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L’Autorité Palestinienne s’attaque à son propre peuple

samedi 12 janvier 2008 - 06h:56

Campagne Stop The Wall

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Bush s’attaque aux droits des Palestiniens et l’Autorité Palestinienne s’attaque à son propre people.




Entre 15 et 25 personnes ont été arrêtées et une vingtaine d’autres ont été blessées lors d’une charge des forces de l’Autorité Palestinienne (AP) contre une manifestation qui manifestait contre le président américain, Bush, à Ramallah, à coups de matraques et de jets de gaz irritant.

Un sit-in au Club orthodoxe à Ramallah a rapidement dégénéré quand les manifestants ont essayé de marcher vers la place Al-Manara.

Les organisateurs (les Forces nationales et islamiques, la Campagne populaire palestinienne contre le Mur d’apartheid, l’Association des Prisonniers et le Comité national pour la commémoration de la Nakba), défiant les mesures prises contre les manifestations en Cisjordanie, avaient appelé à manifester pour exprimer leur condamnation de la venue de Bush.

A midi, environ 1 000 manifestants s’étaient rassemblés près du Club orthodoxe, dans le centre de Ramallah, et commençaient à s’avancer vers la place de l’Horloge, près d’Al-Manara. La police a immédiatement tenté de disperser la manifestation en tapant sur les manifestants et en propulsant du gaz poivré, pendant que les hélicoptères américains tournaient au-dessus des têtes.

Les évènements de ce jour s’intègrent dans une répression continue des manifestations populaires en Cisjordanie. Le 18 novembre, une manifestation pour défendre les droits nationaux palestiniens avait été réprimée pendant que Mahmoud Abbas participait à la rencontre d’Annapolis.

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Ramallah, 10 janvier 2008 : Les forces de l’Autorité palestinienne repoussent les manifestants
avec du gaz irritant et à coups de matraques.

Déclaration de la Campagne populaire palestinienne contre le Mur d’apartheid

Notre manifestation d’aujourd’hui a été organisée pour dire à Bush qu’il n’est pas le bienvenu. C’est un criminel de guerre qui a sur les mains le sang de toutes les nations de la région.

Il ne s’agit pas seulement d’une manifestation contre Bush. Nous nous somme rassemblées aujourd’hui pour élever nos voix contre tout ce que lui et l’administration US représentent : une politique de guerre et d’occupation, le déni des droits palestiniens, la violation du droit international et le soutien au sionisme raciste et à l’épuration ethnique.

Cette politique fait partie intégrante du processus discuté à la conférence d’Annapolis en novembre. Le projet d’Annapolis, sous l’égide de Bush, a défini ce que doit être l’avenir du peuple palestinien : un gouvernement bantoustan exercé et contrôlé par l’Autorité palestinienne régnant sur des ghettos, avec la permission de l’occupant. Cela ne sera jamais acceptable pour le peuple palestinien.

Nous percevons déjà ce qu’implique la réalisation de cette vision qui défie la volonté populaire palestinienne. Elle requiert que l’Autorité palestinienne devienne une dictature, prête à faire taire la voix du peuple par la violence.

Nous l’avons vu en novembre quand nous avons manifesté contre Annapolis. Et ce qui s’est répété aujourd’hui, ici, confirme ce que nous savions déjà. Cette répression n’est pas un incident isolé, provoqué par des circonstances politiques exceptionnelles. C’est désormais la politique de l’Autorité palestinienne. La transformation d’un mouvement de libération populaire en oppresseur, avec la complicité des puissances coloniales est maintenant en cours d’achèvement.

Pendant qu’Abbas se trouvait et discutait avec les plus proches alliés de nos oppresseurs, ses hommes se déployaient dans les rues pour taper et lancer des lacrymogènes sur ceux qui exprimaient leur désaccord.

Maintenant, on sait clairement avec qui se tient Abbas : pas avec son peuple, le peuple de Palestine qu’il est censé représenter. Il se tient avec Bush, et dans sa vision, le peuple palestinien est un peuple pacifié, dans des cages. Dans leurs déclarations publiques aujourd’hui, Abbas et son gouvernement se réfèrent à l’occupation comme à « un obstacle pour la paix », mais ils refusent de parler de sa véritable nature : c’est un crime contre l’humanité, elle est illégale, le mur est un outil de l’occupation et s’intègre à la vision qui commence à se mettre en place pour le peuple palestinien.

Abbas n’a fait aucune référence au droit au retour, aucune référence aux résolutions des Nations unies, aucune référence au droit international. Il semble que son premier souci ne soit pas l’occupation, mais la résistance permanente du peuple.


Contact : Palestinian Grassroots Anti Apartheid Wall Campaign office - 02 2971505
Jamal Juma : Campaign Coordinator - 0522 550212

10 janvier 2008 - Diffusé par la liste Stop the Wall - tiré de l’article http://stopthewall.org/latestnews/1... - traduction : JPP


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