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Un fasciste à la tête de la diplomatie israélienne

samedi 14 mars 2009 - 07h:25

Associated Press

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Où l’on se demande comment le Quartet, les Nations Unies, l’Administration Obama et l’Union Européenne vont réussir à justifier d’avaler cette nouvelle couleuvre israélienne ... L’article qui suit illustre déjà le fait qu’il n’y aura jamais de limite dans le nombre de marches à descendre. [Le groupe de publication]

Avigdor Lieberman à la tête de la diplomatie israélienne : l’extrémiste et provocateur chef d’Israel Beitenou devrait, sauf surprise, devenir le ministre des Affaires étrangères de Benyamin Nétanyahou, une perspective envisagée non sans inquiétude dans les milieux diplomatiques occidentaux et arabes.

L’accord de coalition gouvernementale devrait être bouclé dans les prochains jours mais des représentants de Lieberman comme de Nétanyahou ont déjà confirmé que les deux hommes étaient tombés d’accord pour que le désormais incontournable responsable ultranationaliste prenne le portefeuille des Affaires étrangères.

Grand vainqueur des élections du 10 février, son parti, Israel Beitenou (Notre Maison Israël), est désormais la troisième formation représentée à la Knesset, le Parlement, après une campagne stigmatisant la minorité arabe israélienne.

A 50 ans, l’ancien videur de boîte de nuit d’origine moldave s’apprête donc à revenir au gouvernement à un poste crucial au moment où l’image internationale de l’Etat hébreu souffre de l’offensive meurtrière lancée à la fin de l’an dernier dans la Bande de Gaza et de la victoire électorale des "faucons".

Lieberman est l’homme qui a déclaré, entre autres, qu’il faudrait noyer les prisonniers palestiniens dans la Mer Rouge, bombarder l’Iran, exécuter les députés arabes israéliens qui rencontrent des membres du Hamas et qui a envoyé "au diable" le président égyptien Hosni Moubarak.

Responsables américains, européens et arabes modérés n’ont pas commenté publiquement l’ascension d’Avigdor Lieberman mais reconnaissent en privé être sérieusement préoccupés. Ses défenseurs assurent qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter, remarquant qu’il est désormais pour un Etat palestinien indépendant et qu’il veut limiter le pouvoir de l’establishment religieux israélien.

Pour Danny Ayalon, ancien ambassadeur aux Etats-Unis et aujourd’hui député d’Israel Beitenou, "une fois qu’il aura rencontré les dirigeants internationaux, les médias du monde entier, les gens le verront et discuteront avec lui et ils comprendront les qualités qu’il possède".

Mais à Washington, on n’est pas très rassuré. Selon deux responsables américains ayant requis l’anonymat, les problèmes potentiels liés à la possible nomination de Lieberman ont déjà été évoqués au plus haut niveau de l’administration Obama. "On craint que les pays arabes ne veulent pas traiter avec lui", expliquait l’un d’eux.

Un responsable européen rappelait que les dirigeants européens n’ont pas oublié "les terribles déclarations qu’il a fait sur les Arabes israéliens".

Mohammed Bassiouni, député égyptien et ancien ambassadeur en Israël, observe toutefois que ses "vulgarités" envers l’Egypte sont moins importantes que ne sera la politique du futur gouvernement. L’analyste égyptien Emad Gad dénonce lui "un raciste et un extrémiste".

L’analyste politique syrien Imad Fawzi Showaibi, dont les propos reflètent souvent la position officielle de Damas, estime qu’Avigdor Lieberman ne sera pas en mesure de torpiller des efforts internationaux sérieux en faveur de la paix. Pour lui, soit Lieberman se calme "et entre dans le processus de paix activement, soit il sera éjecté de l’équation politique (israélienne)".

Le député arabe israélien Ahmed Tibi a eu des accrochages fréquents à la Knesset avec celui qu’il compare au responsable de l’extrême droite français Jean-Marie Le Pen ou au défunt Jörg Haider en Autriche. "C’est un défi à la face du monde arabe et du monde entier", estime-t-il. "Quel dirigeant arabe va serrer la main de Lieberman" ?

Ce ne sera pas le premier poste gouvernemental de Lieberman, membre du Likoud avant de fonder son propre parti, censé au départ défendre les intérêts des migrants de l’ex-URSS. Il a servi comme vice-Premier ministre et ministre des Affaires stratégiques dans l’actuel gouvernement avant de démissionner en janvier 2008 pour marquer son opposition à la reprise des pourparlers avec l’Autorité palestinienne décidée à Annapolis sous l’égide des Américains.

S’il soutient un Etat palestinien, il plaide pour un transfert des zones majoritairement arabes aux Palestiniens, ce qui priverait des milliers d’arabes israéliens de leur nationalité. Pendant la campagne, il a estimé que les Arabes israéliens restants devraient prêter un serment de loyauté à l’Etat hébreu, sous peine de perdre droit de vote et éligibilité.

13 mars 2009 - Associated Press - Vous pouvez consulter cet article ici :
http://fr.news.yahoo.com/3/20090313...


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