La Commission électorale palestinienne a recommandé le report des élections présidentielle et parlementaires prévues pour Janvier.

Abbas dindon de la farce ? Malgré tous les bons et loyaux services qu’il leur a rendus, Israël et les Etats-Unis l’ont placé dans une situation impossible vis à vis des Palestiniens.

Hanna Nassar, le directeur de la commission électorale, a déclaré jeudi que la recommandation avait été communiquée à Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne [de Ramallah].

Abbas, en vertu du droit palestinien, a le pouvoir de prendre la décision finale.

La recommandation de report était plus ou moins inévitable après que l’organisation palestinienne du Hamas ait dit qu’elle ne permettrait pas que des élections se tiennent dans la bande de Gaza.

« Nous sommes [aujourd’hui] incapables de remplir cette mission et nous sommes prêts à organiser des élections lorsque la situation le permettra », a déclaré Nassar après une réunion de la Commission électorale.

« Nous avons informé le président que pour des raisons techniques nous n’étions pas en mesure d’organiser des élections. »

Échec d’un accord de réconciliation

Abbas avait décidé du principe d’un scrutin qui aurait lieu le 24 Janvier, après qu’un accord de réconciliation entre son organisation du Fatah et celle du Hamas ait échoué à se concrétiser.

En réponse à l’annonce faite par la Commission électorale, le porte-parole d’Abbas a déclaré : « L’interdiction imposée à la Commission électorale, par le Hamas, d’entrer à Gaza pour entreprendre les démarches nécessaires pour mener à bien les élections, est la preuve que le Hamas n’a pas comme priorité l’unité de la patrie, ni la réconciliation nationale ».

« À la lumière de ces développements, le Président Mahmoud Abbas va prendre la décision voulue, après consultation avec les institutions [palestiniennes] et selon la loi fondamentale », a-t-il encore dit.

Sami Abou Zouhri, le porte-parole du Hamas, a déclaré : « La recommandation de la Commission électorale de reporter les élections prévues en Janvier était attendue parce que les conditions requises font défaut ».

« Cela met en évidence la position correcte que le mouvement Hamas a adoptée en refusant toute élection avant que nous ne soyons parvenus à une solution sur la réconciliation nationale. »

« La tenue d’élections dans un contexte de fracture politique ne fera qu’accroître cette fracture. »

« Décret inconstitutionnel »

Le décret électoral prévoit que le scrutin ait lieu en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est occupée, et aussi à Gaza.

Mais le Hamas a qualifié le décret du président d’inconstitutionnel parce que son propre mandat présidentiel a déjà expiré en Janvier 2009.

Si les élections ne sont pas reportées, les candidats devront soumettre leurs candidatures avant le 14 novembre [nous sommes le 13... N.d.T].

Abbas a déjà dit qu’il ne sera pas à nouveau candidat à la présidence, invoquant l’absence de progrès dans les pourparlers avec Israël.

Nour Odeh, correspondante d’Al Jazeera en Cisjordanie occupée, a déclaré : « M. Abbas est dans une position très difficile, mais je ne sais pas si cela aura de l’effet sur lui personnellement. Tout le monde sait que cela n’allait pas être facile. »

« L’espoir était bien sûr que les organisations palestiniennes signeraient l’accord négocié avec l’Egypte pour la réconciliation et qu’il n’y aurait ensuite plus de problèmes. »

Il existe une hostilité profonde entre le Fatah, qui [prétend] contrôler la Cisjordanie occupée, et le Hamas, qui a le contrôle de Gaza après avoir pris le pas en juillet 2007 sur les forces de sécurité liées à Abbas.

13 novembre 2009 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Info-Palestine.net