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Dissensions israéliennes sur fond électoral

samedi 17 janvier 2009 - 09h:28

Serge Dumont - Le Temps

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Trois super-ministres tentent de s’attribuer la paternité de la victoire.

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Les élections : la bonne période pour eux de massacrer plus de Palestiniens. (ndp)




La direction israélienne est profondément divisée sur la suite de l’opération « Plomb durci ». En tout cas le premier ministre, Ehoud Olmert, le ministre de la Défense, Ehoud Barak, et sa collègue des Affaires étrangères, Tzipi Livni, qui constituent le triumvirat dirigeant les affaires les plus importantes de l’Etat hébreu, ne savent pas comment y mettre fin. Parce que les élections législatives auront lieu dans moins d’un mois et parce que les trois super-ministres tentent de s’attribuer la paternité de cette victoire. En outre, le triumvirat hésite à mécontenter l’opinion publique, qui réclame majoritairement la poursuite de la guerre.

La « rédemption » d’Olmert

Dans le sud de l’Etat hébreu, visé par les roquettes du Hamas, des pétitions ont d’ailleurs été lancées pour que gouvernement « laisse Tsahal finir le travail ». « Nous sommes prêts à souffrir encore deux ou trois semaines maintenant pour être définitivement tranquilles plus tard », a par exemple déclaré un représentant des habitants interviewé vendredi par la télévision publique.

Concrètement, les dissensions au sein de la direction israélienne ont débouché sur l’annulation hier de la réunion du cabinet de la sécurité. De ce fait, les sept ministres constituant ce forum n’ont pas discuté de la proposition de cessez-le-feu du Hamas, comprenant une trêve d’un an moyennant le retrait de la bande de Gaza par Tsahal ainsi que la réouverture des points de passage. Une réunion est prévue ce samedi.

« Redevenu populaire, Ehoud Olmert a l’impression de connaître une rédemption après l’échec de la guerre du Liban (ndlr : en 2006) et les enquêtes judiciaires le concernant. Il pousse donc pour que "Plomb durci" se poursuive, ce qui lui permettrait de quitter le pouvoir la tête haute au lendemain des législatives », explique le chroniqueur politique Chico Menashe. « Quant à Ehoud Barak et à Tzipi Livni, le premier est le leader du Parti travailliste et la seconde de la formation centriste Kadima. Ils convoitent le même électorat et redoutent la gaffe qui serait exploitée par le camp d’en face. » En clair, ils se paralysent. Ehoud Barak se déclare en faveur d’une trêve tout en ordonnant le durcissement des opérations afin de ne pas être présenté comme un « capitulard ». Quant à Tzipi Livni, elle affirme qu’Israël doit parler avec tout le monde sauf avec le Hamas. Elle se déclare elle aussi en faveur du cessez-le-feu, mais « aux seules conditions fixées par Israël ». Ce que leader politique de l’organisation islamiste a rejeté vendredi.

17 janvier 2009 - Le Temps


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