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Comment l’armée israélienne d’occupation achève les blessés (vidéo)
vendredi 25 mars 2016 - Ma’an News

Le film a été saisi par un militant de groupe israélien de défense des droits de l’homme, B’Tselem, qui a commencé le tournage peu après que deux jeunes Palestiens, Abed al-Fattah Yusri al-Sharif et Ramzi Aziz al-Qasrawi, ont été abattus après avoir prétendument poignardé un soldat israélien dans vieille ville d’Hébron.

Al-Qasrawi a été tué immédiatement, tandis que al-Sharif a été laissé gisant sur le sol, blessé.

La vidéo montre al-Sharif bouger la tête avec ses bras tendus, entouré par des soldats armés.

L’un d’eux marche alors vers al-Sharif et lui tire une balle dans la tête.

Amnesty International a demandé que l’incident face l’objet d’une poursuite pour crime de guerre potentiel, en disant : « Le meurtre d’une personne blessée et incapable [de bouger], même si elle a été impliquée dans une attaque, n’a absolument aucune justification. »

Israël a fait l’objet de critiques répétées pour ce que beaucoup ont appelé une politique du « tirer pour tuer » contre les Palestiniens, préconisées par les responsables israéliens depuis une vague de révolte a commencé en octobre dernier.

Philip Luther, directeur du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International, a déclaré que l’incident de jeudi est identique à ce qui a déjà eu lieu précédemment.

« Les forces israéliennes ont une longue histoire de meurtres - y compris assassinats ciblés - dans les territoires palestiniens occupés, et en toute impunité », a-t-il dit.

« Il est positif que le soldat dans la vidéo puisse avoir été été suspendu et placé sous enquête. Mais les enquêtes israéliennes précédentes ont échoué à tenir les membres des forces israéliennes responsables, même quand il y a eu des preuves claires d’actes criminels. »

Il a exhorté les autorités israéliennes à « saisir cette occasion pour mettre fin à la culture d’impunité qui a rendu de tels meurtres de plus en plus courants. »

B’Tselem - qui a récemment été attaqué par la justice israélienne - a accusé les soldats israéliens et les policiers de se faire « juge, jury et bourreau » au cours des derniers mois de violence, critiquant en même temps les encouragements officiels et l’impunité [dont les meurtriers bénéficient].

L’observateur des droits humains des nations Unies dans le territoire palestinien occupé, Makarim Wibisono, a également critiqué ce qu’il a appelé « les assassinats ciblés » d’Israël, récemment lors d’une allocution devant le Conseil des droits de l’homme, ce lundi.

Wibisono a également déclaré que, bien que des actes de violence individuelle - commis par les Palestiniens et les Israéliens - étaient inacceptables, la récente flambée de violence était « le résultat d’un contexte préexistant. »
« Les tensions ont augmenté dans un contexte de colonies illégales en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, du blocus de Gaza, et d’une complète impunité, » a-t-il dit.

Les Palestiniens ont par le passé toujours et à forte raison, exprimé une forte méfiance à l’égard des enquêtes israéliennes sur les violations commises dans les territoires occupés, et Amnesty International l’été dernier a déclaré le système israélien d’enquête militaire ne respecte pas les critères standard pour des enquêtes efficaces.

24 mars 206 - Ma’an News - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.com/Content.asp...
Traduction : Info-Palestine.eu