Khaled Mesha’al, le dirigeant politique du Hamas, a déclaré lors d’une conférence de presse dans la capitale syrienne que les pourparlers entre les groupes palestiniens rivaux du Fatah et du Hamas en Arabie saoudite demain mardi ne pouvaient se permettre d’échouer.

Khaled Mesha’al, responsable du bureau politique du mouvement Hamas

Il a encore dit : « Je dis au Fatah qu’il est interdit d’échouer. Seul le dialogue peut permettre de résoudre les différents politiques. »

« Nous voulons un vrai partenariat entre le Fatah et le Hamas. Nous sommes dans le même bateau. Il n’y a pas d’autre voie pour renforcer l’unité nationale. »

Les discussions prévues ce mardi à la Mecque entre Khaled Mesha’al et Mahmoud Abbas seront les secondes du genre en l’espace de deux semaines.

Leur dernière rencontre à Damas le 21 janvier dernier s’était conclu sans réelle percée et avait été suivie par une relance de la violence au cours de laquelle 63 Palestiniens ont été tués jusqu’à aujourd’hui.

« Notre vraie bataille »

Dans une allocution télévisée, Mesha’al a encore expliqué : « J’appelle tous nos frères ... à se retreindre et à se souvenir de ce qu’est notre vraie bataille [contre Israël]. »

Mesha’al a appelé aussi « tous ceux qui sont engagés sur la scène palestinienne, dont ceux du Fatah et du Hamas, à assurer leurs responsabilité en mettant un terme au bain de sang et en tournant la page ».

« Nous voulons un calme définitif, et pas temporaire. »

« Notre seule et vraie bataille est celle que nous devons mener contre l’occupation, contre le mur de séparation, en défendant al-Qods (Jérusalem) et nos lieux saints musulmans et chrétiens. »

« Notre combat est celui pour la libération des 11.000 prisonniers, contre la colonisation, pour le droit au retour de nos réfugiés, notre auto-détermination et l’accomplissement de notre projet national. »

Participation d’Ismaïl Haniya

Mohammad al-Madhoun, un conseiller du Premier Ministre Palestinien du Hamas, Ismaïl Haniya, a déclaré qu’Haniya devait participer aux discussions de mardi.

Le Hamas et le Fatah ont tenté en vain depuis des mois de former un gouvernement d’unité nationale, dans l’espoir que cela permettre de mettre fin au blocus imposé par l’Union Européenne et les Etats-Unis.

Whashington et Bruxelles considèrent le Hamas comme une organisation terroriste et ont décidé de suspendre l’aide directe financière aux Palestiniens [ont donc décidé de punir la victime, N.d.T] après que le Hamas ait formé son gouvernement en mars 2006

5 février 2007 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
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