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Israël doit rendre la superficie occupée en 1967, exige Abbas

vendredi 12 octobre 2007 - 06h:59

Mohamed Assadi - AFP

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Mahmoud Abbas

RAMALLAH, Cisjordanie (Reuters) - Le président palestinien Mahmoud Abbas a exigé mercredi qu’Israël restitue dans le cadre d’un futur règlement de paix l’entière superficie territoriale conquise durant la guerre de 1967.

"Tout ce que nous voulons, c’est un Etat sur les frontières de 1967, à savoir de la taille de la Cisjordanie et de Gaza, soit 6.205 km2. Nous le voulons tel quel", a déclaré Abbas à la chaîne de télévision de l’Autorité palestinienne.

C’est la première fois qu’un dirigeant palestinien se montre aussi précis sur l’étendue de territoire réclamée pour le futur Etat palestinien, dont une conférence internationale organisée par les Etats-Unis doit examiner en novembre les contours.

Pour sa part Israël a toujours déclaré qu’il se refuserait à en revenir aux frontières d’avant 1967 et n’a jamais dévoilé l’étendue territoriale qu’il serait prêt à rétrocéder dans le cadre d’un accord de paix définitif

Miri Eisin, porte-parole d’Ehud Olmert, a rappelé que le Premier ministre israélien avait "déclaré dans le passé que toute solution à deux Etats entraînerait une restitution de territoire, de beaucoup de territoire".

"Mais nous n’avons jamais été plus précis à ce sujet et nous ne le serons pas davantage à ce stade", a-t-elle ajouté après avoir été invitée à commenter les derniers propos du président palestinien.

"Rien n’a été promis"

On ignore si ceux-ci impliquent qu’Abbas revendique les seuls les territoires occupés en 1967 ou s’ils signifient qu’il serait prêt à accepter une portion du territoire d’Israël équivalente à la surface des colonies de peuplement que l’Etat juif entend conserver en Cisjordanie.

Les Etats-Unis ont déjà apporté leur soutien à l’idée d’un tel troc de territoires entre Israël et le futur Etat palestinien, que Mahmoud Abbas s’est dit dans le passé prêt à envisager pourvu que les Palestiniens ne soient pas lésés dans l’échange.

Cette perspective laisse toutefois entière l’épineuse question de Jérusalem, dont Israël a annexé en 1967 la partie orientale, que tous les dirigeants palestiniens revendiquent comme la capitale de leur futur Etat.

Le vice-Premier ministre israélien Haïm Ramon a semblé lundi lancer un ballon d’essai pour le compte d’Olmert en estimant que son pays devait envisager, dans la perspective de la paix, de se retirer de Jérusalem-Est et d’accepter un statut spécial pour ses lieux saints.

Interpellé à ce sujet par l’opposition de droite, qui le soupçonne de sacrifier Jérusalem et la Cisjordanie sur l’autel de la conférence de paix prévue en novembre dans le Maryland, Olmert a affirmé laconiquement : "Rien n’a été donné, rien n’a été pris et rien n’a été promis."

Abbas et Olmert sont convenus de rédiger un document commun qui, après avoir été approuvé par les instances dirigeants de l’OLP et le gouvernement israélien, sera soumis à la conférence et servira de base aux futures négociations sur un règlement final.



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Mohamed Assadi - AFP, Le Monde, le 10 octobre 2007


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