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IRAK : « Besoin pressant » en eau potable à Bassorah

samedi 29 mars 2008 - 06h:19

IRIN

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IRAK : « Besoin pressant » en eau potable à Bassorah, depuis l’instauration du couvre-feu

BAGDAD, 27 mars 2008 (IRIN)

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L’hôpital principal de Basra. Un couvre-feu et les combats de rue permanents empêchent les habitants d’accéder aux hôpitaux pour se faire soigner.

La vie à Bassorah, deuxième ville d’Irak, est paralysée par une opération militaire à grande échelle, menée par le gouvernement contre les miliciens de l’Armée du Mahdi, elle-même dirigée par Moqtada Sadr, leader chiite radical, a indiqué Mahdi el Tamimi, directeur du Bureau des droits humains de la ville, le 25 mars.

Le gouvernement irakien a imposé un couvre-feu illimité le 25 mars, à l’aube. Personne n’est autorisé à se rendre d’un quartier à l’autre et des postes de contrôle ont été dressés pour veiller à l’application de cette règle.

« Le besoin le plus pressant, c’est l’eau potable, étant donné que les habitants de Bassorah consomment uniquement de l’eau minérale en bouteille ; ils ne boivent pas d’eau du robinet, d’abord parce qu’elle est contaminée, et ensuite en raison de sa forte salinité », a expliqué M. el Tamimi à IRIN.

« C’est une catastrophe qui pourrait provoquer un énorme problème, étant donné que l’été arrive, et bien sûr, si ça continue comme ça, nous allons avoir des maladies hydriques, et notamment des diarrhées », a-t-il prévenu.

« Toutes les dimensions de la vie sont paralysées avec la fermeture des écoles, des services publics et des marchés, en raison des affrontements qui ont contraint les gens à rester chez eux, sans qu’ils aient suffisamment de nourriture, puisque cette opération a été lancée sans préavis », a déploré M. el Tamimi.

Les PDIP touchés

Selon M. el Tamimi, le couvre-feu et la poursuite des combats de rue empêchent les habitants de se rendre dans les hôpitaux pour s’y faire soigner et ont interrompu les opérations d’aide humanitaire, en particulier pour les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDIP).

Bassorah abrite 5 707 familles de déplacés, soit environ 34 172 personnes, dont la plupart vivent dans des camps de fortune, selon les statistiques communiquées par la Société du Croissant-Rouge irakien (SCRI), le 27 janvier.

« J’appelle le gouvernement à autoriser au moins nos équipes à contribuer à la distribution d’eau potable, et à aider et protéger toutes les équipes humanitaires pour leur permettre d’accomplir leurs tâches habituelles auprès des familles de déplacés », a demandé M. el Tamimi.

Le 22 février, M. Sadr avait annoncé une prorogation de six mois du cessez-le-feu unilatéral, observé par sa milice, une mesure prise, de l’avis général, en vue d’améliorer la sécurité dans un Irak dévasté par la guerre.

« Cela [la répression militaire] risque d’aboutir à une rupture du cessez-le-feu », a averti Hazem Yacine el Safar, analyste politique à Bassorah. « Il est clair que le gouvernement n’a pas encore pris conscience du fait que cette tendance [sadriste] est profondément ancrée dans la société irakienne et ne peut pas être traitée de cette façon », a ajouté M. el Safar, qui donne des cours magistraux de droit international à l’université de Bassorah.

L’Armée du Mahdi de M. Sadr a été formée dans les mois qui ont suivi l’invasion de 2003, menée par les Etats-Unis, et a provoqué deux grands soulèvements contre les forces de la coalition américaine en 2007.

27 mars 2008 - IRIN
Photo IRIN
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