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Israël n’a aucun droit sur Jérusalem

mercredi 21 novembre 2007 - 09h:41

Morsi Attalla - Al Ahram-hebdo

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Qu’est-ce qu’Israël a fait, et qu’est-ce que les Arabes ont fait pour confirmer leur acceptation et leur respect de la résolution n°242 de l’année 1967 du Conseil de sécurité ?




Je pense que Washington doit adresser une série de questions aux parties concernées qui seront invitées à la conférence de paix d’Annapolis qui doit se tenir dans les jours à venir. Il y a une question à laquelle elles doivent répondre objectivement s’ils veulent vraiment réaliser la paix. Qu’est-ce qu’Israël a fait, et qu’est-ce que les Arabes ont fait pour confirmer leur acceptation et leur respect de la résolution n°242 de l’année 1967 du Conseil de sécurité ? Cette résolution est considérée comme la principale référence du processus de paix sous l’ombrelle de la légitimité internationale.

Israël fait table rase de cette résolution en refusant de se retirer des territoires occupés en juin 1967 et en réitérant qu’ils sont devenus des droits acquis. Il a violé l’immunité de ces territoires en y construisant des implantations ici et là. Israël n’avance pas dans le sens de cette résolution et ne propose rien concernant le règlement du problème des réfugiés. Au contraire, il fait tout pour amplifier le problème et le compliquer.

Quant aux Arabes auxquels les Américains demandent plus de flexibilité, ils sont les seuls à avoir respecté le texte et l’esprit de cette résolution. Si la mémoire du parrain américain de la conférence d’Annapolis ne peut assimiler ce que les Arabes ont fait, unilatéralement, pour servir le processus de paix, il convient alors de lui énumérer les innombrables aspects du respect arabe de la résolution du Conseil de sécurité.

Ce sont les Arabes et personne d’autre qui ont accepté de mettre un terme à l’état de guerre avec Israël. L’Organisation de la Libération de la Palestine (OLP) a alors adopté une décision historique de changer sa charte nationale pour accéder à la paix, comme preuve de ses bonnes intentions. Ce sont les Arabes aussi et personne d’autre qui ont assuré la liberté de naviguer dans les voies maritimes internationales de la région et n’ont pas conditionné cette acceptation à la réalisation de la paix juste et globale.

Y a-t-il encore des demandes auxquelles les Arabes doivent se plier au nom de la paix ? Est-il censé que les demandes de flexibilité soient adressées aux Palestiniens, les propriétaires des territoires usurpés et non aux occupants qui s’imaginent que la force suffit pour réaliser et la paix pour eux seuls ?

Je ne veux pas ouvrir les dossiers du passé, car ils sont énormes. Mais, je veux faire rapidement allusion à la résolution de l’Assemblée générale de l’Onu n°181 pour l’année 1947 qui représente la première référence dans le dossier de la légitimité internationale concernant la cause palestino-israélienne.

La résolution n°181, que les organisations juives ont adoptée comme point de départ de l’instauration de l’Etat hébreu, en réponse aux demandes juives de partager les territoires de la Palestine en deux Etats, l’un arabe et l’autre juif, a stipulé que la Palestine soit divisée en huit parties. Trois devaient être consacrées à l’Etat hébreu et trois autres à l’Etat arabe. La septième partie, Gaffa, devait constituer un canton arabe dans la province juive et la huitième partie, la ville de Jérusalem, en sa qualité d’entité indépendante, devait être soumise à un régime international spécial. Cette même résolution avait stipulé que le conseil de tutelle affilié à l’Onu se charge de la direction de la ville de Jérusalem pour une période préliminaire de 10 ans au terme de laquelle le conseil réétudierait le projet. Les habitants de la ville deviendraient alors libres d’exprimer à travers un référendum leur choix en ce qui concerne la possibilité d’amender le régime de pouvoir de la ville.

Entre la résolution 181 de l’année 1947 et la Feuille de route de 2004, en passant par la formule de Madrid de 1991 et la résolution n°242 de l’année 1967, il n’y a aucun texte qui donne à Israël le droit d’occuper les territoires palestiniens, de construire des implantations ou de prétendre son droit absolu sur la ville de Jérusalem.


Jérusalem :

- « Jérusalem est et restera israélienne »
- Jérusalem : 40 ans après
- Rapport sur Jérusalem-Est

Al Ahram-hebdo - Semaine du 21 au 27 novembre 2007, numéro 689 (Opinion)


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