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Une "complication" retarde la trêve entre le Hamas et Israël

samedi 14 février 2009 - 09h:18

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Le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, a exprimé hier à Doha des doutes sur une annonce par l’Égypte d’un accord de trêve avec Israël dans la bande de Gaza d’ici à dimanche, faisant part à l’AFP d’une « complication » dans les négociations.

« Les Égyptiens nous ont informés que l’annonce de cette trêve serait faite dimanche, mais il y a eu une complication et on ne sait pas si cette date sera respectée », a dit le chef du mouvement islamiste palestinien à l’AFP, à son arrivée à Doha, où il doit rencontrer des dirigeants qataris. M. Mechaal qui n’a pas précisé la nature de cette complication a simplement indiqué que les Égyptiens étaient en train de « l’examiner ». « On ne sait pas encore s’ils feront l’annonce ce dimanche », a-t-il ajouté.

Le mouvement islamiste avait annoncé jeudi que l’Égypte allait annoncer dans les 48 heures un accord de trêve de 18 mois dans la bande de Gaza. « Nous avons donné notre accord à une trêve avec la partie israélienne pour une durée d’un an et demi », avait affirmé à l’agence égyptienne MENA Moussa Abou Marzouk, numéro deux du bureau politique du mouvement islamiste palestinien. Il avait précisé que l’annonce de l’accord devait être faite par l’Égypte, qui a mené une médiation entre les factions palestiniennes et Israël depuis la fin de l’offensive israélienne de 22 jours dans la bande de Gaza, le 18 janvier.

Plus tôt dans la journée, M. Mechaal qui effectuait une visite à Tripoli, a affirmé que l’accord de trêve ne concerne pas la question de la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit. « Israël essaie de mélanger les dossiers et de lier son sort à l’ouverture des points de passage (entre l’État hébreu et le territoire palestinien). Nous refusons cela et nous l’avons dit aux autorités égyptiennes », a-t-il ajouté. Jeudi soir, M. Marzouk avait déclaré que la question de la libération de Gilad Shalit, capturé à la lisière de Gaza en juin 2006 et détenu par le Hamas, ne faisait pas partie de l’accord de trêve. Israël voulait sa libération en échange de l’ouverture des points de passage, mais selon le Hamas, elle devrait désormais faire partie d’un échange de prisonniers.

Toutefois, des déclarations contradictoires ont été publiées hier dans al-Hayat. Selon le quotidien, des responsables palestiniens ont affirmé que l’accord de trêve sur le point d’être signé entre le Hamas et Israël englobe la libération de Shalit. « La trêve va être conclue d’ici à quelques jours, et le mouvement islamiste devrait finaliser l’accord pour la libération de Shalit avant mercredi prochain », ont indiqué ces sources. Toujours selon al-Hayat, la libération du soldat franco-israélien se fera contre celle de plus d’un millier de prisonniers palestiniens détenus en Israël, dont plusieurs femmes, députés et ministres issus du Hamas.

Parallèlement, sur le plan interpalestinien, de hauts responsables des partis palestiniens rivaux Fateh et Hamas se sont rencontrés au Caire pour préparer une réunion de réconciliation prévue le 22 février en Égypte, a-t-on appris hier auprès des deux formations. Les deux délégations sont convenues lors de la rencontre de «  mettre fin aux attaques réciproques dans les médias », de «  clore le dossier des arrestations » politiques et de poursuivre les rencontres en vue de préparer le dialogue, selon le communiqué.

Par ailleurs, sur le terrain, un activiste palestinien a été tué et trois personnes blessés hier dans un raid aérien israélien dans le sud de la bande de Gaza, selon des sources médicales palestiniennes. Le raid israélien est survenu quelques heures après la chute de deux roquettes tirées depuis la bande de Gaza dans le secteur de la localité de Sderot dans le sud d’Israël. Ces tirs ont été revendiqués dans un communiqué transmis à la presse à Gaza par un groupe peu connu, les « Brigades du Hezbollah Palestine ». En Cisjordanie, un Palestinien de quatorze ans a été tué hier par des tirs de l’armée israélienne à Hébron dans le sud du territoire, ont indiqué des sources médicales et des témoins.

14 février 2009 - L’Orient-le-Jour


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