Le directeur de l’agence israélienne de sécurité (Shin Bet), Yuval Diskin, et l’envoyé spécial pour les négociations relatives aux prisonniers, Ofer Dekel, sont arrivés au siège du ministère militaire à Tel-Aviv après leur retour du Caire ou ils auraient négocié avec les Égyptiens en vue de la libération du soldat israélien capturé, Gilad Shalit.

Malgré toute sa fourberie, Olmert a échoué à imposer à la résistance palestinienne un échange de prisonniers au rabais.

A l’issue de leur réunion avec le premier ministre sortant Ehud Olmert, les observateurs ont essayé d’interpréter sur leur visage ce qui avait pu se passer, mais en vain.

Deux heures après qu’il eut fait des déclarations à la presse concernant la promesse de faire libérer Shalit, il est devenu évident que Olmert avait manipulé son auditoire. Quand il est sorti de la réunion, il a répété (une fois de plus) son avis ridicule et dénué de sens selon lequel c’était le Hamas qui avait saboté l’accord d’échange. Ceci nous ramenait à la guerre d’Israël contre Gaza quand Olmert est arrivé avec deux heures de retard à une réunion du cabinet pour annoncer l’arrêt soudain de l’assaut. Les observateurs se demandaient où Olmert était resté et on leur a dit qu’il regardait un match de football de première division !!

Olmert a également justifié la guerre contre Gaza par le projet de libérer Shalit et ensuite la cessation de la guerre par l’ouverture des points de passage. Ensuite, on revient à l’échange de Shalit contre la trêve. Comme un accord semblait imminent, Olmert a dit que le Hamas (qui était ravi d’échanger Shalit contre ses prisonniers) se serait entêté dans son refus de faire l’échange. Cette attitude doit aussi expliquer pourquoi il a refusé une trêve et l’ouverture des points de passage.

Cherchant à expliquer les actions bizarres d’Olmert, les observateurs et journalistes israéliens ont déclaré : « Olmert nous trompe et il ment et nous sommes persuadés que le Hamas n’a pas fait avorter l’échange. C’est Olmert qui a trompé l’Égypte et les Israéliens ; il prépare un piège pour le prochain premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui n’osera jamais accepter un marché qu’Olmert aurait antérieurement refusé ». Ils ont ajouté que ce coup mettrait le nouveau premier ministre sous pression de la part des Israéliens et surtout de l’armée.

À 14:00 mardi, le gouvernement d’Olmert se réunira pour réexaminer l’échange une fois de plus. Si ces officiels se respectent un tant soit peu, ils lanceront leurs chaussures contre un homme dont les manoeuvres ridicules ont mis en danger non seulement l’échange, mais surtout la vie du soldat capturé.

Si les négociations échouent et que l’échange est perdu, les factions de la résistance n’hésiteront pas à mettre la pression sur Israël pour demander cette fois la libération de 2000 prisonniers. Et qui sait quelle sera la réaction d’Israël.

17 mars 2009 - Ma’an News Agency - Cet article peut être consulté ici :http://www.maannews.net/en/index.ph...
Traduction : Anne-Marie Goossens