DAMAS, Syrie (AP) - Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal ont reconnu dimanche soir ne pas être parvenus à résoudre leurs différends ni à se mettre d’accord sur la formation d’un gouvernement palestinien d’unité nationale lors de leur rencontre à Damas.

Le président palestinien Mahmoud Abbas (à droite) et le chef du Hamas Khaled Mechaal se sont rencontrés dimanche à Damas - Photo : AFP/Omar Rashid

Toutefois, les deux hommes ont publié un communiqué commun dans lequel ils disent avoir "réalisé des progrès majeurs" lors de cette rencontre -leur première depuis juillet 2005- et espèrent poursuivre leurs discussions sur la formation d’un gouvernement de coalition au cours des deux prochaines semaines.

Lors d’une conférence de presse commune dans la capitale syrienne, Mahmoud Abbas et Khaled Mechaal ont assuré que le dialogue entre leurs deux factions rivales palestiniennes, le Fatah et le Hamas, se poursuivrait.

"Il y a toujours des points de désaccord, mais nous essaierons de les résoudre à travers un dialogue national jusqu’à ce que nous formions un gouvernement d’unité nationale", a déclaré M. Mechaal lors de cette conférence de presse commune tenue à l’issue de sa rencontre avec M. Abbas.

"Nous insistons sur le fait que le dialogue est le seul langage autorisé pour résoudre nos différends", a ajouté le chef politique du Mouvement de la résistance islamique. "Il n’est pas normal de se battre."

Dans ce communiqué, les deux parties soulignent que les récents affrontements interpalestiniens, qui ont fait au moins 62 morts ces dernières semaines dans la Bande de Gaza, étaient inacceptables et promettent de s’efforcer d’éviter les frictions politiques.

"L’effusion de sang palestinien était considérée comme totalement interdite, et nous devons exercer tous les efforts pour éviter les frictions et les affrontements internes", a déclaré M. Abbas.

Les deux parties n’ont pas donné de détails sur les différends qui bloquaient encore le chemin vers la formation d’un gouvernement d’union nationale. Les sujets les plus épineux restent le contrôle des factions armées des deux mouvements et le refus du Hamas de reconnaître Israël ou d’honorer les accords signés dans le passé avec l’Etat hébreux.

Un responsable du Fatah s’est cependant montré optimiste quant aux pourparlers entre les deux mouvements, notant que MM. Abbas et Mechaal s’étaient accordés pour céder le contrôle du ministère de l’Intérieur à une personnalité indépendante. Ils n’ont toutefois pas encore retenu un nom pour ce poste.

"Je pense que certaines choses ont été accomplies. Certains sujets ont été réglés et d’autres demeurent problématiques", a déclaré Abdel Hakim Awad, porte-parole du Fatah dans la Bande de Gaza. Il a ajouté que des différends demeurent également sur les termes à employer dans le document officiel qui établirait le nouveau gouvernement.

22 janvier 2007 - Vous pouvez consulter cet article à :
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