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Les habitants d’Al-Atatreh découvrent sous les décombres les déchets laissés par les israéliens

lundi 26 janvier 2009 - 17h:50

Maan News Agency

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Gaza- Quinze jours après la fin de l’offensive israélienne, on a découvert Wa’el Al-Attar mort, assis contre un arbre kenyan. En même temps que l’arbre, il avait été frappé par un missile israélien.

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destructions après les attaques israéliennes dans le camp de Jebaliya, au nord de la bande de Gaza - Photo : AP/Anja Niedringhaus

Wa’el, qui avait déplacé pendant des journées sa famille allant d’une maison à une autre, d’un quartier à un autre à la recherche d’un peu de sécurité, est l’un des nombreux autres cadavres découverts résultant de la guerre sur Gaza.

Il est mort finalement dans le village d’Al-Atatreh situé à l’Est de Beit Lahiya au nord de la Bande de Gaza. C’était son village et l’arbre kenyan se tenait près de sa maison détruite. Quand sa femme et sa famille sont retournés pour ne retrouver que leur père mort et la maison en ruines, sa femme a défaillie de douleur, de désarroi et de chagrin.

L’histoire de la famille Al-Attar d’Al-Atatreh est la même que celle qui se répète encore et encore : un père mort, une maison en ruines, des enfants en bas âge et nulle part où aller. On a découvert 95 corps dans le petit village. Pour les familles qui ont survécu à la guerre, les luttes ne font que commencer.

Il est difficile d’appréhender une telle destruction. Raja’ Faysal Deeb Al-Attar a juré avoir trouvé des sous-vêtements de femme dans sa chambre à coucher à moitié détruite. Dans la cuisine elle a découvert des Cornflakes, du sirop de chocolat, des jus de fruits et des conserves étiquetés en hébreu, choses impossible à trouver depuis des années à Gaza.

Il y avait aussi dans le salon des cartouches de munitions vides, des boites et du plastic.

Il semble que l’armée avait utilisé la maison de la famille Al-Attar comme camp de base. Quand l’offensive sur Gaza s’est arrêtée, le lieu a été détruit. La famille se sent violée, manipulée et en colère.

La famille Al-Attar vivait dans une grande maison ; chaque fils avait son propre appartement construit l’un au-dessus de l’autre. Il ne reste que quelques pièces dans le bâtiment principal, les clôtures, les abris et les jardins autour du bâtiment ont été détruits au bulldozer puis recouverts de sable.

Ghazy Deeb Al-Attar qui avait construit il y a 5 ans son appartement au troisième étage de la maison, a retrouvé son frigidaire par terre à quelques mètres des décombres. « Il semble qu’ils l’ont jeté par la fenêtre » raconte-t-il.

Incapables d’intégrer la destruction qu’ils voyaient, la famille Al-Attar a appelé Ma’an comme témoin. Les meubles, les appareils, les murs et les tapis étaient en morceaux sous le béton et le sable. La famille ne trouvait même plus une assiette pour manger.

« C’est comme s’ils avaient voulu détruire tout ce qu’ils voyaient » dit un des membres de la famille. « Les meubles sont éparpillés sur les piles des décombres et à l’emplacement des portes se trouvent maintenant des sacs de sable empilés les uns sur les autres comme si ils avaient utilisé notre maison comme repaire de snipers pour nous tirer dessus, puis ils l’ont fait sauter et l’ont recouvert de sable.

Ils pensaient peut-être que nous l’oublierons si c’était détruit et enterré sous terre a dit un homme avec un haussement d’épaule. Mais la famille est revenue.

Les matériaux de construction n’étant pas autorisés à entrer à Gaza, la famille Al-Attar cherche et choisi parmi le béton en miettes ce qui reste en essayant d’assembler les pièces d’une vie.

Ils ont peut-être survécu à la guerre mais maintenant ils doivent vivre.

24 janvier 2009 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/en/index.ph...
Traduction de l’anglais : Ana Cléja


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