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Fasharté, Livni, nous sommes aussi indéracinables que le thym et l’olivier

vendredi 12 décembre 2008 - 11h:19

Rim al-Khatib

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Une fois encore, Livni, la ministre des affaires étrangères de l’entité coloniale sioniste annonce clairement sa vision "future" de l’Etat juif : un Etat purement juif, sans Palestiniens,...

...ce qui signifie en termes concrets et bruts : expulser les Palestiniens de 48 de leurs terres et de leurs propriétés, de leur terre et patrie, vers la Cisjordanie et la bande de Gaza, ou ailleurs (puisqu’ils sont des Arabes, ils ont tous les pays arabes pour se débrouiller, n’est-ce pas ?)

Elle a déclaré, au cours d’une conférence à des étudiants à Tel Aviv que "les Arabes en Israël doivent se déplacer vers les régions de l’Etat palestinien après sa création", ajoutant "que pour bâtir un Etat juif et démocratique, nous devons construire deux Etats nationaux, avec des concessions précises et des lignes rouges claires, et lorsque nous réaliserons cela, je pourrai m’adresser aux Palestiniens, citoyens d’Israël, que nous appelons aujourd’hui les Arabes d’Israël, et leur dire que la solution nationale de leur question se trouve ailleurs" (voir le site http://arabs48.com et ci-dessous)

Ce n’est pas la première fois que Livni annonce ses illusions, et ce n’est pas la première responsable politique sioniste à le faire (Golda Meier avait également annoncé ses rêves). Ce qui est nouveau, c’est seulement que ces annonces se répètent régulièrement, ces temps-ci.

Le député Liberman, le sioniste russe que le conseiller européen Solana aime bien, déclarait il y a peu de temps qu’il fallait chasser tous les Palestiniens de 48 qui oseraient aller vers Gaza assiégée, puisqu’il avait été prévu qu’un bateau affrêté par les Palestiniens de 48 se dirige du port de Yafa vers Gaza. Les autorités sionistes ont confisqué le bateau et les responsables politiques palestiniens ont été menacés et insultés par les spoliateurs et envahisseurs de la Palestine.

Par leur répétition, ces déclarations veulent paraître normales et logiques (Etat juif et démocratique = expulsion des Palestiniens = nettoyage ethnique) et passer le message à tous ceux qui n’ont pas encore compris le rêve sioniste. Les dirigeants sionistes ne parlent pas de "transfert" ni de "nettoyage ethnique" mais le pratiquent sur le terrain, en parlant uniquement "d’Etat Juif et démocratique", leur synonyme. Ils ne parlent surtout pas de "massacres" ni de "pogroms", mais toute tentative de transfert de la population palestinienne de 48, qui vit sur sa terre et dans sa patrie occupée, entraînera nécessairement des massacres et des pogroms. Nous avons les multiples exemples depuis l’invasion sioniste de la Palestine, puis son occupation "légalisée" en 1948 : les multiples pogroms commis dans plusieurs localités, avant et après 48, les nombreux massacres commis en 1948 et après, en Galilée, dans le centre et le sud et toute la région qui sera occupée en 48. L’histoire d’Israël, c’est une histoire de massacres et de destructions, qui durent encore, 60 ans après. Mais semble-t-il, ils ont encore assoiffés de sang, non seulement les sionistes occupant la Palestine, mais aussi et surtout les responsables européens, premiers responsables de la création de ce cancer dans la région.

Sinon, comment comprendre l’attitude de l’Union européenne, qui déclare vouloir intensifier ses relations de coopération avec l’entité sioniste. Est-ce un tournant dans la politique européenne ? Ou alors la poursuite d’une politique coloniale qui a du mal à se nettoyer ? N’est-ce pas l’Europe qui a lourdement contribué à la spoliation de la Palestine en créant cette entité coloniale qu’est Israël ? La question reste de savoir jusqu’où l’Europe va-t-elle poursuivre sa collaboration avec son rejeton. Acceptera-t-elle, comme le souhaitent les envahisseurs, les futurs plans sionistes annoncés en toute franchise, transfert de population et nettoyage ethnique ? Fermera-t-elle les yeux sur les prochains massacres et pogroms, elle qui ferme les yeux aujourd’hui sur l’ignoble crime commis à Gaza, crime contre l’humanité qui se déroule au su et au vu du monde entier.

Fasharté, Livni !

Malgré l’Europe, les régimes arabes collaborateurs, les Etats-Unis, et tous tes amis dans le monde, il y a la résistance en Palestine et au Liban. Des résistances armées et puissantes qui ont fait leur preuve, qui ne craignent ni tes déclarations ni tes armes ultra-modernes, qui ne craignent pas la mort que tes soldats sèment car elle est porteuse de la vie de la région toute entière ! Tes soldats n’osent pas même pas aller à Gaza, poutant assiégée et affamée par la coalition des couards ; ils ont subi une défaite cuisante en juillet 2006 et tremblent encore rien qu’en entendant prononcer le nom du Hezbollah ! Ni Mahmoud Abbas, ni Husni Mubarak, ni Sarkozy, ni Obama, ne pourront sauver ton Etat, lorsque le moment viendra !

Fasharté, Livni !

Tes illusions ridicules sont en train d’être brisées sur le sable de Gaza et les rochers de Akka comme elles se sont brisées à Bint Jbeil et à Maroun El-Ras !

Nous sommes aussi indéracinables que le thym et l’olivier !

Fashart, fasharté : va voir ailleurs ! Tu peux toujours rêver....




Livni : les Arabes israéliens dans un Etat palestinien

Tzipi Livni (ici le 26 octobre 2008) a aussi critiqué ces derniers jours la « retenue » du ministre de la Défense Ehud Barak dans la bande de Gaza.

Coup de théâtre en Israël, où la ministre des Affaires étrangères et chef du parti centriste Kadima, Tzipi Livni, candidate au poste de Premier ministre, s’est déclarée favorable à l’installation des Arabes israéliens dans un Etat palestinien. « Ma solution pour préserver le caractère juif et démocratique d’Israël, c’est deux entités nationales distinctes », a expliqué à des lycéens Tzipi Livni, en évoquant une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien.

Une fois l’Etat palestinien créé, « nous pourrons dire aux citoyens palestiniens d’Israël, ceux que nous appelons les Arabes d’Israël : la solution à vos aspirations nationales se trouve ailleurs » a déclaré la candidate au poste de Premier ministre. Depuis, les premiers concernés, pourtant citoyens israéliens, ne décolèrent pas.

Ils sont plus de 1 million 400 000 personnes, sur une population totale de près de 7 millions d’Israéliens. Ce sont en fait les descendants de 160 000 Palestiniens restés sur leurs terres après la création de l’Etat juif en 1948. Un de leurs leaders, le député Ahmed Tibi, a donc exigé des explications : « Propose-t-elle de laisser ici (en Israël) un million de citoyens sans droits politiques et sans identité nationale, ou bien a-t-elle l’intention de transférer un million de citoyens arabes vers l’Etat palestinien, une fois cet Etat créé ? »

S’agit-il d’une simple déclaration de précampagne électorale, pour s’attirer des voix de l’extrême-droite, ou d’une profonde conviction ? En tout cas,son grand rival du Likoud, Benyamin Natanyaou, caracacole dans les sondages, justement parce qu’il s’est adjoint un candidat d’extrême-droite qui propose de chasser, lui aussi, les Arabes israéliens d’Israël.

Article publié le 12/12/2008 - RFI

baladi : rim9969@yahoo.fr


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