Les autorités israéliennes d’occupation ont remis ce jeudi au député du Hamas, récemment relâché, Mohammad Abu Teir, un ordre d’expulsion, lui donnant jusqu’au 19 Juin pour quitter Jérusalem.

Mohammad Abu Teir, député du mouvement Hamas [résistance palestinienne]

Le correspondant de Ma’an nous dit que l’ordre de déportation se base sur le fait qu’Abu Teir ait perdu ses droits de résidence après avoir participé aux élections générales palestiniennes en Janvier 2006.

La décision pourrait également affecter d’autres législateurs du Hamas qui ont des droits de résidence à Jérusalem, dont Mohammad Toteh, Ahmad A’ttun et l’ancien ministre de Jérusalem Khaled Abu Arab.

Peu après sa libération des geôles israéliennes, Abu Teir fut emmené de sa maison de Um Tuba, au sud de Jérusalem, par la police israélienne pour un interrogatoire au quartier militaire russe de Jérusalem Ouest.

Aucun porte-parole de la police israélienne n’a répondu immédiatement à l’appel téléphonique visant à recueillir un commentaire.

Abu Teir est l’un des 65 officiels du Hamas détenus peu après que le soldat israélien Gilad Shalit fut capturé lors d’une incursion transfrontalière à Gaza en 2006. Il exhorta alors les leaders israéliens de parvenir à un accord avec le mouvement afin d’assurer un échange de prisonniers , a rapporté la presse israélienne.

D’après certaines sources, Abu Teir aurait dit que si cela était "en son pouvoir" il faciliterait l’échange de prisonniers, qui permettrait la libération de milliers de prisonniers politiques palestiniens des geôles israéliennes, écrit le quotidien israélien Haaretz.

"Tous les leaders israéliens sont contre le marché pour libérer Gilad Shalit," déclara Abu Teir aux journalistes après avoir été relâché. "Ils sont parvenus à un marché de nombreuses fois, mais ils n’ont jamais poursuivi. Tout comme j’ai une famille, un père, une mère, des enfants, Gilad Shalit a aussi une mère et un père qui le veulent."

"Si seulement il y avait un marché, mais ce n’est pas en mon pouvoir, c’est en le pouvoir des leaders," dit Abu Teir, d’après le quotidien. "les décideurs en Israël doivent penser à ça. Je n’aime pas que Shalit soit retenu en otage, tout comme je n’aime pas être retenu en otage."

Quand on lui a demandé ce qu’il ressentait après avoir été libéré de prison, Abu Teir répondu : "Je me sens bien, grâce à Dieu. J’ai payé le prix fort."

Sur les 65 détenus du Hamas, Israël en a relâché neuf.

Les Palestiniens vivant à Jérusalem Est n’ont pas la citoyenneté israélienne, mais des droits de résidence,qui doivent être renouvelés tous les 6 ans par un visa multi-entrées au Ministère de l’Intérieur israélien.

Les résidents de Jérusalem se voient souvent demander de prouver que la ville est leur "centre de vie" ou alors subissent une révocation de leur carte d’identité ainsi que de leurs droits de résidence.

20 mai 2010 - Ma’an News - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction : Laura