16 septembre 2017 - CONNECTEZ-VOUS sur notre nouveau site : CHRONIQUE DE PALESTINE

Haniyeh : « Abbas a changé de ton mais pas d’attitude »

lundi 16 juin 2008 - 10h:41

Ma’an News

Imprimer Imprimer la page

Bookmark and Share


Le premier ministre du gouvernement dirigé par le Hamas dans la bande de Gaza, Isma’il Haniyeh, a déclaré ce dimanche que le président palestinien Mahmoud Abbas, le chef du Fatah, devait encore être cohérent avec son appel au dialogue entre les mouvements palestiniens rivaux.

JPEG - 4.8 ko
Isma’il Haniyeh, premier ministre du gouvernement de Gaza - Photo : Ma’anImages

« L’attitude du président Abbas n’a pas changé ; il n’y a eu un changement que dans le ton, et nous avons fait bon accueil à cette nouvelle tonalité puisque nous voulons considérer le verre comme étant à moitié plein, » a dit Haniyeh.

Il a ajouté avoir envoyé un message au président Abbas il y a deux semaines, dont la lecture [il cite] « vous étonnera, avec des étapes que vous n’attendez pas si nous entamons un dialogue. »

En ce qui concerne le président Abbas, Haniyeh a indiqué : « nous espérons qu’un accord [entre le Hamas et le Fatah] sera conclu avant la fin de son mandat, et sinon, nous déciderons quoi faire. Nous ne discuterons pas de cette question avant six mois, au plus tôt. »

Quant à un cessez-le-feu avec les israéliens, explique-t-il : « il dépendra du comportement israélien. S’ils répondent franchement à la proposition égyptienne, le terrain sera prêt pour un cessez-le-feu. Le seul obstacle est le marchandage et l’ambiguïté de la part des israéliens quand ils discutent d’un cessez-le-feu avec les médiateurs égyptiens. Ils ont parlé d’un cessez-le-feu mutuel, puis d’une période temporaire, puis de rouvrir graduellement les passages frontaliers dont celui de Rafah. Ils veulent que nous assurions la police en leur nom, et les Egyptiens n’accepteraient pas cela. Nous voulons que le blocus soit levé plutôt que seulement un cessez-le-feu mutuel. C’est ce que nous voulons. »

Haniyeh a exprimé sa volonté de résoudre le problème de Gilad Shalit, le soldat israélien fait prisonnier : « Nous souhaitons résoudre ce cas aujourd’hui si les Israéliens acceptent les demandes de ceux qui l’ont capturé. »

Le premier ministre a également donné des détails sur ce qui a été discuté lors des réunions de la semaine dernière au Sénégal entre des responsables du Hamas et du Fatah :

« L’nité entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, l’unité du système politique, ce qui signifie une autorité et un gouvernement, respectant des élections démocratiques et acceptant leurs résultats, respectant la légitimité palestinienne avec tout ce que cela implique, respectant la loi fondamentale palestinienne et étant liée à elle, et la restructuration des services de sécurité palestiniens sur des bases professionnelles plutôt que sur l’affiliation politique, et sans intervention externe. En outre, les chefs de Hamas et de Fatah ont discuté la nécessité d’appliquer l’accord de 2007 de la Mecque, l’accord du Caire de 2005, le document national palestinien de 2006 aussi bien que la nécessité d’analyser ce qui s’est produit après les élections législatives palestiniennes en 2006. Les participants ont également discuté le droit de résister à l’occupation israélienne tant que il y a une occupation, aussi bien que la renaissance de l’OLP par des élections démocratiques auxquelles tous les organisations et personnalités palestiniennes participent. »

Haniyeh a aussi fait connaître son refus qu’il y ait des forces militaires des pays arabes dans la bande de Gaza. « Personne ne pense à envoyer de forces arabes à Gaza excepté la presse. Nous n’acceptons pas de forces arabes dans Gaza pour s’interposer entre les Palestiniens, mais nous sommes d’accord sur leur participation à la libération des Territoires Palestiniens Occupés. »

Haniyeh a réaffirmé que le Hamas avait été forcé de se confronter militairement au Fatah dans la bande de Gaza il y a une année : « Nous voulons que tout le monde accepte une association sur le plan politique plutôt qu’une distribution proportionnelle des responsablités. Le problème avec nos frères [du Fatah] était qu’ils ne comprenaient pas que l’époque du pouvoir unilatéral était révolue. Si nous entamons un dialogue qui doit réussir, aucun côté ne pourra ignorer l’autre. Nous voulons également coopérer avec toutes les organisations dans cette étape particulière où nous sommes les témoins d’un chevauchement entre les fonctions de libération et les fonctions de construction. Nous devons garder à l’esprit que l’AP (Autorité Palestinienne] a été mise en place sous l’occupation, et la décision de rétablir le dialogue au sujet de la restructuration de l’OLP est entre les mains du président. »

Quant aux priorités de son gouvernement, Haniyeh a indiqué : « il y a une tendance à élever le niveau de la résistance de façon à pouvoir frapper le système israélien et changer la donne au niveau politique. Nous ne sommes pas sous pression, et en dépit du blocus qui a touché ici chaque maison, notre première priorité est de reconstruire l’unité nationale et de faire lever le siège. »

Il a encore ajouté : « je crois que la région sera un meilleur endroit sans l’administration Bush, et nous nous préparons à tous les scénarios. L’unité nationale et l’appui du monde Arabe nous aideront à rester fermes face à n’importe quelle agression, et si vous me demandez où nous allons, je réponds qu’à la lumière de l’unité de notre peuple, nous allons à Jérusalem. »

15 juin 2008 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/en/index.ph...
[Traduction : Info-Palestine.net]


Les articles publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du groupe de publication, qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles, le nom du site www.info-palestine.net, ainsi que celui des traducteurs.