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16è jour de l’agression israélienne : 917 morts et plus de 4 100 blessés

mardi 13 janvier 2009 - 10h:15

Salah C. - Le Quotidien d’Oran

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Hier, l’invasion de l’armée israélienne de la bande Ghaza s’est poursuivie par la démolition, selon des témoignages, de 35 maisons en l’espace d’une journée alors que le nombre de décès parmi les civils a atteint les 917, dont 277 enfants, et plus de 4 100 blessés, dont certains jugés très graves.

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Des Palestiniens utilisent une charrette pour ramasser des corps sans vie à Gaza-ville.(Mahmud Hams/AFP)

Sur le plan humanitaire, un million de personnes est privé d’énergie électrique, 750 000 d’eau potable et ce au moment où la prise en charge des centaines de blessés s’effectue difficilement dans la mesure où tous les hôpitaux sont alimentés par des générateurs.

Selon l’AFP qui cite des sources militaires israéliennes, plus de 50 cibles ont été bombardées par l’aviation ou par les blindés, contre 19 roquettes tirées sur le territoire d’Israël. Comme preuve de l’ignorance de Tel-Aviv du cessez-le-feu décrété par le Conseil de sécurité de l’ONU, l’envoi d’importants renforts de réservistes dans la bande de Ghaza, selon la télévision israélienne.

Paradoxalement, des sources militaires annoncent que durant les dernières 24h, les raids nocturnes n’ont ciblé que douze objectifs, un nombre considéré comme étant le plus faible depuis l’invasion de la bande de Ghaza, le 27 décembre dernier.

Sur le terrain, les chars israéliens ont avancé sur plusieurs centaines de mètres dans les quartiers de Cheikh Ajline, Touffah et Zeitoun, se heurtant à des résistants palestiniens sur les trois axes, ont relevé des témoins. Parallèlement à ces offensives terrestres, des attaques aériennes ont visé le centre-ville de Ghaza, dont l’une a fait deux morts, selon des sources médicales.

Par ailleurs, un Palestinien et son fils ont été tués dans un raid aérien à Jabaliya, une localité du nord de la bande de Ghaza, ont ajouté les mêmes sources. Pour la seule matinée de la journée d’hier, plus d’une vingtaine de civils palestiniens ont été tués lors de ces raids ou par des obus de chars israéliens, ou succombé à leurs blessures. Avec ces dernières victimes, le bilan, cité par des sources hospitalières, a atteint les 917 depuis le début de l’agression israélienne, parmi lesquels figurent 277 enfants, 95 femmes et 92 personnes âgées.

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Au plan diplomatique, tous les regards sont braqués vers Le Caire où une importante activité est observée afin d’arriver à l’arrêt du massacre perpétré par l’armée sioniste, dont la visite du ministre de la Défense israélien, Amos Gilad, a été reportée d’au moins un jour dans le but d’augmenter la pression sur la délégation du Hamas. Cette dernière qui séjourne au Caire depuis la présentation du plan de paix égyptien élaboré avec la France, a rejeté plusieurs points de cette alternative. Comme réaction à la poursuite des massacres des populations de la bande de Ghaza, un quotidien iranien a dévoilé hier que le gouvernement iranien a adopté un projet de loi pour sanctionner les sociétés étrangères qui font des affaires avec Israël.

Faisant allusion au Hamas, le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, basée à Ramallah, Salam Fayad, a exhorté toutes les parties à accepter le plan égyptien. Il a déclaré à la presse : « le rejeter ne doit pas être une option. Quiconque rejette ou émet des réserves sur un plan dont le premier point prévoit l’arrêt de l’agression devra s’expliquer sur sa position, notamment auprès du peuple palestinien à Gaza ». De son côté, l’émissaire du Quartette pour le Proche-Orient, Tony Blair, a affirmé au Caire que les grandes lignes d’un cessez-le-feu immédiat avaient été dégagées et que les efforts en cours visaient à régler les détails d’un tel accord.

Une source officielle égyptienne a fait état dimanche de bonnes discussions avec les cinq délégués du Hamas, deux venus de Syrie et trois autres de Ghaza. Mais à Beyrouth, un représentant du Hamas, Ossama Hamdane, a douché ce sentiment d’optimisme, déclarant que les discussions avaient progressé mais sur des points secondaires, pas sur les questions les plus sensibles. Il a précisé que son organisation ne rejetait pas l’ensemble du plan égyptien, mais seulement des parties.

Pour rappel, et toujours au registre des initiatives arabes, un sommet arabe extraordinaire sur l’offensive militaire israélienne dans la bande de Ghaza pourrait se tenir à Koweït, à l’occasion d’un sommet économique arabe prévu les 19 et 20 janvier. Cette rencontre serait la seconde démarche après la décision la semaine dernière des ministres arabes des Affaires étrangères d’envoyer une délégation arabe au Conseil de sécurité de l’ONU pour réclamer un cessez-le-feu.

Au chapitre des condamnations, relevons celle du Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui a adopté hier à Genève une résolution qui « condamne vigoureusement l’opération israélienne à Ghaza ».

Cette résolution relève que « l’offensive des forces armées israéliennes s’est traduite par des violations massives des droits de l’homme ». Le Conseil en question est composé de 47 Etats membres. Lors du vote du texte, 33 ont approuvé, contre 1 voix contre (celle du Canada), alors que les 13 pays européens se sont abstenus.

13 janvier 2009 - Le Quotidien d’Oran


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