Ehud Olmert a annoncé que les forces israéliennes cesseraient leurs bombardements à 2 heures ce dimanche matin, heure locale, et les forces israéliennes resteront dans Gaza.

Hamada, 12 ans, est traitée à l’hôpital de Rafah par des médecins qui tentent d’extraire des éclats d’obus dans plusieurs parties du corps. Les enfants sont une cible privilégiée du terrorisme sioniste - Photo : AP

Au cours d’une conférence de presse en fin de soirée au ministère israélien de la défense à Tel Aviv, Olmert a déclaré qu’Israël envisageait de retirer ses forces de Gaza si le Hamas de son côté s’abstenait de combattre.

Plus de 1200 Palestiniens, dont un tiers sont des enfants, ont été assassinés dans les trois semaines qu’aura duré l’assaut israélien.

Le dernier jour de la guerre, les forces israéliennes ont bombardé une école des Nations Unies où des personnes déplacées de Gaza avaient trouvé refuge. Les trois jours qui ont précédé l’annonce du cessez-le-feu ont vu les bombardements les plus intenses.

Olmert prétend que le retrait d’Israël est lié au fait que les objectifs "ont été satisfaits dans leur intégralité, et même au-delà."

Olmert a déclaré que le Hamas a été délibérément exclu d’un accord de cessez-le-feu en qualifiant l’organisation de la résistance palestinienne de "terroriste" [terme identique à celui utilisé par les forces nazies pour qualifier les mouvements de résistance pendant la seconde guerre mondiale - N.d.T].

Le Hamas a répliqué en disant qu’il ne tiendrait pas compte de la déclaration israélienne de cessez-le-feu, et qu’il combattrait jusqu’à ce que ses exigences soient satisfaites.

"Ils doivent comprendre qu’ils doivent discuter avec la résistance. Il est inutile de parler à Abou Mazen [le président palestinien Mahmoud Abbas]", a déclaré Oussama Hamdan, le représentant du Hamas au Liban.

"Tant qu’il restera des troupes dans Gaza, la résistance se poursuivra", a ajouté Hamdan.

Au moment de la conférence de presse, Israël et le Hamas étaient pourtant représentés en Egypte où des pourparlers indirects se poursuivent pour un accord officiel de cessez-le-feu.

Olmert a prétendu que les troupes israéliennes avaient tout fait pour éviter des pertes civiles.

Dans le territoire assiégé, les habitants sont persuadés du contraire. Un journaliste dans la ville de Gaza a estimé que la déclaration d’Olmert était "un mensonge".

Comme les troupes israéliennes restent sur place, la situation reste incertaine dans la bande de Gaza.

Ce n’est pas la première fois qu’un cessez-le-feu unilatéral est déclaré dans le conflit actuel. Le 22 Décembre, cinq jours avant qu’Israël ne lance son attaque aérienne massive sur Gaza, le Hamas a déclaré suspendre ses tirs pour donner une chance aux négociations. Israël n’a alors rien voulu entendre.

Mais parlant à Reuters, le même jour, le porte-parole du gouvernement israélien Mark Regev a déclaré : "Un cessez-le-feu ne peut pas être unilatéral."

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Des affrontements éclatent dans le nord de Gaza. La résistance a tiré sur les troupes israéliennes stationnées près de Jabaliya

Les groupes de la résistance palestinienne se sont affrontés avec les troupes israéliennes encore stationnées dans la bande de Gaza ce dimanche matin, après qu’Israël ait annoncé un "cessez-le-feu unilatéral" commençant le même jour.

Même avant la mise en oeuvre du cessez-le-feu, les organisations de la résistance palestinienne ont anoncé que l’arrêt des combats sans le retrait total des troupes israéliennes et l’ouverture des frontières de la bande de Gaza serait inacceptable, et que donc les combats se poursuivront.

Les troupes israéliennes demeurent stationnées autour de la ville de Gaza, même si elles se sont retirées des zones résidentielles. Elles sont stationnées dans le sud territoire entre Rafah et han Younis, et continuent de diviser la bande de Gaza entre le nord et le centre par un barrage routier dans le secteur de l’ancienne colonie israélienne de Netsarim.

Les militants palestiniens se sont affrontés avec des troupes dans le nord du territoire, près de Jabaliya, et d’autres résistants ont tiré plusieurs projectiles et des missiles Grad [portée théorique d’un peu plus de 20 kilomètres] vers Israël.

Selon des sources israéliennes, au moins sept Grad ont été tirées, et six autres projectiles lancés vers l’ouest du Néguev.

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18 janvier 2009 - Ma’an News Agency - Traduction : Info-Palestine.net