Sous la complicité internationale occidentale, étasunienne, européenne et arabe, l’offensive terrestre est entamée, jusqu’où iront-ils, cherchent-ils la guerre mondiale ?

Depuis le début de l’offensive le 27 décembre, au moins 452 Palestiniens ont péri dont 75 enfants et 21 femmes, et au moins 2 290 ont été blessés, selon des sources médicales palestiniennes. Les tirs d’artillerie ont commencé vers 16H30 locales (14H30 GMT), selon des témoins. Un pas de plus a été franchi puisque l’offensive terrestre est entamée, les combats sont trés durs disent certains commentateurs .

La communauté internationale accomplit une crime collectif parce que rien ne pourrait avoir lieu sans son assentiment. On ne peut qu’approuver la dénonciation du Hamas à ce sujet : “Ce qui s’est passé au Conseil de sécurité est une farce qui montre l’ampleur de la domination sur ses décisions exercée par l’Amérique et l’occupant sioniste”, a déclaré dans un communiqué le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum. Le Conseil de sécurité “a confirmé son alignement sur les positions de l’occupant et lui a donné une chance pour poursuivre son massacre à Gaza”, a ajouté M. Barhoum. Le Conseil de sécurité de l’ONU a discuté pendant quatre heures samedi soir de la situation à Gaza sans pouvoir s’entendre sur un texte appelant à un arrêt des hostilités, essentiellement en raison de l’intransigeance des Etats-Unis. M. Barhoum a en outre “condamné” la position de la présidence de l’Union européenne, assurée par la République tchèque, affirmant qu’elle était “partiale et cautionnait la poursuite des crimes commis par l’occupant à Gaza”. La présidence tchèque de l’UE a estimé samedi qu’Israël n’avait pas le droit d’engager des actions militaires qui “affectent largement les civils”, dans une réaction à l’opération terrestre dans la bande de Gaza. Dans un premier temps, le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek avait toutefois estimé que l’opération était “plus défensive qu’offensive”, par la voix du porte-parole du gouvernement tchèque pour la présidence de l’Union européenne, Jiri Frantisek Potuznik. “Il s’agit du franchissement de la frontière de Gaza, il n’y a pas de violence, pas de victimes, nous attendons des informations supplémentaires et nous voudrions plus de détails”, avait-il dit.

L’inertie de la communauté internationale est complicité alors que chacun sait ce que signifie une offensive terrestre et où peut-elle mener ? L’idée avancée par les Israéliens de démanteler “le terrorisme” du Hamas est une idée folle. Si jusqu’à présent les dirigeants arabes se sont montrés d’une lâcheté à tout épreuve, contenant les foules exaspérées à la fois par la situation de crise économique et par l’injustice subie par les palestiniens, une telle opération ne peut que recrer l’unité des populations. Il est évident qu’en Israêl même la seule réponse sera la multiplication des attentats suicides, ce qui fournira aux Israéliens de nouveaux prétextes pour porter le fer et le feu en Syrie et au Liban. Israël, mais derrière Israël il y a l’implication des Etats-unis, et la folie de l’administration Bush, la crise dont ils ne peuvent sortir. Leur projet est d’entraîner le Hezbollah pour impliquer l’Iran. Et soit l’Iran laisse faire, soit il exige l’arrêt de ces opérations et alors le prétexte à l’embrasement général est là. Ce qu’il faut comprendre c’est que personne dit ne vouloir la guerre mais que la mêche est allumée et ce qui doit sauter ne se limite pas à la bande de gaza, si atroce que soit ce qui s’y passe.

c’est le pire scénario imaginable mais ce n’est pas le plus invraisemblable. Tout le monde se tait, laisse faire en tentant en sous-main d’intervenir pour calmer les dirigeants israéliens dirigés plus ou moins ouvertement par les Etats-Unis. La vraie question est qui est aujourd’hui en capacité d’empêcher un tel embrasement, le silence de la communauté internationale et même celui de Barak Obama prouve à quel point tout le monde se résigne au pire.

Gaza montre le vrai visage du fascisme qui nous menace tous et jusqu’où vont les complicités.

3 janvier 2009 - Changement de société