Pour des centaines de réfugiés originaires de Côte d’Ivoire, le rêve d’une vie meilleure s’achève dans un refuge délabré de la grande ville israélienne.

Privés de permis de travail, les réfugiés ivoiriens dépendent uniquement des dons privés.

Depuis la fin des années 1990, des milliers d’Africains parviennent à franchir clandestinement la frontière entre l’Egypte et Israël, après une longue et périlleuse traversée du désert. Israël, en dépit du conflit qui l’oppose aux Palestiniens, apparaît comme « une petite Amérique » pour les candidats à l’exil. Ce sont principalement des Erythréens et Soudanais qui affluent vers l’Etat hébreu. Plus récemment, des centaines d’Ivoiriens sont venus gonfler le nombre de demandeurs d’asile. Mais en décembre 2007, Israël a décidé de mettre un terme à sa politique d’accueil plutôt favorable vis-à-vis des ressortissants ivoiriens. Estimant que la situation en Côte d’Ivoire était désormais suffisamment stable, les autorités israéliennes ont décidé de rapatrier tous les ressortissants ivoiriens d’ici la fin de l’année 2008. En attendant, et pour mettre un terme à l’afflux de nouveaux arrivants, Israël a décidé de ne plus accorder de permis de travail aux Ivoiriens.

La traversée clandestine du désert entre l’ Egypte et Israël est dangereuse. Certains se blessent.

Autorisés à rester en Israël jusqu’à la fin de l’année, mais dépourvus de permis de travail, des centaines de ressortissants ivoiriens s’entassent dans des refuges de fortune organisés bénévolement par des associations comme Le Centre de Développement des Réfugiés Africains et l’ASAF (Organisation d’aide aux réfugiés).

Un réfugié et une clocharde se partagent des vêtements déposés dans des poubelles.

Témoignage de Doucré, 27 ans, originaire du sud-ouest de la Côte d’Ivoire

« Cela fait deux mois que je suis là, après un voyage de trois mois dans le désert, dans la savane, dans la forêt (...) nous étions cinq, nous sommes arrivés à trois ! »

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Le sort des réfugiés ivoiriens à Tel-Aviv

« On ne peut pas vivre que de dons. C’est dégradant ».

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Pour davantage d’informations sur les deux associations qui s’occupent des réfugiés africains, un contact internet : laplitim@gmail.com.

Reportage sur place, le 14 février 208 - RFI - photos de C. Monnet