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Israël veut renverser le gouvernement de Fayyad

mercredi 17 octobre 2007 - 06h:52

Ali Waked - Ynet News

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Le ministre des Affaires des Prisonniers palestinien proteste contre l’interdiction de distributions de friandises aux prisonniers mis à la sécurité pour la fête musulmane d’Eid il-Fitr. Il déclare : « Israël est un menteur et chercher à détruire le processus de paix. »

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L’autorité pénitentiaire israélienne dit que "les prisonniers palestiniens
pourraient acheter des friandises aux kiosques de la prison."




« Le gouvernement israélien ment, c’est un gouvernement qui veut la fin du gouvernement Fayyad et du processus de paix » dit Ashraf al-Ajarmi, ministre des Affaires des Prisonniers palestinien.

Ces propos du ministre réagissent à la décision du ministère de la Sécurité intérieure et du Service pénitentiaire israéliens d’interdire la distribution de friandises aux prisonniers palestiniens pour la fête musulmane d’Eid il-Fitr.

C’est la première fois depuis 1967 que les instances israéliennes empêchent le gouvernement palestinien de remettre des sucreries aux prisonniers.

« Le gouvernement israélien est un gouvernement de menteurs qui est intéressé à contrecarrer les efforts de l’Autorité palestinienne et du gouvernement Fayyad qui visent à améliorer, sur le plan économique et sécuritaire, la situation dans les territoires palestiniens » dit Al-Ajarmi.

Le ministre dit que même à l’époque du gouvernement Hamas, Israël autorisait les friandises aux prisonniers palestiniens. Il dit que durant ces dernières semaines, Israël lui a fait de sérieuses difficultés pour payer et disposer d’un kiosque pour les prisonniers.

« Le conseiller juridique des Services pénitentiaires dit que l’argent destiné au kiosque favorise le terrorisme » dit-il. « Il exige en même temps que nous payions pour un kiosque pour les prisonniers de droit commun, et ceci est une question sensible, nous ne sommes pas responsables des prisonniers de droit commun. »

Al-Ajarmi dit qu’en dépit des promesses qu’il a reçues d’Avi Dichter, de la Sécurité intérieure, à propos de concessions possibles envers les prisonniers, « le gouvernement israélien fait tout ce qui est en son pouvoir pour nous rendre les choses plus difficiles. »

« Israël fait tout pour gêner Abbas », « Ils (les Israéliens) disent qu’ils veulent aider le Rais (le président palestinien Mahmoud Abbas), mais ils font le maximum pour nous embarrasser et nous affaiblir afin d’empêcher l’avancée du processus de paix, ceci en plus des incursions quotidiennes sur les villes palestiniennes, les assassinats ciblés et les barrages routiers que, jusqu’ici, ils ont refusé de retirer. » dit Al-Ajarmi.

Selon Al-Ajarmmi, le gouvernement israélien « n’a pris aucune mesure pour faciliter les efforts du gouvernement Fayyad afin d’améliorer la situation économique et sécuritaire dans les Territoires. »

Le ministre dit qu’Israël a commencé, il y a peu, à essayer de faire pression sur le contenu des examens d’inscription dans les universités palestiniennes. « Israël veut interdire les matières de physique et de chimie au prétexte qu’elles contribuent à l’activité terroriste » dit-il. « A quoi servirait un diplôme sans ces matières ? ».

Al-Ajarmi dit que la question des prisonniers pourrait avoir une incidence positive sur l’opinion publique palestinienne, mais « au lieu de cela, les Israéliens restent inflexibles sur cette question, ce qui pourrait conduire à la violence dans les prisons, une violence qui pourrait dégénérer sur l’ensemble de l’Autorité palestinienne. »

« Un tel résultat serait gravement dommageable pour la foi des Palestiniens dans le processus de paix » dit-il.
Le porte-parole de l’autorité pénitentiaire, Yaron Zamir, répond ceci : « C’est le commissaire de police, Benny Kaniak, qui n’autorise ni nourriture ni boissons dans les prisons. Tout comme les prisonniers juifs ne reçoivent pas de beignets pour Hannukah, les prisonniers mis à la sécurité ne sont pas autorisés à recevoir de sucreries de la part des membres de leur famille en raison des risques pour la sécurité et la santé. ».

Il ajoute que les prisonniers palestiniens pourraient acheter des friandises aux kiosques de la prison.

Du même auteur :

- Des garde-frontière israéliens filmés
- 250 000 Palestiniens enfermés derrière le mur

10 octobre 2007 - Ynet News - traduction : JPP


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