennes.

Un « apostat » qui risque la peine de mort

Jeudi, le Centre des Droits de l’Homme dans le Golfe, basé à Beyrouth, a signalé que Raef Badawi, militants saoudien des droits d’homme était en danger d’être exécuté sur des accusations d’apostasie.

Badawi est co-fondateur et rédacteur en chef du Réseau saoudien libéral. Quand il est apparu la première fois devant le tribunal de Jeddah, il a été accusé « d’insulter l’Islam par les voies électroniques » et « d’avoir renié toute obéissance. » Le juge a alors transmis le cas à la Cour Publique de niveau plus élevé avec une accusation d’apostasie, pour laquelle l’accusé encoure la peine de mort.

Le Tribunal Général dans Jeddah s’est saisi des accusations d’apostasie le 22 décembre.

Badawi a été arrêté en juin dernier, à l’occasion « d’une journée pour la liberté » appelée en Arabie Saoudite par le Réseau saoudien libéral, qui prévoyait d’organiser une conférence qui fut ensuite annulée après un avertissement des autorités.

Plus tôt cette semaine, le romancier et analyste politique saoudien Turki Al-Hamad, a été arrêté sous l’accusation d’avoir critiqué l’Islam et la famille royale dans une série de messages Twitter (bips).

Al-Hamad est un libéral au franc parler qui écrit au sujet des questions de sexualité, des mouvements politiques souterrains et de la liberté religieuse. Les bips offensants auraient suggéré que l’Islam soit mis à jour de la même manière que le Prophète Muhammad s’était inspiré, dit-on, des religions abrahamiques ante-islamiques.

27 décembre 2012 - Al-Akhbar - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction : Info-Palestine.net