16 septembre 2017 - CONNECTEZ-VOUS sur notre nouveau site : CHRONIQUE DE PALESTINE

Le Liban fête son indépendance

lundi 23 novembre 2009 - 12h:06

Nada Raad - Al-Manar

Imprimer Imprimer la page

Bookmark and Share


Le Liban a fêté ce dimanche le 66ème anniversaire de son indépendance de l’occupation française, quelques jours après l’annonce du consensus gouvernemental.

Le Liban fête son indépendance

Le Liban a fêté ce dimanche le 66ème anniversaire de son indépendance de l’occupation française, quelques jours après l’annonce du consensus gouvernemental.

A 9h du matin, la parade militaire annuelle à l’avenue Chafic elWazzan à Beyrouth a annoncé le début des festivités officielles, auxquels se sont ajoutées des cérémonies diverses dans les villes et les régions libanaises.

Les présidents de la République, Michel Sleimane, du Parlement Nabih Berri, et du gouvernement Saad Hariri, ainsi que le commandant de l’armée le général Jean Kahwaji et plusieurs députés, ministres et personnalités politiques et religieuses y ont assisté.

A bord d’un véhicule militaire, le chef de l’Etat et le ministre de la défense ont salué les unités militaires participant à la parade. Trois hélicoptères militaires de type "Hacker Hunter" ont survolé l’espace, annonçant le début de la cérémonie, à laquelle a participé la force militaire maritime pour la première fois.

La festivité a pris fin vers 10:20h locale, et s’en est suivie d’une réception au palais présidentiel.

Par ailleurs, des cérémonies ont eu lieu dans les différentes régions du pays. Les unités militaires ont hissé le drapeau libanais, suivi le mot d’ordre du jour, et déposé des fleurs sur les monuments.

Al-Manar

Sfeir : " Je ne sais pas si la résistance a réussi"

Nada Raad

Le patriarche maronite libanais Nasrallah Boutros Sfeir a considéré qu’il y a "une différence entre l’arme de la résistance et celle de l’armée", précisant qu’"on ne peut pas mettre fin aux agressions israéliennes sans l’aide des grandes puissances".

A la question de savoir si le Liban a vraiment réalisé son indépendance alors que l’entité sioniste poursuit son occupation d’une partie de la terre au Sud, Sfeir a dit : "Cette affaire date depuis très longtemps, nous souhaitons que le Liban soit vraiment indépendant et souverain sur son territoire, mais Israël est un Etat qui existe et qui est soutenu par certains pays".

"Le Liban est un petit pays par rapport à Israël et à d’autres pays, et il ne peut pas mettre fin à lui seul au comportement d’Israël qui a des visées au Liban et ailleurs. Peut-être le Liban doit recourir aux grandes puissances qui peuvent mettre un terme aux agressions d’Israël", a-t-il ajouté avant son départ pour le Vatican.

Interrogé par un journaliste sur le rôle de la résistance à ce sujet, il a répondu : "Elle a essayé de mettre fin aux agressions, je ne sais si elle a réussi ou pas, et les choses sont connues".

Selon lui, "il y a une différence entre l’arme de la résistance et celle de l’armée régulière, je ne sais pas s’il y a dans d’autres pays une résistance aux côtés de l’armée régulière", assurant qu’il ne s’opposait pas à la position du président Michel Sleimane sur le droit du Liban à la résistance.

"Le président a dit ceci, mais la règle générale est connue dans tous les pays du monde", s’adressant au journaliste "Peux-tu me citer un pays ayant une résistance et une armée régulière à la fois ?".

A la question "Qui défend le Liban ?", le patriarche maronite a répondu : "Les fils du Liban".

Al-Manar

Des patriotes ayant sauvé le Liban du mandat français

Nada Raad

Soixante-six ans depuis la fin de l’occupation française du Liban, une fin qui ne fut pas proclamée par les Nations unies, ni par les efforts diplomatiques, mais bien entendu par la résistance populaire libanaise qui depuis l’entrée du premier soldat étranger en 1918 au pays, elle a formé des groupes pour entamer la lutte, faisant preuve de ténacité et de décision.

En cette occasion, il convient de citer le nom de certaines personnalités nationalistes qui ont lutté contre l’occupation française et qui ont favorisé l’annonce de l’indépendance et le départ des troupes occupantes du Liban.

On rappelle ainsi le congrès de "Wadi Alhoujeir" (vallée du Houjeir), une réunion historique à laquelle a convoqué le chef religieux éminent Sayed Abdel Hussein Charafedine, et ont pris part les notables et les révolutionnaires du Mont Amel (Sud Liban) en Avril 1920.

L’objectif du congrès se résume en deux décisions majeures : lancer la résistance contre l’occupant et refuser la division du monde arabe.

Parmi les participants, figuraient les deux combattants Adham Khanjar Saabi et Sadek Hamzah Faour. Le premier avait tenté d’assassiner le haut-commissaire français le général Henri Goro au moment de son passage par la région syrienne alQoneitra. Khanjar se réfugia ensuite chez le Sultan Pacha alAtrache au Mont des Arabes, où il fut capturé par l’occupation française.

Sa détention fut la flamme qui a déclenché la grande révolution syrienne. Condamné à mort par les Français, il tomba ainsi en martyr, tué par balles en 1922 à Beyrouth.

Pour sa part, Adham Faour fut un commandant de la résistance contre l’occupation française, et fut responsable de la mort de plusieurs soldats français durant les raids qu’il menait contre leurs camps. Il tomba en martyr en 1926.

C’est grâce à la résistance des combattants et aux sangs des martyrs que le soleil de l’indépendance s’est levé sur le Liban. Depuis lors, les Libanais fêtent chaque année leur indépendance, tout en aspirant au jour de la véritable et entière indépendance, le jour où les violations quotidiennes israéliennes prendront fin, et où le reste des territoires occupés retourneront à leurs propriétaires.

Al-Manar

"Les hommes de la défense en 2006 sont les véritables hommes de l’indépendance"

Nada Raad

Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a indiqué que ce qu’a fait la résistance au Liban a renforcé l’indépendance du pays et l’a protégé des sionistes, précisant que les hommes de la guerre et de la défense du Liban en juillet 2006 sont les véritables hommes de l’indépendance, tout comme ceux qui ont ?uvré pour que le Liban ne tombe pas dans les mains étrangères et sionistes.

S’exprimant à l’occasion de l’indépendance dans une cérémonie funèbre, Cheikh Kassem a assuré que le Liban a besoin des sacrifices pour qu’il persiste, et que "la résistance qui a libéré le Liban est la résistance de tous les Libanais s’ils le veulent, alors que celui qui ne veut pas l’honneur d’y appartenir est perdant, parce qu’il s’est privé de la bénédiction de la libération, et de la grâce de la dignité pour toutes les générations qui feront face aux sionistes", a-t-il ajouté.

Et de terminer, "la résistance au Liban n’est pas un quota entre les confessions, elle est pour tout le monde. Si certaines forces politiques ou confessionnelles désirent avoir un rôle dans la résistance, qu’elles cherchent alors comment fournir leurs contributions. Le Hezbollah ne distribue pas d’actions au sein de la résistance, et Dieu merci, il n’y a ni directeurs généraux, ni chefs, ni postes, ni fortune dans cette résistance. La résistance est faite de la foi et du sacrifice, celui qui veut se sacrifier pour sa foi qu’il cherche la voie et il la trouvera".

Al-Manar

22 novembre 2009 - Al-Manar


Les articles publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du groupe de publication, qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles, le nom du site www.info-palestine.net, ainsi que celui des traducteurs.