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Sarko, le nouveau « caniche de Bush »

mardi 24 juin 2008 - 10h:08

D’après El Païs & 20minutes.fr

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« Il n’y a pas de justice », se lamente Shabaan, commerçant palestinien dans la vieille ville de Jérusalem. Cet ancien feidayin au sein des forces de l’OLP n’hésite pas à taxer Sarkozy de « caniche de George W. Bush, à l’égal du britannique Tony Blair. Tout ce que les Israéliens lui diront de faire, il le fera ».

Sarkozy menace l’Iran

(D’après El Païs - extraits, et commentaires de la rédaction)

Pour le 60º anniversaire de leur fondation, les chefs des puissances occidentales ont défilé en Israël. l’américain George W. Bush et l’allemande Angela Merkel pour montrer un appui à l’état sioniste confinant à la soumission. Le président français prétendait, hier, sortir de ce moule. Sarkozy a exprimé dans son discours devant le Parlement de Jérusalem un soutien inébranlable à Israël dans sa lutte contre les projets iraniens dans le domaine de l’énergie atomique : « L’Iran nucléaire est inacceptable... Quiconque essayera de détruire Israël trouvera la France sur son chemin ».

[L’élément dominant est le discours agressif vis-à-vis de l’Iran, laissant supposer que l’armée française pourrait être partie prenante, même en second plan, d’une attaque contre l’Iran. Dans le contexte français où les questions militaires sont à la totale discrétion du président, il n’est pas exclu que le squatter de l’Elysée en arrive à se genre d’extrémité. Rien de plus jouissif que de disposer du droit de vie et de mort sur autrui ... Notons quand même que ce genre d’initiative signifierait un affichage totale avec la politique israélo-américaine.]

Il n’a pas éludé quelques critiques voilées à la politique du pays hôte dans les territoires occupés palestiniens. Il a plaidé pour la division de la Ville Sainte, dit qu’une solution au problème des réfugiés était nécessaire, et il a insisté : « Il ne peut pas y avoir de paix sans arrêter la construction dans les colonies ».

[La plupart des puissances occidentales font régulièrement ce genre de déclarations devenues depuis longtemps purement formelles et qui ne contiennent aucune menace de sanction. C’est une sorte de passage obligé pour prétendre donner l’illusion d’une politique étrangère digne de ce nom... Soyons certains que comme d’habitude ce qui restera dans la mémoire des députés de la Knesset, c’est la partie iranienne du discours, et ils auront fait la sourde oreille sur la partie concernant la colonisation.]

Le Gouvernement israelien, fidèle à sa tradition, a fait la sourde oreille. « Nous n’observons pas toujours de manière identique chaque détail », a admis le premier ministre, Ehud Olmert, dont le gouvernement s’active fébrilement dans les colonies depuis le lancement de négociations [?] avec le président palestinien, Mahmud Abbas, après la conférence d’Annapolis en novembre 2007. Les plans de construction - des milliers de logements, destinés spécialement aux juifs ultra-hortodoxes dans la partie annexée de Jérusalem - sont annoncés sans arrêt.

[Retour à la réalité : le gouvernement israélien connait bien l’aspect formel de ce genre de propos, qui dépendent en général de considérations de politique française interne ou vis-à-vis du monde arabe, et sait n’avoir aucune pression à craindre. Les faits sur le terrain sont incontournables : les puissances occidentales laissent à Israël tout son temps pour parfaire sa conquête coloniale de la Palestine. On appréciera en passant, si on se réfère au paysage politique français, le fait qu’Olmert considère la colonisation comme un « détail ».]

La France, qui assume la présidence de l’UE le 1 juillet, paraît disposée à accentuer son rôle de médiation dans les conflits régionaux. « Nous sommes disposés à mobiliser notre service diplomatique, nos ressources et nos soldats. Vous pouvez faire confiance à la France », a encore dit Sarkozy.

[Les moyens proposés sont donc de poursuivre le ballet médiatique des réunions qui ne représentent qu’un gain de temps pour Israël, avec la participation de quelques faire-valoir du côté palestinien. Plus concrètement, l’évocation d’une intervention des soldats français est à rapprocher de déclarations plus anciennes ou le gouvernement français faisait savoir qu’il était disposé à faire partie d’une force d’interposition dans Gaza, en réalité pour participer au sale boulot contre le Hamas en lieu et place des israéliens.]

Juan Miguel Muñoz - El Païs
http://www.elpais.com/articulo/inte...


« La France doit s’engager », « Sarkozy est le caniche de Bush »

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Rendre justice aux Palestiniens ?... Elle est vraiment bien bonne !

