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De plus en plus de multinationales désinvestissent des colonies israéliennes

mardi 16 décembre 2008 - 07h:36

Adri Nieuwhof - BDS

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Le mouvement en Europe qui exerce une pression sur les entreprises qui profitent de l’occupation prend de l’ampleur. Ces derniers mois, les militants européens, palestiniens et israéliens ont gagné des victoires importantes dans le cadre de l’appel de 2005 de la société civile de Palestine pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions (le BDS) contre l’Israël.

Début octobre, « Barkan Wineries » une filiale de « Tempo Beer Industry Ltd », a décidé de se désengager d’une colonie illégale dans le « Barkan Industrial Park ». Dutch Heineken contrôle 40% de Tempo Beer et en tant que signataire du « United Nations Global Compact » [Pacte Mondial des Nations Unies], il a promis de soutenir et de respecter la protection des droits de l’Homme formellement proclamé et de garantir de ne pas etre complice d’abus des droits de l’Homme. Selon l’organisation palestinienne des droits de l’Homme Al-Haq, Heineken a joué un rôle positif dans cette décision en adhérant aux politiques sociales du groupe.

« Diakona Suède » a publié un rapport en octobre très critique sur le Suédois Assa Abloy, propriétaire de Mul-T-Lock qui a une unité de production dans le Barkan Industrial Park. Assa Abloy a réagit à ce rapport en décidant le retrait de l’unité de production, et a exprimé son « regret que l’inconvenance n’a pas été remarqué intérieurement, durant les huit années d’exploitation, pour avoir disposé d’une unité de production en Cisjordanie. »

L’attention médiatique en Suède sur la décision d’Assa Abloy a prit un tour inattendu. Les journalistes ont contacté Diakonia pour savoir si d’autres entreprises avaient des activités dans des colonies illégales israéliennes. Suite à cela Soda Stream a était mis en cause, parce que leurs machines produisant des boissons gazéifiés sont est en partie fabriqués dans des colonies illégales en Cisjordanie. Joahn Kallinge, directeur générale d’Empire Company, qui vend les machines en Suède, a dit à la presse qu’il n’était pas au courant que Soda Stream avait une usine dans une colonie en Cisjordanie. Il a aussi ajouté qu’Empire Compagny ne souhaitait pas que leurs produits Soda Stream soient fabriqués là-bas. Le ministère des affaires étrangères suédois a fait savoir que « l’opinion du gouvernement suédois est qu’établir des entreprises, ou avoir des liens avec des entreprises dans les colonies est inapproprié. »

En outre, Veolia a été attaqué alors qu’il répondait à un appel d’offre pour un contrat important de huit ans pour la région de Stockholm. Des hommes politiques ont proclamé à la télévision pendant une heure de grande écoute qu’ils voulaient que Veolia soit exclu de l’appel d’offre à cause de la participation de l’entreprise dans un projet israélien de tramway qui traverse illégalement le territoire palestinien.

Fin novembre, le Scottish Palestine Solidarity Campaign (la Campagne de Solidarité Écossaise avec la Palestine) a annoncé que l’Israeli Eden Springs, une entreprise de refroidissement de l’eau, a fermé son dépôt dans l’est de l’Écosse après avoir perdu des « centaines de contrats » à travers l’Écosse. Un nombre important d’organisations ont voté pour un boycott d’Eden Springs, parce qu’il a enfreint des lois internationales. En ont ainsi décidé des conseils régionaux, Watt Université, Stevenson College, le Scotish Council of Voluntary Organisations (le Conseil Ecossais des Organisations Bénévoles), des syndicats, et des associations d’étudiants. La fermeture du dépôt Eden Springs et sa perte de contrats a eu beaucoup d’écho dans l’industrie et est en partie du à la campagne publicitaire déterminé du Scottish Palestine Solidarity Campaign.

Le 27 novembre, le United Civilians for Peace (UCP - les Citoyens Unis pour la Paix) en Hollande a annoncé que la multinationale anglo-hollandais Unilever a déclaré qu’elle allait désinvestir de l’entreprise Beigel and Beigel située dans le Barkan Industrial Park (le centre industriel de Barkan). Unilever a une part de 51% dans l’entreprise de bretzel et snaks. La décision est venu après qu’un dialogue constructif ait été engagé par UCP avec Unilever à propos de leur présence à Barkan examiné dans un rapport de recherche intitulé « Improper Advantage : A study of Unilever’s in an illegal Israeli settlement » ("Un Avantage Injuste : L’étude de l’investissement d’Unilever dans une colonie illégale israélienne")

C’est important d’informer toutes les entreprises sur le fait que l’appel du BDS va être maintenu jusqu’à ce qu’Israël arrête toute transgression de la loi internationale. Certaines entreprises ont décidé de cesser leurs activités dans les colonies israéliennes pour essayer de limiter les dégâts subis par leur image de marque, mais d’autres ignorent leur responsabilités. L’exemple le plus flagrant est celui de Veolia et Alstom, qui ont été informés depuis des années qu’ils se rendaient complices des transgressions de la loi internationale à cause de leur participation dans le tramway de Jérusalem. Bien qu’ils résistent à tous les efforts venant des militants, la pression mise sur Eden Springs en Écosse a démontré que la société civile européenne ne laissera pas les entreprises échapper à leurs responsabilités.

* Adie Nieuwhof est avocate et consultante, et milite pour les droits de l’Homme.

Consultez également :

- Site du BDS Global Movement

Du même auteur :

- La pression monte sur Veolia - 25 octobre 2008
- Tramway dans Jérusalem occupée : Alstom et Veolia sous pression - 5 avril 2008
- Des bulldozers Volvo pour démolir des maisons - 23 janvier 2008
- « Ils ne me briseront pas » - 12 mai 2007

2 décembre 2008 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduit de l’anglais par Imogen Richmond Bishop


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