Six manifestants ont été assassinés par les forces de répression dans la ville de Taiz.

Depuis des mois, les manifestants anti-gouvernementaux organisent des manifestations dans les principales villes à travers le Yémen - Photo : AFP

Au moins six personnes sont mortes dans la ville de Taiz au sud du Yémen après que les forces de répression aient tiré sur les manifestants en prenant d’assaut la Place de la Liberté, où des centaines de manifestants anti-gouvernementaux campent depuis des jours.

Les forces de répression ont aussi mis le feu à des tentes des protestataires et utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes contre la foule, a déclaré ce lundi matin le correspondant d’Al Jazeera.

Environ 100 manifestants ont été blessés à la suite de l’attaque qui a eu lieu dimanche, a déclaré à Al Jazeera Mohamed al-Qadhi, un journaliste yéménite, par téléphone depuis la capitale de Sanaa.

« Les forces de répression et des partisans armés du gouvernement ont réussi à investir le centre du site de protestation et ils ont mis le feu à quelques-unes des tentes des manifestants, » a-t-il dit.

« Les affrontements se poursuivent depuis. J’ai parlé à quelques manifestants là-bas et ils ont dit que certains soldats prennent d’assaut la zone ... et deux ou trois officiers ont rejoint les manifestants. »

Explosions dans Sanaa

Au moment des violences à Taiz, sept explosions ont été entendues au nord de Sanaa, le dimanche, selon des habitants.

« Il y a eu un certain nombre d’explosions, de fortes explosions, qui ont secoué le secteur », a dit al-Qadhi.

« Nous avons également entendu des tirs échangés entre les deux parties. Nous ne pouvons pas exactement savoir à quel endroit les explosions ont eu lieu. »

Les explosions de dimanche ont été suivies par des bruits de mitrailleuses dans le quartier Hasaba, où les forces fidèles à Ali Abdullah Saleh, le président inamovible du Yémen, se battent depuis ces derniers jours contre les membres de la puissante tribu Hashed.

Saleh a refusé de signer un accord proposé dans le cadre d’une médiation des Etats arabes du Golfe, et devant permettre d’organiser la transition du pouvoir pour éviter une guerre civile au Yémen.

Par ailleurs, des tirs de roquettes par les forces gouvernementales ont été signalés dans la zone tribale du Arhab, au sud du Yémen, où les combats ont déjà eu lieu dans le passé, rapportent les correspondants d’Al-Jazeera.

Les gens fuyaient la zone, mais on ne signalait pas de blessés.

Plus tôt ce dimanche, Al Jazeera a obtenu des informations selon lesquelles plus de 300 combattants sont entrés dans la ville côtière de Zinjibar au sud, et qu’il en ont pris un contrôle « total ». Les combattants sont soupçonnées d’être des membres de la mouvance Al-Qaïda.

Des dirigeants de l’opposition ont accusé Saleh d’avoir laissé al-Qaïda et ses alliés investir Zinjibar, sur le golfe d’Aden, afin de donner l’alarme dans la région, ce qui en retour devrait se traduire par un soutien accru pour lui.

Les frontières du Yémen bordent l’Arabie saoudite, le premier exportateur mondial de pétrole, et se trouvent le long d’un couloir de navigation par où transite quotidiennement environ trois millions de barils de pétrole.

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30 mai 2011 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Info-Palestine.net