Le Premier ministre Ismaïl Haniyeh à Gaza, énuméré ce vendredi trois facteurs de base nécessaires pour parvenir à appliquer un accord de partage du pouvoir avec ses rivaux du Fatah : envoyer promener les États-Unis, s’en tenir strictement aux termes de l’accord du mois de mai dernier, et trouver une alternative au reversement des taxes par les Israéliens.

Ismaïl Haniyeh, Premier Ministre du gouvernement élu de Gaza

S’exprimant lors du sermon du vendredi à la mosquée al-Omari à Gaza, Ismaïl Haniyeh a exhorté le chef du Fatah et ex-président Mahmoud Abbas, à défier les menaces américaines et israéliennes, et en toute circonstance à ne pas y répondre. Les Etats-Unis n’ont aucun plan qui puisse bénéficier au peuple palestinien, a-t-il dit.

Gaza, par exemple, a réussi à survivre de manière indépendante malgré de nombreuses tentatives des puissances extérieures pour contrôler l’enclave, a-t-il encore dit. Le gouvernement et le peuple ont réussi à vivre dans la dignité grâce à l’aide des Arabes et des Musulmans.

Haniyeh a déclaré que l’élément clé d’un succès dans le partage du pouvoir [avec le Fatah] est de se conformer aux termes d’un accord signé en mai dernier sous médiation égyptienne. Il devrait être mis en ?uvre de façon « exacte, honnête et complète à la fois dans la Cisjordanie et dans la bande de Gaza », a-t-il affirmé. La libération des détenus politiques seraient la première indication du succès de l’opération, a-t-il ajouté.

Cependant, selon Haniyeh, il y a pas de détenus politiques dans les prisons de Gaza, un point que les dirigeants du Fatah ont contesté. Haniyeh a dit aussi qu’il y avait par contre des centaines de prisonniers politiques en Cisjordanie. Toujours selon Haniyeh, il libérerait tout prisonnier politique dans les prisons du Hamas s’il s’en trouvait.

Comme troisième facteur Haniyeh a mentionné les réformes nécessaires du système fiscal en Palestine, lequel fait dépendre les revenus palestiniens d’une puissance ennemie. Une alternative à la collecte par Israël des taxes douanières - pour le compte de l’Autorité palestinienne - doit être trouvée car cette collecte rend la politique intérieure dépendante de l’ingérence étrangère.

L’alternative doit être les fonds provenant des pays arabes et musulmans, a-t-il dit, ajoutant que le budget palestinien est faible par rapport aux fonds disponibles dans les banques arabes, suggérant ainsi que les besoins des Palestiniens pourraient être satisfaits avec facilité.

Haniyeh a également signalé, entre autres facteurs, la tenue des élections en mai comme prévu, la formation d’un gouvernement d’unité nationale, la reconstruction de l’OLP, les réformes des services de sécurité et la réconciliation entre certaines familles.

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26 novembre 2011 - Ma’an News - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.net