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Les projets économiques de Blair s’appuient sur l’existence du mur d’Apartheid

vendredi 30 novembre 2007 - 07h:13

Badil - Ma’an News Agency

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Le mur d’apartheid - Photo : Stop The Wall

Il y a plus de trois ans, la Cour de Justice internationale (CJI) a décrété que tous les états sont sous l’obligation de ne pas fournir d’aide ou d’assistance au maintien de la situation créée par la construction du mur en Cisjordanie.

Dans un rapport récent destiné aux donateurs, la Banque Mondiale a réitéré que les restrictions au mouvement et à l’accès dans les Teritoires Palestiniens sous Occupation (TPO) telles qu’imposées par Israël, dont le mur, les points de contrôle, les politiques restrictives associées et leurs procédures administratives constituaient le premier obstacle au rétablissement de l’économie palestinienne. Ces restrictions coupent les Palestiniens de leurs terres, interdisent l’accès à d’autres emplois et bloquent le commerce.

Les plans de développement économique pour les TPO annoncés par Tony Blair, délégué spécial du Quartet incluent la construction de parcs industriels pour fournir les emploi si nécessaires aux Palestiniens en Cisjordanie. Le premier de ces parcs est censé être construit au point de contrôle de Tarkumiyah au sud de la Cisjordanie. Ce plan a été présenté le jour même où Karen AbuZayd, commissaire général de l’UNRWA avertissait les donateurs qu’Israël imposait de nouvelles restrictions avec six nouveaux « terminaux » en Cisjordanie, lesquels pouvaient entraîner un triplement des coûts de livraison des services aux réfugiés palestiniens dans les TPO l’année prochaine et entraîner aussi une nouvelle réduction de l’aide humanitaire et de la qualité des services.

Tant qu’’Israël maintiendra ses restrictions sur les mouvements et les accès par la construction du mur, la création de parcs industriels dans des enclaves en Cisjordanie sera en opposition avec les recommandations de la cour internationale qui stipulent que l’on s’abstienne de fournir une aide contribuant à la situation illégale créée par la construction du mur en Cisjordanie. En d’autres termes, les états qui financent la construction de ces parcs industriels deviendraient également responsables de la situation illégale créée par la construction du mur.

La façon la plus efficace de rétablir l’économie palestinienne, comme l’a expliqué la Banque Mondiale, est de mettre fin aux restrictions sur les mouvements et les accès dans les TPO ; ces entraves rendent nécessaire la construction de tels parcs, comme c’était le cas du malheureux parc industriel de Gaza construit après qu’Israël ait muré la bande de Gaza dans les années 90.

Les futurs programmes de développement étudiés par le délégué spécial du Quartet sont censés comprendre « des projets massifs de logements » dans les TPO et la construction d’une ville nouvelle près de Ramallah pour y intégrer des réfugiés palestiniens, ce qui est la réminiscence d’un plan rédigé par la Rand Corporation, basée aux Etats-Unis, il y a de cela plusieurs années. Blair a depuis nié que de tels plans étaient à l’étude.

Cependant, les termes soigneusement alambiqués du délégué [Blair] sur la question des réfugiés laisse peu de doute sur le fait que sa vision de la première solution au problème des réfugiés palestiniens est leur reclassement dans un état palestinien. Récemment interrogé sur le droit au retour lors d’une interview, Blair a répliqué : « Une fois que vous acceptez une solution à deux états, une fois que vous intégrez réellement cela, les conséquences en termes de négociation finale semblent assez claires. » (Jerusalem Post, 8 nov. 2007)

N’importe quelle solution à la question des réfugiés palestiniens doit confirmer les principes fondamentaux d’égalité et de non-discrimination. Parmi les droits que les états doivent protéger et garantir se trouvent le droit pour tous les réfugiés et toutes les personnes déplacées de retourner librement dans leurs maisons d’origine et en sécurité, le droit de leur voir rendues les propriétés dont ils ont été privées au cours du conflit et d’être compensés convenablement si une propriété ne peut pas être restituée, le droit de participer entièrement et en toute égalité aux affaires publiques à tous les niveaux, un droit égal d’accès aux services publics, et le droit de percevoir une aide à la réinsertion.

Il n’y a aucune raison pour que les réfugiés palestiniens soient discriminés et traités différemment que tous les autres réfugiés.

* BADIL est le Centre de Ressource pour les Droits des Résidents et Réfugiés Palestiniens.

21 novembre 2007 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/en/index.ph...
[Traduction : Info-Palestine.net]


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