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Ne dites pas : nous ne savions pas

vendredi 19 janvier 2007 - 16h:17

Amos Gvirtz - Kibush

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Ne dites pas : nous ne savions pas (36)

Le mardi 9 janvier 2007, les forces de police sont de nouveau arrivées, avec des représentants du Ministère de l’Intérieur et l’Administration des Terres d’Israël, dans le village de Twail Abou-Jarwal, de la tribu Telalka (près de l’embranchement de Goral dans le Néguev) et ils ont détruit toutes les maisons du village, 21 maisons d’habitation. Une centaine de personnes se retrouvent sans abri.

C’est la cinquième fois que l’Etat commet des destructions dans le village.

L’Etat n’a aucune solution d’hébergement pour les membres de la tribu, mais un détail comme celui-là n’empêche pas la destruction de leurs maisons.

Ne dites pas : nous ne savions pas (34)

Les habitants palestiniens des villages qui ont été annexés à Jérusalem, ne bénéficient pas des mêmes droits que les juifs qui habitent Jérusalem. Il y a néanmoins une matière où ils ont la préférence de la municipalité de Jérusalem : la destruction de maisons. La municipalité multiplie à ce point les difficultés à l’obtention par des Palestiniens de permis de bâtir que construire une maison avec un permis est quasiment une mission impossible.

L’année dernière, la municipalité et le Ministère de l’Intérieur ont démoli quelque 66 maisons d’habitation de Palestiniens à Jérusalem-Est. Près de 400 personnes se sont retrouvées sans abri. Le mercredi 27 décembre 2006, les inspecteurs de la municipalité de Jérusalem ont démoli un immeuble de trois appartements appartenant à la famille Draï, à Issawiah. Un des appartements était habité par sept personnes et les deux autres appartements étaient sur le point d’être emménagés.

Depuis l’an 2000, la municipalité de Jérusalem a démoli 24 maisons à Issawiah. La tentative des habitants de préparer un plan d’ensemble qui régulariserait la construction dans le village, n’a pas convaincu la municipalité de Jérusalem d’arrêter les destructions.

Ne dites pas : nous ne savions pas (33)

Les colons d’Hébron n’arrêtent pas de s’en prendre à leurs voisins palestiniens.

Ainsi, le dimanche 17 décembre 2006, 40 colons ont envahi l’oliveraie de la famille Abou Hayakal, dans la région de Tel Roumeida et y ont fait un pique-nique. Ils étaient accompagnés de 15 soldats.

Quand des enfants palestiniens, rentrant de l’école, sont arrivés, les soldats ont refusé de les laisser passer. Des militants des droits de l’homme ont téléphoné à la police et la réponse a été que les enfants étaient autorisés à rentrer chez eux en passant par leurs terres, mais des policiers arrivés sur place ont refusé de laisser passer les enfants. Même s’adresser à l’officier de coordination et de liaison n’a servi à rien.

Une femme de 75 ans, militante des droits de l’homme, qui exigeait des soldats, puis des policiers, qu’ils laissent passer les enfants pour qu’ils puissent rentrer chez eux en passant par la terre de leur famille, a été arrêtée. Finalement, les enfants ont été obligés de prendre un chemin de contournement. Les colons ont quitté le terrain de la famille Abou Hayakal vers trois heures. Aucun d’entre eux n’a été arrêté.

Le matin du même jour, des colons ont lancé des pierres sur une institutrice palestinienne qui se rendait à l’école et qui a été blessée. Des colons ont lancé des pierres, des pommes et des ?ufs sur des enfants palestiniens qui rentraient chez eux après l’école.

Amos Gvirtz - Kibush, 12 janvier 2007
Traduit de l’hébreu par Michel Ghys


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