Des manifestations à travers le Moyen-Orient se sont tenues pour le deuxième jour consécutif pour protester contre l’assaut israélien contre la bande de Gaza.

Au Yemen, des milliers de personnes ont manifesté contre l’agression sioniste - Photo : AFP

En Cisjordanie occupée, lors d’une manifestation près de Ramallah aujourd’hui, un manifestant a été assassiné et au moins deux autres ont été blessés par les tirs israéliens et se trouvent dans un état critique.

Au Yémen, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans et autour d’un stade dans la capitale, Sanaa, criant des slogans anti-israéliens et critiques à l’égard des dirigeants arabes à cause de leur inaction.

« Combien de temps ce silence durera-t-il ? Que les Arabes se réveillent ! » disait une banderole.

La manifestation a été soutenue par le parti au pouvoir, des groupes de l’opposition ainsi que d’autres organisations.

Exigence d’action

Au Liban, des centaines de réfugiés libanais et palestiniens ont organisé un sit-in près du bureau des Nations Unies au centre de Beyrouth.

Les manifestants portaient des banderoles invitant les Nations Unies à faire pression sur Israël pour qu’il stoppe ses attaques qui ont déjà tué plus de 280 personnes.

La manifestation était organisée par la branche libanaise du groupe musulman Gamaa, avec le Hamas et d’autres groupes. Le Liban héberge plus de 400 000 réfugiés palestiniens répartis dans 12 camps à travers le pays.

Rula Amin d’Al Jazeera, rapportant de Beyrouth, a indiqué que les gens exigeaient une action plus décisive de leurs dirigeants.

« Nous avons entendu venant de diverses personnes des remarques très critiques, non seulement contre Israël, mais aussi contre les gouvernements arabes. Beaucoup étaient en colère contre le gouvernement égyptien, qui aurait pu faire plus, » dit-elle.

« Fermeté »

Le mouvement du Hezbollah, qui a soutenu une guerre de 33 jours contre Israël en 2006, a condamné les attaques comme « crime de guerre et génocide qui exigent une action immédiate de la communauté internationale et de ses institutions ».

Dans un communiqué, le groupe invite les pays arabes « à faire preuve de fermeté et de faire le maximum contre la barbarie israélienne - qui est couverte par les Etats-Unis - et il invite aussi la communauté internationale à faire cesser ce massacre ».

La ligue arabe : un ridicule sanglant

La ligue arabe ne se réunira pas pour discuter d’une attitude commune face à l’assaut israélien avant un sommet à Doha, au Qatar, le 2 janvier.

Des manifestants brûlent le drapeau de l’entité sioniste...

Les ministres des affaires étrangères de la ligue arabe devaient tenir une réunion d’urgence ce dimanche, mais la réunion a été déplacée à mercredi.

Amr Moussa, secrétaire général de ligue arabe, a déclaré que le retard venait du fait que beaucoup de ministres étaient occupés dans des réunions séparées de deux groupes régionaux arabes : le Conseil de coopération du Golfe (GCC) et l’union du Maghreb.

« Tout ce temps nous soucie infiniment en raison du retard à tenir la réunion inter-ministérielle, mais nous ne resterons pas silencieux et les consultations se poursuivent, » a-t-il dit.

L’attaque sera cependant discutée par le GCC, qui a ce samedi décrit la situation comme « barbare » et « horrible ».

Manifestation attaquée

Des manifestations ont également eu lieu à travers l’Irak.

Des dizaines de réfugiés palestiniens se sont réunis dans le quartier de Baladiyad à l’est de Bagdad, criant des slogans anti-israéliens et portant des pancartes de soutien à Gaza.

Dalil Al-Qasoos, ambassadeur palestinien en Irak, a déclaré : « Je voudrais dire à mes parents et à mon peuple dans Gaza que Gaza se tiendra immuable face aux Américains et aux Sionistes, malgré les complots et les conspirations ourdies par des tyrans et d’arrogants ennemis. »

À Mossoul, un attaquant-suicide s’est fait exploser dans une foule de manifestants tuant au moins quatre personnes et en blessant 20 autres, selon la police.

Plusieurs manifestations et rassemblements ont eu lieu à travers tout le Proche-Orient après les raids meurtriers menés par Israël sur la bande de Gaza.

Des milliers de Palestiniens ont manifesté, samedi 27 décembre, pour protester contre les attaques menées par Israël contre le Hamas et qui ont fait au moins 205 morts dans la bande de Gaza, selon le bilan palestinien.
De nombreux Palestiniens se sont rassemblés pour manifester à Jérusalem-Est, Ramallah et Hébron. Des échauffourées les ont opposés à l’armée israélienne.

Au Liban, les camps réfugiés palestiniens étaient le théâtre d’une manifestation rassemblant plusieurs milliers de personnes qui brûlaient des pneus et des poubelles, bloquant la principale artère du camp d’Aïn Héloué, le plus grand des 12 camps palestiniens au Liban avec 45.000 habitants.

Appel au boycott

"Hosni Moubarak, espèce d’agent, espèce de traître", "par notre âme, par notre sang, nous nous sacrifions pour toi Gaza", scandaient-ils, tandis que les mosquées des camps diffusaient des prières. Ils reprochaient au président égyptien de les avoir trahis et d’avoir cautionné les raids meurtriers d’Israël.

"Nous transformerons nos corps en bombes contre tous les sionistes dans le monde", lisait-on sur des pancartes brandies par les manifestants.

Istanbul

Entre 3.500 et 10.000 personnes manifestaient en même temps à Istanbul pour dénoncer les raids. "Défendre Gaza, c’est défendre Istanbul" et "Gaza sera le cimetière du sionisme", les manifestants, dont certains portaient des drapeaux palestiniens et du Hamas, ont scandé "Israël, assassin, hors de Palestine" et "Hamas, frappe Israël".
Un des orateurs de la manifestation, a appelé au boycott des produits israéliens et à la collecte de fonds pour soutenir la Palestine.

La Turquie, pays à la population très majoritairement musulmane mais au régime laïc qui entretient de bonnes relations avec Israël, a exprimé son "mécontentement" après les raids.

La Jordanie et la Syrie manifestent

Des centaines de personnes brandissant des drapeaux du Hamas ont manifesté devant les bureaux des Nations unies à Amman en Jordanie. Des rassemblements ont été organisés ailleurs que dans la capitale et dans des camps de réfugiés palestiniens.

En Syrie, devant le camp de Yarmouk, des centaines de réfugiés palestiniens ont aussi manifesté. Des représentants des diverses factions radicales palestiniennes basées à Damas ont réitéré samedi lors d’une conférence de presse leur intention d’attaquer des villes israéliennes.

28 décembre 2008 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
[Traduction : Info-Palestine.net]