16 septembre 2017 - CONNECTEZ-VOUS sur notre nouveau site : CHRONIQUE DE PALESTINE

Le nouveau gouvernement palestinien :
un vrai problème pour Israël

samedi 10 février 2007 - 10h:22

Avi Issacharoff - Ha’aretz

Imprimer Imprimer la page

Bookmark and Share


Le nouveau gouvernement palestinien d’union nationale crée un vrai problème pour Israël.

JPEG - 18.4 ko
Proèblème pour Israël, et pour les USA, acclamations en Palestine, ici à Gaza (Reuters)

Il sera dirigé par un haut responsable du Hamas, Ismaïl Haniyeh. De plus, il ne reconnaîtra pas Israël et ne prétend pas respecter les conditions du Quartette, comme l’un des leaders du Hamas l’a déclaré.

Pourtant, en même temps, ce n’est pas un gouvernement Hamas, et le Hamas n’y aura pas la majorité. Le ministre des finances proposé, Salem Fayad, et l’un des enfants chéris de la Maison Blanche. Le ministre des affaires étrangères, l’universitaire Ziad Abou Amar, a donné de nombreuses
conférences aux Etats-Unis et n’a pas de positions extrémistes vis-à-vis d’Israël. Et le ministre de l’intérieur, responsable des forces de sécurité, sera un indépendant, bien que nommé sur recommandation du Hamas.

Dans ces conditions, Israël et les Etats-Unis auront du mal à exiger que le boycott économique du gouvernement palestinien demeure en place.

Les autres membres du Quartette (Union européenne, ONU et Russie) sont depuis longtemps perturbés par l’opposition américaine à un gouvernement d’union, et une fois que celui-ci sera en fonction, soit dans quelques semaines, certains d’entre eux ou même tous pourraient annoncer la reprise des relations avec l’Autorité palestinienne.

Bien que le leader du Hamas Khaled Mesh’al et celui du Fatah, le président Mahmoud Abbas, aient accepté les principes de l’accord de La Mecque il y a une dizaine de jours, ce n’est que cette semaine que les derniers doutes se sont dissipés, quand ils se sont rendu compte que le sommet de La Mecque était leur dernière chance de mettre fin à la guerre intestine à Gaza. Près de 100 Palestiniens ont été tués dans les affrontements depuis deux mois, et les violences et le sentiment de perdre tout contrôle ont poussé Abbas à braver le mécontentement américain et Mesh’al à renoncer à son rêve d’un contrôle exclusif par le Hamas.

L’accord conclu a donné quelque chose à chacun. Mesh’al n’a pas dû renoncer au programme politique du Hamas ni reconnaître Israël. Abbas a un gouvernement que le Hamas ne contrôle plus. Mais de nombreux Palestiniens leur en veulent à tous les deux.

Quiconque lit le document de l’accord pourrait ne pas comprendre pourquoi il a été retardé de plusieurs semaines sanglantes pour quelques mots. Par exemple, le document final déclare que le gouvernement "respectera" les accords passés avec Israël. Abbas voulait le mot "adhérera".

A Gaza, les habitants se sont réjouis de la fin de la guerre civile. Mais la fête pourrait être prématurée. Sans parler des milices armées de Gaza, quelques illuminés pourraient facilement faire repartir le feu. Et ceux qui ont perdu des proches pourraient ne pas abandonner si vite tout désir de vengeance.

La pacification de Gaza sera la première tâche du nouveau gouvernement. Mais, au mieux, ce sera difficile, et il se pourrait que cela soit impossible.

Ha’aretz, 9 janviers 2007 - http://www.haaretz.com/hasen/spages...
Trad. : Gérard pour La Paix Maintenant


JPEG - 8.5 ko
Tzipi Livni : "Nous ne devons pas être aveuglés par le désir de faire la paix". (photo : AFP)

La diplomatie israélienne réplique au Hamas

lefigaro.fr (avec AFP).

En déplacement à Munich en Allemagne, la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a considéré que le Hamas "ne représentait pas les intérêts nationaux des Palestiniens".

La déclaration de la ministre israélienne fait suite aux propos tenus par le mouvement islamiste palestinien Hamas qui avait affirmé aujourd’hui qu’il ne reconnaîtrait pas Israël en dépit d’un accord signé avec le Fatah pour la formation d’un gouvernement d’union nationale.

"Le besoin se fait sentir d’une véritable distinction entre les modérés et les extrémistes", a-t-elle déclaré, ajoutant qu’"Israël ne négociera pas sur sa propre existence".

A la 43e conférence mondiale sur la sécurité qui regroupe chefs d’Etat et autres ministres de la Défense., elle a expliqué : "Le monde libre est sous observation et nous ne pouvons pas commettre d’erreur pendant ces jours délicats. Nous ne devons pas être aveuglés par le désir de faire la paix".

Et de conclure : "Je ne dis pas cela pour susciter le découragement, mais être responsable signifie voir la réalité en face".

http://www.lefigaro.fr/internationa...


Les articles publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du groupe de publication, qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles, le nom du site www.info-palestine.net, ainsi que celui des traducteurs.