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"La mort de la fillette de 13 ans pouvait être évitée"

mardi 9 janvier 2007 - 19h:40

Imemc/Ha’aretz

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" Le juge de la Cour suprême, Edmond Levi, reconnaît dans sa décision que la mort d’Iman Al-Hamas, 13 ans, aurait pu être empêchée si toutes les procédures avaient été suivies."

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Iman Al-Hamas, 13 ans. Près de Rafah, en octobre 2004,
elle a été tuée de 17 balles par un officier israélen.

Selon le quotidien israélien en ligne, Haaretz, le juge de la Haute Cour israélienne a ordonné à la police militaire et à l’accusation de rechercher si l’ordre « d’ouvrir le feu » a été donné illégalement ou non, à l’avant-poste militaire de Girit, là où la jeune Palestinienne de 13 ans a été tuée par l’armée israélienne, il y a deux ans.

La plainte a été déposée par les parents d’Iman, la fillette, et par le Comité public contre la torture.

Iman Al Hamas a été touchée par quelque 25 impacts de balles réelles, ensuite, les soldats avaient procédé à la « confirmation de la mort », quand elle était effondrée sur le sol.

Iman rentrait de l’école vers son domicile, et elle portait sa tenue d’écolière quand elle a été visée et touchée à plusieurs reprises.

Haaretz ajoute qu’une décision rendue par la Haute Cour et communiquée dimanche ordonne à la police militaire d’ouvrir une enquête criminelle sur les circonstances de la mort d’Iman Al-Hams.

Après le tir, le capitaine R avait été arrêté, mais par la suite il a été dégagé de toute responsabilité pour la mort d’Iman.

La famille Al-Hams avait demandé aux Israéliens qu’ils fassent une enquête sur le meurtre afin de déterminer si l’ouverture du tir sur l’écolière avait été illégale.

Le juge de la Cour suprême, Edmond Levi, reconnaît dans sa décision que la mort d’Al-Hamas aurait pu être empêchée si toutes les procédures avaient été suivies.

Trois juges siégeaient à l’audience : Aharon Barak, Saleem Jubran et Edmond Levi, précise le journal Haaretz. Le tribunal a décidé que la police militaire et le procureur militaire devaient rechercher si l’ordre de tir avait été donné hors des règlements officiels de l’armée.

L’audience du tribunal n’a pas abordé la question de l’identité du soldat qui a tué l’enfant, selon Haaretz. Le quotidien indique également que le tribunal a rejeté une demande pour que les soldats impliqués dans le meurtre soient interrogés sur l’exécution d’ordres illégaux.

L’an dernier, le capitaine R a été lavé de toutes accusations et déclaré innocent ; la Cour a même ordonner de lui payer une somme de 82 000 (NIS) pour l’indemniser des dépenses engagées et des jours passés en détention.

Certains points restent non éclaircis, le juge indique dans sa décision : « pourquoi la fille marchait-elle dans ce secteur ? Comment les soldats ont-ils pu estimer qu’elle représentait une menace pour eux ? Comment la fille pouvait-elle présenter une menace pour leur vie ?

Vous pouvez consulter l’article qui relate toute la procédure suivie, sur le terrain, par l’armée pour assassiner la fillette :

- "Le meurtre d’une enfant palestinienne ne justifie pas une enquête sérieuse" - 18/02/2006 ;

et celui sur l’acquittement par la justice israélienne de l’officier responsable du meurtre :

- "L’officier accusé d’avoir tué la fillette à Gaza en octobre 2004 est acquitté"- 16/11/2005.

8 janvier 2007 - Saed Bannoura - Imemc & agences (groupe éditorial Imemc)
http://www.imemc.org/article/46459


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