Dans les ruelles plusieurs milliers de fois rebattues de la vieille ville de Jerusalem, la visite d’Etat de Nicolas Sarkozy n’émeut guère. Les grappes de touristes se pressent devant le Saint-Sepulcre, indifférents à l’événement. Même chose devant le mur des Lamentations, dans la partie israélienne de la ville, où Fernand, franco-israélien chargé de la sécurité, apprend, ébahi, que le chef de l’Etat arrive ce dimanche en Israël.

Doron revendique carrément son ignorance. Hiérosolymitain israélien, il ne suit plus l’actualité : « Ce qu’il se passe ici, c’est trop dur ». Tout le contraire de Dina Cohen, qui vit depuis deux ans à Sderot, ville du sud d’Israël, cible des roquettes palestiniennes lancées depuis la bande de Gaza. Agée de 21 ans, elle attend de pied ferme la venue du chef de l’Etat. « La France devrait s’engager davantage, prendre parti », plaide cette mère d’un enfant de 9 mois.

« Les deux côtés souffrent »

Malgré la trêve conclue la semaine dernière, par l’intermédiaire de l’Egypte, entre le mouvement islamiste Hamas, qui dirige la bande de Gaza depuis son coup de force de juin 2007, et l’Etat hébreu, une alerte a été lancée ce matin. « Beaucoup de gens savent ce qu’il se passe à Gaza, mais nous aussi nous souffrons », affirme-t-elle. Avant de nuancer, « les deux côtés souffrent ».

« Il n’y a pas de justice », se lamente Shabaan, commerçant palestinien dans la vieille ville de Jérusalem. Cet ancien feidayin au sein des forces de l’OLP n’hésite pas à taxer Sarkozy de « caniche de George W. Bush, à l’égal du britannique Tony Blair. Tout ce que les Israéliens lui diront de faire, il fera ». Lui a serré la main du président Jacques Chirac, lors de sa tumultueuse visite d’octobre 1996, lorsque le chef de l’Etat avait menacé les services de sécurité israéliens d’un « Voulez-vous que je retourne à mon avion ? », alors interprété comme pro-arabe et pro-palestinien.

Amar, 26 ans, qui tient une échoppe à quelques encablures de celui de Shabaan s’en souvient encore. « Quand on aime quelqu’un, on ne l’oublie pas », affirme-t-il. Dans les venelles arabes de Jérusalem, on croit toujours à la paix « un jour, peut-être ». Mais pas avec Sarkozy.

Armelle Le Goff
http://www.20minutes.fr/article/238...


Le Sarko show débarque en Israël

(Avec liste des « sous-caniches » faisant partie du voyage.)

Ils sont venus, ils sont tous là. De Libération à France Soir, de L’Est républicain à Judaïques Fm, en passant par 20minutes évidemment, toute la presse s’est donné rendez-vous pour suivre la visite d’Etat de Nicolas Sarkozy en Israël et dans les territoires palestiniens. La deuxième d’un chef d’Etat français, après celle, en mars 1982, de François Mitterrand, premier président français à se rendre en Israël.

Au total, on dénombrerait une petite centaine de journalistes. Une délégation de médias à laquelle vient s’ajouter celle du Président et ses nombreux invités, parlementaires de la majorité, mais aussi figures politiques socialistes comme l’ancien Premier ministre Edith Cresson et l’ancien ministre Claude Allègre, représentants de la communauté juive dont Valérie Hoffenberg, la directrice du Americain Jewish Committee France, ainsi que des personnalités de la société civile parmi lesquels, selon le site de l’hebdo Capital, l’académicien Erik Orsenna, les cinéastes Claude Lanzmann et Alexandre Arcady, le philosophe André Glucksmann, l’animateur de télévision Arthur, Simone Veil et l’artiste Enrico Macias, notamment. Parmi les ministres qui font partie du voyage, on remarque cependant une absence de marque : celle de Rachida Dati.

Autant dire que cette première visite d’Etat au Proche-Orient ne se fera pas en petit comité. Au sein du pool presse, on se fait peu d’illusions, le Président sera inapprochable. Mais chacun espère que le programme, hyper balisé, réservera quelques surprises. Dès l’avion, ça spécule sec, notamment sur les « temps réservé » à l’agenda, pourtant peu nombreux. D’aucuns évoquent une visite du couple présidentiel sur les bords de la mer morte, dès leur arrivée ce dimanche soir à Tel Aviv. Mais la rencontre avec son homologue Shimon Peres, initialement prévue lundi matin, et décalée ce soir à 18h30, ne devait pas permettre la visite.

En tout cas sa venue ne laisse pas la presse israélienne indifférente. « Carla en Israël avec son mari », titrait ironiquement le quotidien Israël Hayom, alors que le journal Haaretz publiait une caricature d’un Sarkozy dépité par la ruée des photographes vers son épouse.

Armelle Le Goff - 20minutes.fr
http://www.20minutes.fr/article/238...

24 juin 2008


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