Fermer la page
www.info-palestine.net
Dictature des Saoud : l’opposant Sheikh Nimr risque la crucifixion
mardi 2 avril 2013 - Al-Akhbar
JPEG - 31.1 ko
8 juillet 2012 - Des manifestants brandissent une photo de cheikh Nimr al-Nimr lors d’un rassemblement dans la ville de Qatif, pour protester contre l’arrestation de leur dirigeant - Photo : Reuters

Le frère de l’imam, Mohamed al-Nimr, a déclaré à Al-Akhbar que le tribunal avait été convoqué de façon inattendue. Il pensait que le moment était crucial, étant donné les protestations croissantes en Arabie saoudite par les familles des détenus islamistes.

Mohamed, un homme d’affaires saoudien qui se rend souvent à Beyrouth, a déclaré que l’affirmation du gouvernement saoudien d’avoir découvert un réseau d’espionnage organisé par l’Iran, est lié à la volonté de détourner l’attention des appels répétés pour les réformes. Le gouvernement continue de faire diversion en prétendant que le royaume doit faire face à des ennemis puissants et menaçants, à savoir l’Iran et les chiites.

En ce qui concerne la requête de l’accusation pour condamner son frère à la crucifixion, Mohamed a déclaré que la peine est généralement appliquée dans le royaume et est stipulée dans la loi islamique comme forme la plus cruelle de peine capitale.

La peine de mort en Arabie saoudite peut prendre la forme de la décapitation par l’épée, d’un peloton d’exécution, ou moins fréquemment, de la crucifixion. Selon Mohamed, le châtiment de la haraba est habituellement réservé à ceux qui causent de « grands maux sur la terre. »

Les médias d’Arabie saoudite ont rapporté que le parquet a accusé Nimr « d’incitation aux luttes sectaires », « d’aide aux terroristes » et « d’avoir insulté les dirigeants du Golfe et les savants [en doctrine islamique] . » Selon Rasid.com, un site de nouvelles en Arabie, Nimr a demandé du temps pour répondre aux accusations et choisir un avocat pour sa défense.

Mohamed al-Nimr a déclaré que l’audience de lundi était destinée à permettre à l’accusation de préciser ses accusations. Il a également souligné que le cheikh Nimr a refusé de parler au cours de la session du tribunal, choisissant de ne faire aucune déclaration, sauf en présence d’un avocat, une demande que le juge a accepté. La prochaine audience est prévue pour le 9 avril.

Mohamed a averti que toute décision de déclarer le cheikh Nimr coupable, qu’il y ait ou non peine de mort, pourrait avoir des conséquences imprévisibles.

Nimr a été arrêté et relâché pour la première fois en mai 2006, à son retour de Bahreïn. Nimr a été de nouveau arrêté en août 2008, après que Saad al-Faqih, le dissident exilé saoudien, ait affirmé que les autorités saoudiennes craignaient Nimr parce qu’il serait soutenu par l’Iran. Nimr a été relâché quelques heures plus tard.

Puis, le 8 juillet 2012, il a été arrêté après avoir lancé une pétition demandant au gouvernement saoudien de reconnaître la foi chiite et de réformer les programmes de l’éducation pour enlever les mentions concernant les chiites.

Après cela, Nimr est resté dans sa province de l’Est, mais ses discours et déclarations ont continué à attirer l’attention. Dans un sermon célèbre, il a menacé que la région al-Qatif fasse sécession, et déclaré : « Notre dignité est plus précieuse que l’unité de ce pays. »

Lors de son dernier sermon avant son arrestation, Nimr avait lancé une attaque virulente contre le défunt prince héritier Nayef Bin Abdul Aziz, le qualifiant de tyran qui serait condamné aux tourments dans l’au-delà.

Lire également :

- Sous la dictature des Saoud, les opposants sont menacés de crucifixion - 28 mars 2013

30 mars 2013 - Al-Akhbar - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.al-akhbar.com/conten...
Traduction : Info-Palestine.eu