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La violence interpalestinienne s’étend

lundi 29 janvier 2007 - 06h:25

Al Jazeera.net

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Le troisième jour consécutif d’affrontements entre le Hamas et le Fatah ont rapproché les Palestiniens de la guerre civile à un point encore jamais atteint depuis que le Hamas a formé son gouvernement l’an passé.

Les civils palestiniens ont cherché à se protéger de la violence qui a coûté la vie à 27 personnes en 48 heures et d’une vague des kidnappings qui a encore fait monter la tension dans les territoires.

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Dimanche 28 janvier, manifestation au centre de Ramallah pour exiger la fin des violences entre le Fatah et le Hamas - Photo : AP/Muhammed Muheisen

Les violences se sont poursuivies tard dimanche, l’agence Reuters rapportant le meurtre dans un hôpital de Gaza d’un membre de la force exécutive dirigée par le Hamas.

Un partisan du Hamas a aussi été tué dans une fusillade à un croisement routier dans la partie méridionale de Gaza, selon Associated Press.

Le Hamas et le Fatah ont cependant accepté une invitation du Roi Abdullah de Arabie Saoudite à des entretiens dans la grande mosquée de la Mecque. L’agence de presse saoudienne a cité Abdullah comme disant : « Je les invite tous... à discuter des conflits dans un [environnement] neutre, sans intervention de n’importe quelle autre partie. »

Kidnappings

D’après les habitants quelques familles dans Gaza ont abandonné leurs maisons situées trop près des combats. D’autres familles gardaient leurs enfants à l’intérieur et restaient à l’écart des fenêtres, craignant les coups de feu de tireurs isolés.

Nour Odeh, correspondant à Gaza pour Al Jazeera, a indiqué : « À l’heure actuelle, la situation est très tendue dans les rues de Gaza et quelques rues ont été complètement fermées au aux civils. »

La violence a entraîné la suspension des entretiens pour l’établissement d’une coalition entre les deux parties, surtout suite à la situation dans Gaza. Le conflit s’est également déplacé en Cisjordanie dans la ville de Naplouse, où les combattants de Fatah ont enlevé 11 militants du Hamas, d’après des sources sécuritaires.

Les partisans du Fatah ont mis le feu aux bureaux du ministère de l’éducation à Naplouse et ont enlevé cinq employés, d’après Ahmed Doleh, le directeur du ministère. Les hommes armés des brigades des martyrs d’Al-Aqsa - affiliés au Fatah - ont fait prisonnier un responsable local du Hamas, toujours dans Naplouse.

Alors que les affrontements s’étendaient, Ismaïl Haniyeh lançait un urgent appel au calme pour faire cesser le conflit.

« Nous appelons tous les Palestiniens à ne pas briser l’unité nationale, à reprendre le dialogue et à garder la raison en retirant les armes des rues et en faisant cesser les tensions, » a-t-il déclaré.

Explosion

Une explosion tôt dimanche matin a frappé dans la ville de Gaza la maison d’un garde du corps de Mohamed Dahlan, un puissant responsable du Fatah. Aucun dommage n’a été rapporté.

Des roquettes anti-char et des obus de mortier ont été tirés sur les locaux de la police fidèle au Fatah.

A travers tout Gaza les factions mettaient en place des barrages sur les routes et poursuivaient les échanges de tirs.

Chacun des groupes accusait l’autre d’avoir provoqué la vague de violence.

Le Hamas a exigé de Mahmoud Abbas, le président palestinien en route pour le sommet des états africains en Ethiopie, qu’il revienne immédiatement pour aider à faire cesser le carnage.

La Ligue Arabe a condamné les affrontements comme « irrationnels et inacceptables » et Alvaro de Soto, le coordinateur spécial de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, a invité toutes les parties « à cesser les combats ».

La vague de violence a éclaté après qu’Abbas ait appelé le mois dernier à des élections présidentielles et parlementaires anticipées après une série d’entretiens infructueux avec le Hamas pour la formation d’un gouvernement d’unité.

Les parlementaires du Hamas ont estimé ce dimanche que l’appel d’Abbas pour des élections anticipées « étaient une tentative de coup d’état contre les résultats de la démocratie ».

Ils ont déclaré dans un communiqué que : « Le dialogue national ne peut pas se poursuivre avec les chefs du coup d’état ou ceux qui les soutiennent. »

29 janvier 2007 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
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