En janvier 2009, pendant l’opération « plomb durci », l’armée israélienne a détruit le Parc de la Paix Barcelone, construit dans la Bande de Gaza grâce aux fonds du programme de coopération de la Mairie de Barcelone dans le cadre d’un accord de jumelage entre les villes de Barcelone, Gaza et Tel Aviv.

Peinture murale dans Gaza - Photo : PCHR Gaza

La destruction du lieu, bien qu’elle puisse paraître anecdotique au milieu d’un tel massacre, n’en est pas moins une violation évidente du droit international comme peut l’être une attaque contre une infrastructure civile.

La mairie de Barcelone a promis de reconstruire le parc, mais nous, les groupes de la société civile qui travaillons pour la défense des droits de l’homme considérons que cela ne suffit pas. Nous demandons à la Mairie barcelonaise qu’elle exige des explications et que des comptes soient rendus de la part des autorités israéliennes (comme l’ont fait les Nations Unies), qu’elle dénonce leur comportement et qu’elle rompe l’accord de jumelage avec une institution qui fait partie d’un Etat qui a institutionnalisé la violation systématique des droits de l’homme.

La Mairie affirme que la rupture de l’accord avec Tel Aviv supposerait également une rupture avec Gaza, mais ce qui est certain c’est qu’en 2008, Tel Aviv a déjà gelé unilatéralement sa participation et que le jumelage trilatéral n’est plus qu’un mirage.

Certes, reconstruisons le parc à Gaza, mais faisons le fait avec des conditions et pas en envoyant un message d’impunité à ceux qui ne respectent pas le droit international.

Le peuple palestinien n’a pas besoin de notre ciment, mais bien d’une réelle justice.

15 juillet 2007 - El Païs - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.elpais.com/articulo/opin...
TRaduction de l’espagnol : Assia B.