16 septembre 2017 - CONNECTEZ-VOUS sur notre nouveau site : CHRONIQUE DE PALESTINE

Rapport New DCI sur le recrutement d’enfants dans un conflit armé

jeudi 26 avril 2012 - 09h:45

DCI- Palestine

Imprimer Imprimer la page

Bookmark and Share


Aujourd’hui, DCI-Palestine publie un nouveau rapport :
« Recrutement et emploi d’enfants palestiniens dans le conflit armé ».

Le recrutement et l’emploi d’enfants dans un conflit armé est prohibé par le droit international.

Il peut revêtir de multiples formes, allant d’une implication directe dans le combat, à des rôles subsidiaires, tel que l’action en tant qu’informateurs.

L’interdiction touche aussi l’emploi d’enfants comme boucliers humains. Le rapport conclut que dans le contexte de l’occupation militaire du territoire palestinien, tant Israël que des groupes armés palestiniens ont violé cette interdiction.

Le rapport couvre une période de huit ans, entre 2004 et 2011 (période de référence), et il distingue trois circonstances où des enfants sont particulièrement vulnérables face au recrutement par les deux parties au conflit :

- l’emploi d’enfants comme boucliers humains par l’armée israélienne ;

- le recrutement d’enfants comme informateurs par les interrogateurs israéliens, et

- l’emploi d’enfant dans les hostilités par des groupes armés palestiniens.

Les principales conclusions du rapport comprennent :

1 - Dans 16 des 17 cas recensés impliquant l’emploi d’enfants palestiniens comme boucliers humains, les faits surviennent après une décision de la Haute Cour de justice israélienne déclarant cette pratique illégale. Ceci donne à penser que l’armée israélienne soit ne tient aucun compte de la décision du tribunal, soit ne se met pas correctement en conformité avec cette décision. Il est également important de noter que dans un cas uniquement, quelqu’un a été tenu pour responsable de l’emploi de l’enfant comme bouclier humain.

2 - Le rapport distingue 16 cas où il y a eu des tentatives par les interrogateurs israéliens de recruter des enfants comme informateurs. La plupart de ces tentatives de recrutement ont été faites lors d’interrogatoires après arrestations et le rapport relève un certain nombre de méthodes, notamment en proposant de l’argent ou une libération plus rapide. En raison de la nature sensible du sujet et de la réticence à parler, il est difficile de déterminer l’ampleur du problème, bien qu’il existe des témoignages anecdotiques qui laissent penser que la pratique est répandue.

3 - Enfin, le rapport relève 26 cas impliquant le recrutement et l’emploi d’enfants par des groupes armés palestiniens durant la période considérée. Il est important de noter que dans 23 de ces 26 cas (88 %), les enfants sont de la bande de Gaza. Il est également significatif que dans les 26 cas (100 %), les éléments de preuves indiquent que les enfants n’ont pas été enrôlés de force, mais qu’ils se sont portés volontaires pour rejoindre un groupe ou participer aux hostilités. Lorsqu’on leur demande pourquoi ils ont été volontaires, les enfants donnent des raisons qui vont du patriotisme à l’ « oppression » de l’occupation, à l’assassinat et à l’emprisonnement de membres de la famille. Le rapport constate que si le recrutement et l’emploi d’enfants par des groupes armés palestiniens sont plus fréquents lors des incursions de grande envergure par l’armée israélienne, il ne semble pas qu’une telle implication soit généralisée ou systématique.

Le rapport est disponible en ligne et des copies sur papier également, sur demande

JPEG - 31.7 ko
Enfants de Gaza
(Photo : 17e mission CCIPPP)

23 avril 2012 - DCI-Palestine
Traduction : Info-Palestine.net


Les articles publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du groupe de publication, qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles, le nom du site www.info-palestine.net, ainsi que celui des traducteurs.