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Israël accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité

jeudi 17 septembre 2009 - 06h:05

Al Jazeera

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Un rapport des Nations Unies accuse Israël d’avoir terrorisé les habitants de la bande Gaza durant son offensive de 3 semaines [décembre 2008 et janvier 2009], et de s’être rendu coupable de crimes de guerre, voir de crimes contre l’humanité.

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L’armée israélienne, sur-équipée et composée de pleutres, ne se sent forte que lorsqu’elle s’attaque avec une force écrasante à des civils désarmés...

Le juge Richard Goldstone, qui a dirigé l’enquête, dit disposer des preuves selon lesquelles Israël a pris les civils pour cible et a employé une force excessive lors de l’assaut lancé le 27 Décembre dernier.

« La mission [d’enquête] a conclu que des actions qui constituent des crimes de guerre, et éventuellement à certains égards des crimes contre l’humanité, ont été commises par les forces de défense d’Israël », a déclaré Goldstone, un ancien juge sud-africain.

Plus de 1400 Palestiniens - dont environ un tiers sont des femmes et des enfants - ont été tués dans cette offensive. Treize Israéliens sont morts.

Critiques acérées

Le rapport de Goldstone, publié au terme d’une enquête de six mois et qui sera présenté au Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies plus tard ce mois-ci, fait savoir qu’Israël a délibérément attaqué des civils et a omis de prendre des précautions pour minimiser les pertes en vies humaines. Il fournit aussi des preuves solides que les forces israéliennes ont commis de « graves infractions » à l’égard des Conventions de Genève.

Ce rapport déclare : « Dans les mois qui ont suivi la fin de la guerre, différents groupes de défense des droits humains, à la fois nationaux et internationaux, ont fourni des preuves des crimes de guerre d’Israël. »

Le rapport dit aussi que les éléments de preuve comprennent des comptes-rendus « d’assassinats de civils brandissant des drapeaux blancs ... de ciblage délibéré et injustifiable de refuges de l’ONU ... et du massacre de plus de 300 enfants, alors que l’armée israélienne dispose des armes les plus précises dans le monde ».

Selon le rapport, il y aurait des preuves « que les groupes palestiniens armés ont commis des crimes de guerre, ainsi que, éventuellement, des crimes contre l’humanité », en tirant des roquettes vers le sud d’Israël.

Mais le rapport est avant tout très critique vis-à-vis d’Israël et seuls quatre alinéas sur un résumé de sept pages ont été consacrés aux transgressions palestiniennes.

Sherine Tadros d’Al Jazeera, explique depuis Gaza : « L’idée centrale de ce dernier rapport de l’ONU est qu’une force excessive a été utilisée [par Israël] et ceci en prenant délibérément pour cible des civils. »

« Rien n’a été fait pour avertir la population qu’il y avait des tirs de fusées. »

« Crimes de guerre israéliens »

« Les Israéliens disent avoir envoyé des tracts et fait des milliers d’appels pour les citoyens de Gaza, mais après les avoir appelés et avoir largué des tracts, on ne leur a donné aucune possibilité de savoir où aller. »

« Même un refuge des Nations Unies a été bombardé. »

Le rapport révèle qu’il y a eu « de nombreux cas d’attaques délibérées [par Israël] contre des civils » et contre des objectifs civils dans Gaza.

Les tirs d’obus au phosphore blanc et l’utilisation d’obus explosifs de grande puissance ont été cités comme des « violations du droit humanitaire ».

Les enquêteurs ont recommandé au Conseil de sécurité de demander à Israël et aux autorités palestiniennes de lancer dans les trois mois leurs propres enquêtes - mais crédibles - sur le conflit.

Si aucun des deux côtés ni parvient, le Conseil devrait dans les six mois renvoyer l’affaire devant le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, ajoutent les enquêteurs.

« Etonnant » rejet

Fawzi Barhoum, un porte-parole du Hamas, a déclaré à Al Jazeera : « Ce rapport fournit la preuve des crimes de guerre commis pendant la guerre lancée par Israël contre Gaza, et nous demandons à la communauté internationale de traduire en justice les criminels de guerre israéliens ».

Israël, qui avait refusé de coopérer à l’enquête, a accusé le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies - qui avait ordonné l’enquête - d’avoir un parti pris contre Israël, allégations rejetées par Goldstone et les trois autres membres du groupe d’enquêteurs.

Mark Regev, porte-parole du gouvernement israélien, a soutenu que l’armée n’a pas visé les civils au cours de sa campagne contre le Hamas.

« Israël n’a pas pris pour cible des civils. C’est le contraire qui est vrai - nous avons fait tous les efforts possibles pour ne pas voir la population civile prise entre deux feux », a-t-il prétendu devant Al Jazeera.

Israël prétend [veut faire croire] que son armée a ouvert plus de 100 enquêtes à propos d’allégations d’actes répréhensibles commis par ses forces, mais la plupart de ces enquêtes ont été bouclées après que les accusations aient été jugées sans fondement.

Goldstone a déclaré à Al Jazeera : « Je suis surpris que les autorités israéliennes ait si rapidement pu lire un rapport de 575 pages et l’ait si vite rejeté ».

Goldstone, ancien procureur en chef des tribunaux internationaux pour la Yougoslavie et le Rwanda, a dirigé la mission d’enquête qui a conduit des dizaines d’interviews et d’enquêtes sur le terrain.

16 septembre 2009 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Info-Palestine.net


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