Un bateau commandité par la Libye a été averti par Israël de ne pas approcher le territoire palestinien.

sraël menace à nouveau d’empêcher un navire de briser le blocus naval du territoire assiégé.

Le capitaine du navire Al-Amal, de nationalité cubaine, a confirmé à Al Jazeera ce samedi, peu avant de quitter le port de Lavrio, au sud-est de la Grèce, qu’il prévoyait de se diriger vers Gaza.

Cela contredit un communiqué du ministère israélien des affaires étrangères, qui prétend qu’un accord aurait été conclu avec la Grèce et la Moldavie pour que le bateau soit dérouté vers Egypte. Mais le bateau est la propriété privée d’un ressortissant moldave, et il n’était pas évident que les deux gouvernements européens puissent avoir leur mot à dire.

Les autorités grecques ont inspecté le navire avant de lui permettre de lever l’ancre.

Khalid Al-Deeb d’Al Jazeera, qui accompagne le navire Al-Amal, a informé que le bateau prévoyait de mettre de 70 à 80 heures pour atteindre Gaza.

Yousseuf Sawani, directeur de l’organisation caritative Gaddafi International Charity and Development Foundation qui a organisé le bateau d’assistance, a indiqué que celui-ci « était chargé d’ environ 2000 tonnes d’aide humanitaire consistant en produits alimentaires et en médicaments ».

« Exprimer la solidarité »

L’organisation caritative est dirigée par le fils de Muammar Gaddafi, le dirigeant libyen, et le bateau transporte « un certain nombre de partisans [de la cause palestinienne] qui veulent exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien en situation difficile à cause du blocus imposé à Gaza ».

« Nous faisons ce que nous pouvons, ceci est de notre responsabilité. Si chacun se tient en retrait et se contente de dire que les Israéliens ne le permettront pas, alors rien ne se produira et les habitants de Gaza continueront à vivre sous la famine, » indique Sawani.

Shahar Arieli, un porte-parole israélien du ministère des affaires étrangères, a déclaré à Al Jazeera qu’Israël ne pouvait pas permettre au navire d’atteindre Gaza parce qu’il peut réellement transporter des armes pour les combattants de la résistance palestinienne dans le territoire côtier.

« S’il y a la volonté d’envoyer des produits aux Palestiniens, ceux-ci peuvent être livrés en Israël et de cette façon, nous pouvons nous assurer qu’il n’y a aucune arme, » a dit Arieli.

« Personne ne sait ce qu’il y a sur le bateau. S’il y a une aide humanitaire, ceci peut être envoyé par un passage israélien vers Gaza. »

Mais Abdal Raof Jaziri, un volontaire sur le bateau humanitaire, a fait savoir qu’ils étaient tous des volontaires non-violents essayant d’aider les Palestiniens.

« Nous n’avons rien dans le bateau excepté du riz, de l’huile, des tomates, de la farine. C’est tout ce que nous avons. Nous n’avons pas d’armes, nous n’avons pas de pistolets. Nous n’avons pas même de petits couteaux ni rien de tel parce que nous venons aider pacifiquement. »

Pression internationale

Le bateau de 92 mètres, rebaptisé Al-Amal [l’espoir], a un équipage de 12 hommes et transportera neuf passagers.
Le ministère israélien a indiqué plus tôt qu’Avigdor Lieberman, le ministre [fasciste] des affaires étrangères, « a parlé plusieurs fois ces jours récents avec les ministres des affaires étrangères de la Grèce et de Moldavie » essayant de les convaincre [où plutôt leur donnant l’ordre - N.d.T] de ne pas laisser partir le bateau humanitaire.

Gabriela Shalev, ambassadrice israélienne à l’ONU de l’Israël, a également envoyé une lettre à Ban Ki-moon, le secrétaire général, demandant que la communauté internationale intervienne pour empêcher le bateau d’approcher Gaza, a rapporté le journal de Haaretz [on croit rêver...- N.d.T].

« Israël se réserve le droit en vertu du droit international d’empêcher ce bateau de violer le blocus naval imposé sur la bande de Gaza, » a indiqué l’ambassadrice [comment faire référence au droit international pour maintenir le blocus, alors que celui-ci est justement d’une totale illégalité en vertu de ce même droit international ? - N.d.T].

Les forces armées israéliennes ont attaqué le 31 mai dernier, une flotille des bateaux humanitaires qui tentaient de briser le blocus imposé par Israël sur Gaza, tuant neuf militants se trouvant sur le Mavi Marmara turc.

Dans un contexte de forte condamnation internationale après l’attaque meurtrière, Israël a commencé à soulager le blocus sur la bande de Gaza en permettant à quelques articles précédemment interdits d’y entrer, mais il maintient un blocus naval, empêchant l’importation de marchandises ou de personnes, et contrôle toujours l’espace aérien du territoire.

Les matériaux de construction, nécessaires à la réparation des dommages subis par les infrastructure durant la guerre israélienne contre Gaza en décembre 2008 et janvier 2009, sont également fortement limités.

10 juillet 2010 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Info-Palestine.net