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« Je ne vois rien de mal aux images sur Facebook avec des détenus palestiniens »

vendredi 20 août 2010 - 06h:53

Haaretz

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Les images de l’ancienne soldate des FDI, souriante au côté de prisonniers palestiniens, les mains liées et les yeux bandés, a causé un tollé dans les médias internationaux.

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Photos de prisonniers palestiniens, téléchargée par l’ancienne soldate des Forces de Défense Israélienne Eden Abergil sur Facebook.

« Il n’y a rien mal avec les photos que j’ai téléchargées sur Facebook dépeignant les détenus palestiniens menottés », a affirmé à la radio de l’armée israélienne mardi une ancienne soldate de forces de défense Israélienne, après avoir causé un tollé médiatique avec des photos controversées.

Les photographies ont été placées par Eden Abergil d’Ashdod avec pour titre « FDI- la meilleure période de ma vie, » ont été rendues public en début de semaine, où elle est souriante au côté de prisonniers palestiniens, les mains liées et les yeux bandés.

Un commentaire joint à une des photos de la soldate souriante devant deux hommes les yeux bandés et a été commentée par un des amis d’Abergil « tu as l’air vraiment sexy comme ça ! » à cette lecture, la réponse d’Abergil a été : « Je me demande s’il est aussi sur Facebook - je devrais le tagger sur la photo. »

Etant donné qu’Abergil a été démobilisée il y a un an, l’armée n’a aucun pouvoir d’empêcher la publication des photos.

Les images ont été depuis retirées - mais pas avant d’avoir été reproduites à travers le Web par une série de blogueurs et sur d’autres sites.

« Je ne comprends toujours pas ce qu’il y a de mal, » a déclaré Abergil à la radio de l’armée israélienne le jeudi, affirmant que les « images ne reflétaient aucune mauvaise intention ; elles ne comportaient aucun message. »

L’ancienne soldate des FDI a prétendu que les images - celles de Gazaouis qui avaient été arrêtés en tentant d’entrer en Israël - étaient censées dépeindre « une expérience militaire, » et non offenser les détenus.

Lors de l’interview à la radio de l’armée israélienne, Abergil a à plusieurs reprises indiqué qu’elle n’avait jamais pensé que « la photo serait problématique, » demandant à la journaliste Ilana Dayan, si les médias demandent la permission aux détenus qu’ils filment.

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L’organisation "Breaking the silence" a publié d’autres photos sur Facebook montrant ici des soldats posant derrière le corps martyrisé d’un résistant palestinien

Quant à la possibilité que les images pourraient porter atteinte à l’image d’Israël sur la scène internationale, Abergil a rétorqué que : « Nous serons toujours attaqués. Quoi que nous fassions, nous serons toujours attaqués. »

Lundi, le porte-parole des FDI a publié sa réponse relative aux photographies, en disant que « face à cela, le comportement exhibé par la soldate est ignoble et vulgaire. »

Le directeur du Comité israélien contre la torture, Ishai Menuchin, a également fait un commentaire, disant que « ces photographies terribles reflètent une attitude devenue une norme dans la manière de traiter les Palestiniens, plus en tant qu’objets qu’en tant qu’êtres humains. C’est une attitude qui méprisent leurs sentiments et leurs droits en tant qu’êtres humains. »

Sur le même thème :

- Eden Abergil, produit d’une société aux yeux bandés - 18 août 2010

15 août 2010 - Haaretz - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.haaretz.com/news/nationa...
Traduction de l’anglais : Sarah Bouachacha


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