16 septembre 2017 - CONNECTEZ-VOUS sur notre nouveau site : CHRONIQUE DE PALESTINE

Khaled Meschaal : "Il y aura un Etat appelé Israël"

vendredi 12 janvier 2007 - 10h:13

Le Monde/Reuters

Imprimer Imprimer la page

Bookmark and Share


Dans un entretien à l’agence Reuters, Khaled Meschaal, chef du bureau politique du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) a évoqué, mercredi 10 janvier, à Damas, la "réalité" de l’existence d’Israël, tout en refusant pour autant de le reconnaître.

"Le problème n’est pas qu’il y ait une entité appelée Israël, le problème est qu’il n’existe pas d’Etat palestinien", a-t-il estimé.

Le Hamas, fondé en 1987 à Gaza, a toujours refusé de reconnaître la légitimité de la création d’Israël sur ce qu’il considère dans sa Charte comme un bien islamique inaliénable. M. Meschaal a indiqué que le Hamas s’inscrit dans "le consensus" palestinien et arabe de la nécessité de la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 (soit Gaza et la Cisjordanie), avec la partie orientale de Jérusalem ainsi que "le droit de retour" des réfugiés et "le retrait d’Israël sur ces frontières".

Le chef du bureau politique du Hamas a refusé dans son entretien d’aborder la question de la reconnaissance d’Israël. "Nous ne voulons pas aborder des questions qui compliquent le conflit. (...) Il restera un Etat appelé Israël, c’est un fait, mais on ne devrait pas exiger des Palestiniens qu’ils reconnaissent Israël. Toutes les relations internationales ne reposent pas sur la reconnaissance."

MODIFIER LA CHARTE

En tant que membre du Hamas et Palestinien, a estimé M. Meschaal, "je ne parle pas de reconnaître Israël ou de l’accepter comme une réalité. En tant que Palestinien aujourd’hui, je parle d’une demande palestinienne et arabe d’un Etat dans les frontières de 1967. C’est vrai que dans la réalité, il y aura une entité ou un Etat appelé Israël sur le reste de la terre palestinienne. C’est une réalité, mais je ne veux pas la traiter du point de vue de la reconnaissance. C’est un fait qui est le produit de facteurs historiques".

Jusqu’à présent, le Hamas n’a envisagé une coexistence avec Israël que dans le cadre d’une "trêve de longue durée". Interrogé sur la question de savoir si, à l’avenir, le Hamas pourrait reconnaître Israël et modifier sa Charte, le chef du bureau politique du mouvement islamique estime qu’il s’agit d’une question prématurée. "Le futur lointain aura son propre contexte, ce n’est qu’à ce moment-là que les positions pourront être déterminées", estime-t-il.

Depuis sa victoire aux élections législatives de janvier 2006, le Hamas, qui contrôle le gouvernement de l’Autorité palestinienne, est boycotté par les Etats-Unis et l’Union européenne. Ces derniers exigent de lui la reconnaissance d’Israël et des accords conclus avec l’Autorité palestinienne ainsi que la renonciation à la violence.

http://www.lemonde.fr/web/article/0...
Article paru dans l’édition du 12.01.07


Les articles publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du groupe de publication, qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles, le nom du site www.info-palestine.net, ainsi que celui des traducteurs.