Israël a renforcé ses menaces d’envahir la bande de Gaza après que les pressions économiques prévues aient provoqué des objections de la part de juristes et de gouvernements étrangers.

Mardi 30 octobre 2007 - Au moins quatre morts dans un commissariat de police de la bande de Gaza après un bombardement israélien.

Depuis que les forces d’occupation se sont redéployées en dehors de Gaza en 2005, Israël a lancé des incursions et des attaques aériennes régulières contre le territoire, mais sans que cela fasse cesser les tirs de fusées par-dessus la frontière.

La prise de contrôle du Hamas sur la bande de Gaza en juin dernier après les affrontements avec son rival du Fatah n’a fait qu’entraîner dans l’état juif des appels pour une opération militaire d’envergure.

Quatre Palestiniens assassinés

Tard ce mardi, un avion israélien a bombardé un commissariat de police au sude de Gaza, tuant au moins quatre policiers du Hamas, d’après le personnel des hôpitaux.

Les militaires israéliens ont confirmé avoir bombardé le village d’Abasan, près de la ville de Khan Younis. Une attaque aérienne un peu plus tôt sur le camp de réfugiés de Jabalya avait blessé six civils, selon les hôpitaux.

Parlant aux journalistes, Ehud Barak, ministre israélien de la défense, a déclaré : « Chaque jour qui passe nous rapproche d’une large opération dans Gaza.

Nous ne le souhaitons pas [et] nous serions heureux si les circonstances l’empêchaient. »

« Punition collective »

Israël, qui contrôle le passage des frontières vers Gaza, a commencé à réduire la quantité de combustible livrée au territoire cette semaine. L’état juif veut également réduire la fourniture d’électricité mais il a pour l’instant temporisé.

Les sanctions, qui ont été renforcées par Barak, ont incité des délégués des Nations Unies et de l’Union Européenne à inviter Israël à ne pas imposer « de punition collective », illégale du point de vue du droit international, contre les 1,5 millions d’habitants de la bande de Gaza.

Le procureur général israélien s’oppose également à des coupures d’approvisionnement de l’électricité vers Gaza pour des raisons humanitaires.

La Grande-Bretagne s’est dite mardi « profondément préoccupée » par les informations selon lesquelles Israël avait réduit l’approvisionnement en carburant dans Gaza tout en prévoyant des coupures électriques, et avait exprimé ses vues au gouvernement israélien à ce sujet [la vigueur de la réaction nous laisse sans voix.. N.d.T].

Les fusées palestiniennes ont tué deux israéliens cette année.

Le Hamas n’a pas revendiqué d’attaques récentes, mais les militaires israéliens disent que le mouvement Hamas procède à un réarmement qui fera de lui une force de combat sérieuse.

La conférence organisée en novembre par les Etats-Unis entre Ehud Olmert, le premier ministre israélien, et Mahmoud Abbas, le président palestinien qui ne « contrôle » en réalité que la Cisjordanie occupée, gêne le projet d’invasion de Gaza.

Tandis qu’Olmert peut vouloir le calme, il est également sous pression venant des associés de sa coalition pour frapper durement le mouvement de la résistance islamique [Hamas].

Haim Ramon, adjoint au premier ministre, interrogé sur une invasion possible de Gaza, a déclaré : « La situation actuelle ne durera pas. »

« Je préfère que nous employions des sanctions. Je crois que la mise en oeuvre des sanctions [punitions collectives] serait efficace. Mais nous avons des doutes à ce sujet. »

Dans l’entrevue avec l’agence Reuters, il a ajouté : « S’ils cessent d’envoyer des fusées, notre besoin de l’arme des sanctions, ou d’autres armes, ne sera pas une question. »

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31 octobre 2007 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/NR/exe...
[Traduction : Info-Palestine.net]